S
on titre et son nom de naissance retrouvés, Cécilé continue de servir la reine Marie-Thérèse. Profitant d’un séjour de la Cour à Chambord, la comtesse d’Altafuente décide de rencontrer enfin son grand-père. Mais, en arrivant à Rovigny, plusieurs surprises l’attendent. Venue en aide à un malheureux battu par deux brutes, elle apprend de lui que sa cousine – dont il est le fiancé – a disparu quelques jours plus tôt. Puis, au château, elle reçoit un accueil des plus frais de la gouvernante, Madame Fortier, qui lui explique que son aïeul, alité, ne souhaite recevoir aucune visite. Subodorant une manigance, Cécile entreprend d’enquêter et peut compter sur ses amis pour démasquer les coupables.
Après Versailles et ses ors, les aventures de la Franco-espagnole au caractère bien trempé, créée par Annie Jay, se déplacent en province, sur les terres de sa famille maternelle. C’est l’occasion, dans ce dernier tome, de ramener l’héroïne à ses racines et, par le biais d’une ultime intrigue, de révéler l’histoire de sa lignée française. À l’instar des albums précédents, Carbone (Maïana, La boîte à musique) livre une adaptation qui suit bien la trame du roman originel, mais en perd la grâce narrative du fait des ellipses nécessaires. Pour autant, le récit se révèle rondement mené. L’action ne manque pas et de nombreux éléments sont distillés afin de mener progressivement à la résolution de l’énigme. Bien que les méchants de l’histoire puissent paraître un peu caricaturaux pour un lecteur expérimenté, les personnages n’en sont pas moins bien campés dans leurs rôles respectifs. La partition graphique signée par Giulia Adragna (dessins) et Francesca Piscitelli (couleurs) reste de bonne facture, accompagnant agréablement la lecture de ce Trésor des Trévigny.
Ce quatrième tome conclut joliment Complots à Versailles, une série qui devrait surtout plaire aux plus jeunes lectrices.
Lire la chronique du tome 1.
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