Q
ue s’est-il passé lors de ce réveillon de Noël ? Comment en est-on arrivé là ? Bien que l’irrémédiable se soit produit, est-il trop tard pour comprendre le fil des choses ?
La fée assassine, c’est la vie de Fanny qui bascule un soir de décembre. Pour la raconter, Sylvie Roge la décrit en neuf chapitres et cent quatre-vingt-seize pages, principalement au travers de longs récitatifs à la première personne.
Ce premier album de la scénariste belge dépeint, avec émotion et justesse, la fragile construction d’une femme au travers de son rapport fusionnel avec Tania, sa sœur jumelle, du rejet d’une mère focalisée sur elle-même et du transfert affectif de son oncle et sa tante. De petits bonheurs en grandes douleurs, Fanny se construit sur des blessures d'enfance qui n’ont jamais vraiment cicatrisé. Au fil des planches, elle entraine le lecteur dans son sillage et instaure une empathie qui amène à prendre fait et cause pour elle, au risque de perdre toute objectivité. Car in fine, il manque tout un pan de son existence, celle de son adolescence et des quelques années qui suivirent, pour bien appréhender sa personnalité et l’abime vers lequel elle se précipite. Le récit est à décharge pour l’enfant, mais que serait-il pour l’adolescente ou la jeune femme ?
Pour l’occasion, le traitement graphique d’Olivier Grenson (La Femme accident, La douceur de l’enfer, Niklos Koda), comme sa mise en page très sage ou une colorisation tout en douceur, sied à la nostalgie qu’instaure sa scénariste, mais peine dans l’expressivité des sentiments extrêmes qui sourdent au fil des pages, avant l’explosion finale.
Mené comme un thriller et joliment écrit et illustré, La fée assassine ne donne toutefois à voir que la moitié d’elle-même !
Magnifique et terrifiant, tels les contes de fée. Le dessin de Grenson est égal à lui-même, précis et doux, mais également, paradoxalement, très expressif. Quant à la scénariste, Sylvie Roge, il semble que cela soit sa 1ère œuvre mais j'ai déjà hâte de lire ses prochaines œuvres après ce coup de maître ! Un découpage parfait, une écriture fine et précise, une progression dans la mise en place des éléments qui ne laisse rien au hasard.
Bravo à tous les 2
Je ne répèterai pas toutes les louanges que mes confrères lecteurs ont pu écrire avant moi. Mais force est d'avouer que cette BD est exceptionnelle. L'histoire construite sur un scénario des plus solide, est tellement pathétique que ça fini par nous donner la chair de poule. Le dessin est vraiment beau aidé par une colorisation qui fait baigner l'histoire dans une atmosphère lourde et intrigante. Je ne connaissais aucunement les auteurs, mais vite un autre projet...
Quelle terrible histoire ! Je n'ai pas d'autres mots pour l'exprimer. On voit les ravages mortels que l'on peut commettre quand on enfoui des blessures trop secrètes. On voit également les conséquences lorsqu'une mère prive d'amour ses enfants et leur mène une enfance difficile.
Fanny vient de commettre l'irréparable le jour du réveillon de Noël. Sa vie s'est complètement arrêtée à un instant fatidique où tout va basculer. Sa sœur jumelle Tania ainsi que leur maman n'ont pas survécu à ce coup de folie extrême mais motivé. Pour autant, elle va raconter toute l'histoire à son avocat et on va comprendre petit à petit.
Bien entendu, cela n'excusera pas le geste mais il y a incontestablement des circonstances atténuantes. Le traumatisme est profond d'où un e grande force émotionnelle qui se dégage de ce récit qui reste dans une certaine pudeur d'esprit.
Le dessin d'Olivier Grenson est toujours aussi magnifique dans des tons froid et pastel. Il incarne une certaine douceur malgré des événements plutôt très sombres. Il y a toute une subtilité qui se traduit en images de manière tout à fait magistrale.
La façon de raconter ainsi que la mise en scène est d'une maîtrise absolue. La scénariste Sylvie Roge a fait un sans faute pour une première œuvre. C'est assez rare pour le souligner.
Au final, c'est un drame psychologique comme je les aime. Nul doute que le grand public appréciera également. Beau, cruel et bouleversant à la fois.
Voilà une lecture qui ne laisse pas insensible… Cette couverture m’intriguait depuis sa sortie, Je savais que je finirais par plonger dans ses eaux troubles…
Déjà le travail d’Olivier Grenson est magnifique… Les couleurs douces (à part ce rouge…), les personnages vivants, et si certaines cases pourraient être tirées de « Martine à la plage », le contraste avec la violence et la dureté de l’histoire est saisissant.
Une violence psychologique semée par une mère aigrie, une violence mystérieuse liée aux incertitudes du passé, du père et une violence passionnelle, celle de la gémellité.
Un drame dont on ne sait rien démarre donc cet album… L’histoire va tenter ensuite de nous expliquer ce qui a mené à ce drame… on est tenu en haleine jusqu’à la dernière page.
Bravo aux deux auteurs qui parviennent à nous raconter cette histoire glaçante avec talent et sensibilité.
Un coup de cœur pour moi !
Histoire surprenante et qui me tenais en suspens jusqu'au bout. Je l'ai lu ce matin.
C'est une histoire pour les amateurs de drame familial.
Je suis passé par de la joie, de la tristesse.
Sans dévoiler, le dessin est d'un autre style mais c'est réaliste et les dialogues ne sont pas trop longs. C'est pourquoi je conseille donc vivement cette BD.