I
l y a Sandra « la plus jolie », Effie « la plus drôle », et Susie « la petite dernière ». Trois sœurs pour qui s’écoule une jeunesse insouciante dans le New Jersey des années 50.
Album éponyme de l’autobiographie de Susie Morgenstern, « La petite dernière » s’essaye à mettre en image des primes années de l’autrice américano-française.
Du haut de ses dix ans, la vie de Susie est faite de petits et de grands bonheurs, de quelques malheurs aussi, partagés au sein d’une sororie que rien ne semble pouvoir distendre. Ceci dit, il serait loisible de commenter chaque épisode de cette histoire, mais cela n’aurait de sens que par rapport à la construction personnelle de Susie Morgenstern. Or, ici il n’en est pas question ! Alors Johann G. Louis ne peut qu’agencer les éléments qui lui apparaissent pertinents de retenir et les mettre en aquarelle au travers d’un gaufrier - rarement transgressé - constitué de cases aux contours flous, allégorie à l’éducation non conformiste, mais terriblement formatée, dispensée par Madame Hoch, mère.
« La petite dernière » est un récit gentiment dessiné, mais qui demeure entre deux eaux, entre deux publics.
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