S
ixième siècle après JC, l'Empire romain d'Occident est aux mains des barbares et l'Empire d'Orient se demande s'il pourra encore longtemps arrêter les armées et les tribus qui l'entourent. C'est à ce moment que l'Impératrice Théodora demande à un ancien groupe de mercenaires de partir à la recherche d'un fabuleux trésor, le Tribut des Dieux. En effet, lorsqu'un siècle plus tôt, les vestiges des anciens dieux romains ont été balayés à tout jamais par le christianisme, l'Empereur de l'époque craignît la colère des Dieux et préleva de son trésor des richesses considérables qu'il leur offrit afin d'acheter leur disgrâce. Afin de trouver ce trésor, gardé par Pluton et des créatures infernales, la Meute de l'Enfer, la plus fameuse bande de mercenaires, a été recréée 8 ans après sa dissolution. Dans une époque, née de la confrontation entre monde romain et barbare, cette meute devra lutter contre les hommes, les Dieux et les démons sans savoir qu'elle pourrait plonger le monde antique dans le pire des chaos.
Malgré un fort contexte historique (assez bien documenté), cette nouvelle série se rapproche plus de l'Heroïc-Fantasy que de la BD historique classique. En effet, la plupart des ingrédients du genre y sont présents : une longue quête fabuleuse, une magie omniprésente, des ennemis quasi-immortels, une trahison et un groupe d’aventuriers, la Meute de l’Enfer, qui, tant par la diversité que par la richesse des personnalités qui la compose, ressemble très fort aux héros classiques d’Heroïc-Fantasy, à savoir un magicien, un grand guerrier, un voleur, un princesse déchue et une archère mystérieuse. Ce premier numéro sert surtout à mettre en place les grandes lignes directrices de la série et surtout les personnalités bien trempés des membres de la Meute. Il s’agit donc d’une intrigue Heroïc-Fantasy assez classique mais efficace, qui a l’originalité de se dérouler dans un contexte historique connu.
Le graphisme, s’il est parfait dans le rendu de l’époque, des environnements et des individus, souffre quand même d’un statisme et d’une raideur assez certains dans les scènes d’actions et dans l’expressivité des visages. Ce défaut nuit à la fluidité du récit sans pour autant rendre la lecture impossible.
La Meute de l’Enfer est donc une série prometteuse qui plaira surtout aux amateurs d’Heroïc-Fantasy. On ne peut espérer qu’une chose : que le dessinateur corrige ces défauts afin de donner à cette aventure plus qu’intéressante le graphisme qu’elle mérite.
Poster un avis sur cet album