M
ike S. Donavan est au service de l'agence Pinkerton pour des missions plus dangereuses les unes que les autres. Il va, au sein d'une équipe réduite, essayer d'empêcher les confédérés de récupérer à leur profit l'invention d'un certain Gatling, célèbre créateur de la mitrailleuse du même nom. Pour cela il va se rendre au Mexique et affronter "Snake", le boucher de Cincinnati.
Il faut pouvoir oublier Blueberry. Ce n'est en fait qu'un certain Mike S. Donavan qui a un vague lien avec le susdit Blueberry. Oui je sais, c'est difficile de ne pas penser au plus célèbre lieutenant qui a inspiré tant de jeunes talents de la bande dessinée sur les trente dernières années. Mais comment faire autrement tant celui qui nous est présenté n'est que l'ombre de lui-même ? Et pour être complètement objectif, il faut oublier également que Giraud n'est plus aux commandes. Sinon, comment lire cet album ? Cela ne serait pas fair-play pour Michel Blanc-Dumont qui s'acharne depuis quatre albums à tenter de relever un défi irréalisable...
Passés ces pré-requis, il reste l'aventure d'un barbouze du far west, avec son lot de turpitudes, de rebondissements, d'incohérences, de détours inutiles ou de raccourcis trop rapide. Au chapitre des incohérences : l'entrée dans la ville de Muskogee et la prévision de sortie en catastrophe alors que rien ne laissait présager que cela allait mal tourner. A celui des détours inutiles : la tentative de Snake de tromper ses poursuivants qui tombe à l'eau immédiatement. Pourquoi utiliser ce stratagème sans l'exploiter ? A contrario, la préparation de l'équipe pour s'introduire chez les confédérés est bâclée, remplacée par un compte rendu plus que succinct de chaque protagoniste.
La préparation est souvent le moment le plus excitant car elle laisse présager une explosion féerique d'actions. Comme les bons vieux westerns : 2 tiers de préparation et 1 tiers d'explosion en tout genre. Cette apothéose sera-t-elle présente ici ? Un indice tout de même : cette aventure se déploie sur deux tomes. Deux tomes pendant lesquels nous pourrons admirer le soin apporté à la précision des détails, qui malheureusement ne réussit pas à faire oublier une certaine raideur du dessin de Blanc-Dumont. Une jeunesse bien banale qui ne cesse de vouloir survivre alors que l'on souhaite juste l'oublier.
Gatling, l'inventeur de la mitrailleuse (les Français appelaient cela à l'époque un canon à balles) a été capturé par les sudistes. Cette arme révolutionnaire pourrait bien inverser le cours de la guerre (nous sommes en 1864).
Blueberry et ses acolytes sont chargés de récupérer le savant et s'enfoncent dans le sud texan ...
Un bon petit album sous forme de diptyque qui se laisse lire plaisamment.
Pour moi qui n'aime pas la série Blueberry première, j'ai vraiment préféré cette série dérivée.
Tout d'abords les dessins de Wilson puis de Blanc Dumont sont beaucoups mieux faits, quant à l'histoire elle est vraiment captivante surtout lorsque l'ont a des perssonnages comme Snake(oeil en moins, cicatrice, cheveux longs façon indien, comme sur la couverture).
C'est sans doute mon album préféré.
Après avoir sauvé le président Lincoln dans le tome précédent, le jeune lieutenant Blueberry se lance à la recherche de Richard Gaitling avec l’aide des hommes de l’agence Pinkerton. Enlevé précédemment par les Sudistes, Richard Gaitling doit leur développer sa nouvelle mitrailleuse qui pourrait changer l’issue de la guerre.
Basé sur des faits et des personnages réels, le scénario de ce 14ème tome m’a paru bien moins utopique que le scénario du tome 13. Ici, on se lance sur une course-poursuite crédible, prévue en deux tomes et qui doit mener Mike au Mexique afin d’y affronter Snake, le boucher de Cincinatti.
Le dessin de Michel Blanc-Dumont est toujours un peu raide, et même s’il n’atteindra jamais la qualité du dessin de l’œuvre originale, il est bien détaillé et pas dérangeant.
Bref, un tome que j’ai trouvé bien meilleur que le précédent, pour une série qui est damnée à rester dans l’ombre de Blueberry.