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arine et Thomas ont écrit LE film sur le COVID-19. « Un blockbuster d’auteur entre Christophe Honoré et Steven Spielberg », clament-ils. Reste maintenant à trouver les fonds, le réalisateur et les acteurs. Le tandem entreprend des démarches auprès des représentants de différentes régions qui pourraient avoir la chance d’être associées au projet et approche des comédiens. L’intérêt s’avère limité, le long métrage se fera tout de même.
Le milieu décrit par Hervé Bourhis est gangrené par le fric, les vieilles rancunes, le mythe de la nouvelle vague, la drogue et les vedettes vieillissantes qui s’incrustent. Bien que le ton demeure badin, la charge est très dure. Le point de vue est éloigné de celui de la série télévisée dix pour cent (la comparaison apparaît inévitable), d’où se dégageait une grande tendresse envers ce monde. Au fil des épisodes, le scénariste se moque également des dérives du mouvement woke, du féminisme intersectoriel et des nébuleuses revendications des 2SLGBTQIA+. Ce procès d’une industrie et d’une époque est d’abord séduisant, mais, à la longue, l’intransigeance finit par lasser.
Le dessin, caricatural et relâché, se montre efficace. Dans cette tragédie en trois actes aux airs de boulevards, les interprètes surjouent et les décors dansent. Il est amusant de reconnaître certaines célébrités, notamment Catherine Deneuve et une apparition de Jean Rochefort (chose étrange, puisqu’il est décédé). La colorisation repose sur des teintes crues posées en larges aplats à l’ordinateur; à quelques reprises l’artiste sort ses pinceaux pour ajouter une touche d’aquarelle bien baveuse.
Un album aux allures de règlement de comptes.
Voici une BD qui va nous conter les coulisses du cinéma français où deux professionnels connus de ce monde du spectacle tentent de monter un film chorale, épique et intime, résilient et terriblement interpellant sur la pandémie pour surfer sur un sujet d'actualité. Il sera situé entre Spielberg et Christophe Honoré, autant dire entre Zemmour et Christiane Taubira.
Je n'aime pas trop l'exploitation commerciale à outrance mais il faut cependant bien aborder certains sujets de société. Le tout est de nous démontrer comment ils font pour nous berner.
Evidemment, je n'ai pas aimé ces deux protagonistes (mari et femme) qui courent après les gens et les courtisent pour leur seul intérêt à savoir une production de film. Quand ils se révèlent dans la vie comme ils sont vraiment, ce n'est vraiment pas beau à voir.
En effet, ils se comportent assez différemment selon leurs interlocuteurs mais parfois, ils ne savent pas à qui ils ont affaire et ils commettent des bévues. Je n'aime pas du tout ce genre de comportements qui se basent uniquement sur l'intérêt. Et puis, charmante l'épouse qui te dit: « tu es trop associé à la louze, je te quitte ! ».
C'est une bd à l'humour noir et corrosif mais qui se révèle être un éclairage assez honnête de ce milieu parfois pourri.