Y
ann Calec est un jeune officier de la marine marchande. Dans le premier cycle qui comprend 4 tomes, il est aux prises avec une escroquerie à l’assurance montée de toutes pièces par son armateur. Cela le mène en Amérique du sud, et où il finira au bagne suite à une condamnation abusive pour meurtre. Le second cycle, sur 2 tomes, le conduit en Afrique équatoriale où il est confronté à des trafiquants de pierres précieuses.
Calec est l’exemple typique du héros qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Malgré son côté naïf qui lui attire des ennuis, plus souvent qu’à son tour, son principe premier est de ne pas laisser les événements extérieurs influer sur sa vie de tous les jours. On a pu ainsi constater tout au long de la série que son caractère évolue et qu’il se méfie de plus en plus de ses congénères.
Dans ce troisième cycle qui se clôturera avec le prochain tome, Yann se voit proposer une mission longue en Indochine où il pourrait prendre le commandement d’un cargo civil utilisé par l’armée pour acheminer du matériel, des vivres et des munitions. Evidemment, là-bas c’est la guerre et comme ne manque pas de lui faire remarquer sa femme Rosanna, la tâche semble assez risquée. Mais le salaire est motivant, et Calec ayant l’idée d’amasser un petit pécule lui permettant de s’installer à son compte, finit par accepter et décolle pour Saïgon. Arrivé sur place, il comprend tout de suite que tout n’est que combines à bord, alors qu’il est rapidement rattrapé par le souvenir que son propre père a laissé dans les esprits.
C’est avec un certain plaisir que l’on retrouve l’ambiance particulière dans laquelle nous avait laissés les précédents tomes de la série. Le dessin de Jusseaume y est bien sûr pour beaucoup, celui-ci ayant considérablement évolué sur ce dernier album. Le trait est encore plus net et les méthodes classiques utilisées pour les couleurs le rendent toujours aussi chaleureux et intimiste. Il en est de même pour l’histoire. Les albums traitant de la marine marchande sont somme toute assez rares, et les auteurs comme à leur habitude ont su s’entourer des personnes compétentes pour les aider à recréer l’ambiance, et l’on sent que le travail de documentation n’est pas pris à la légère.
Escale dans le passé est un album de début de cycle, avec une première moitié assez narrative, mais qui débouche naturellement dans l’action pure, et qui donne forcément envie de lire la suite.
Calec au chômage à où il vit en famille doit accepter un commandement en Indochine malgré la guerre. Il va y retrouver les traces de son père et rechercher le fils de son voisin engagé dans la légion étrangère.
Ce premier tome du cycle asiatique est un album de présentation, mais les descriptions et les ambiances, que ce soit à Rouen ou en Indochine, sont tellement bien rendus qu'on est passionné et intéressé par l'histoire et ce qu'elle nous apprend sur la grande histoire de l'époque.
Une très bonne lecture à suivre, ce cycle s'annonce passionant.
Perfection. Tel est le mot qui vient à l'esprit quand on referme la dernière page de l'album.
Perfetion des dessin , mais ce n'est pas un scoop. Perfection dans les détails, dans les paysages, bref dans tout.
Perfection de l'histoire elle aussi. De sa documentation historique, de sa façon d'enchasser 3 histoires : celle des rotations maritimes qui peuvent "exploser" à tout moment, celle du fils du voisin parti en Indochine avec la Légion Etrangère, celle de Yann à la recherche de son père assassiné là-bas.
Tramp est devenu une série incontournable de la BD. Chapeau !
Ce tome 7 démarre avec brio un nouveau cycle. L'histoire se passe en Asie et cette escale dans le passé est pour le moins envoûtante. Nous revoilà plongés dans nos sales guerres sur fond d'espionnage. Carec a vraiment une vie passionnante pour notre plus grand bonheur...
Ce dernier tome de Tramp est très agréable à lire. Le souci du détail est toujours là et l'on ressent à quel point les auteurs se sont documentés pour restituer non seulement une époque mais aussi l'atmosphére d'un pays. Et puis toujours sympa, regardez avec attention toutes les cases et vous découvrirez les clins d'oeil , que Jusseaume aime faire dans ses albums, à Hergé.