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epuis le premier tome, à l’instar de plusieurs autres dans la collection Troisième Vague, la série Niklos Koda se cherche. Tantôt ce personnage emblématique est un magicien qui fait un peu l’agent secret, tantôt c’est un espion initié au spiritisme et au paranormal. Les deux univers se marient mal, malgré les louables efforts de Dufaux, et forcément, les albums déçoivent régulièrement les amateurs de l'un ou de l'autre.
Le dyptique Magie noire / Magie blanche ne cache pas son jeu : si Koda est sur une enquête diligentée par le Bureau, c’est bien le magicien qui lutte contre le sinistre Kandar, suspecté d’hypnotiser de simples inconnus pour en faire des assassins. Le prétexte policier est d’ailleurs si maigre qu’il disparaît presque totalement dans cette suite, tandis que les invocations d’esprits et sortilèges sont plus que jamais l’arme principale des protagonistes.
Mais à la différence des séries type « Fantasy », on baigne dans un univers contemporain dans lequel ces péripéties semblent décalées. Si on ajoute à cela des personnages peu expressifs ou aux réactions souvent peu appropriées aux évènements, difficile de se passionner pour cette histoire. Les femmes sont belles mais insipides, les commanditaires fortunés comme les magiciens sont des archétypes à la limite du ridicule, Koda lui même semble n’éprouver aucune émotion, et il faut attendre une scène avec sa fille, sans relation avec l’intrigue, pour lui donner un peu d’humanité. Ce passage est avec l’évasion de Valentina dans l’album précédent le plus intéressant du dyptique : c’est à se demander à quoi ont servi les dizaines de pages entre les deux.
Le dessin d’Olivier Grenson est beau, mais trop lisse, trop statique pour apporter ce souffle qui fait défaut au scénario. On ne bascule hélas jamais dans l’onirisme qui aurait pu faire passer l’histoire au second plan, à la façon d’un Boucq par exemple. C’est frustrant car l’alchimie fonctionne quand le paranormal passe au second plan, comme dans le cycle précédent.
Au bout de sept tomes, c’est un peu étrange de ne pas vraiment savoir si on aura envie d’acheter le huitième. Même une couverture attirante, presque hypnotique, risque d’être un argument un peu léger à la longue.
Le prince Fadh organise un tournoi de magie dont le véritable enjeu est la disparition de plusieurs personnes. Aidé de l’esprit malfaisant Irum, Kandar, à travers sa magie, doit être l’arme du prince pour parvenir à ses fins mais cela se retournera contre eux. Les amis de Niklos seront manipulés tour à tour et la mort frappera. Antioche l’évitera de justesse et Nina, outil de manipulation de Kandar, ne supportera pas d’avoir assassiné l’amie de Niklos.
J’ai trouvé ce septième opus de Niklos Koda un peu lent par instant mais le dénouement amène beaucoup de piquant à l’histoire ce qui nous donne un bon album… mais sans plus. La fin de l’histoire ouvre une porte pour la suite car Niklos dévoile enfin à sa Séléni qu’il est son père.
Antioche se fait enlever par Kandar pour qu'il lui dise ou se trouve l'esprit d'Irun.
Peut après, Niklos tient à se venger de la mort de son amie auprès du magicien Kandar.
Une suite tout aussi agréable et remplie de magie.
Niklos fait connaitre sa véritable identitée auprès de sa jeune fille, dont il n'a pas eu l'ocasion de connaitre.
La suite est bien meilleur que le tome précédent selon moi. C'est bien mené, les pèces du puzzle s'imbriquent bien, et surtout, les décors sont très beau (excellent dessin).
Cet album, qui termine le dyptique commencé avec "magie noire", est bien plus passionnant que ce dernier. En effet l'intrigue prend une tournure plus sombre avec un reversement de situation plutôt tragique pour notre héros. Le côté magique est plutôt bien utilisé au final et on passe un très agréable moment.