L
es représentants de la Très Sainte Inquisition ne sont plus, comme les mercenaires recrutés par la Coalition. Il ne reste qu’Ishoa et Maki ! Enfin presque, car ce serait faire abstraction de ceux et celles qui habitent cette planète sans pitié pour quiconque n’y vient pas paré des meilleures intentions…
Sur un registre davantage introspectif que dans La précession des équinoxes , Georges Bess pousse Ishoa à la recherche de Kurtz comme Coppola lançait Martin Sheen sur les traces de Marlon Brando. Toutefois, le parallèle s’arrête là, car l’émissaire de Sir Walter Raleigh va, sans le savoir encore, vers une forme de plénitude ce qui n’était pas vraiment le cas du Capitaine Willard !
Kurtz, là où rêvent les étoiles est l’occasion d’une énième réflexion sur la nature de l’Homme et sur les alternatives qui lui seraient permises. Vendu initialement pour une lettre d'amour au space opera et à la ligne éditoriale décomplexée digne des meilleurs instants de Métal Hurlant, ce diptyque, avec ce second opus, ne peut cependant s’empêcher de sombrer dans l’exercice de thérapie primale.
Si Amen se veut porteur d’un message profondément humaniste, ce dernier développe un mysticisme pour le moins déconcertant… qui en ferait finalement oublier la maîtrise graphique dont peut faire preuve Georges Bess.
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