S
cénario: Quatre histoires d'amour d'une quinzaine de pages, des pures tranches de vie comme Cosey les aime tant. Ne cherchez pas, il n'y a ni héros, ni action, ni supsens, il n'y a absolument rien que quelques atmosphères intimistes, sentiments pudiques et non-dits.
Soyons un peu critique, les dénouements sont très prévisibles (un peu moins pour la troisième histoire) et Cosey nous a habitué à mieux. Et oui, quinze pages pour raconter si peu ce n'est pas assez pour Cosey... il n'a pas le temps ne nous faire rentrer dans l'inimitié de ses personnages et il n'a pas la place de nous caser ses planches mémorables sans textes, avec juste des ambiances et des regards. Donc, même si cela peut paraître paradoxale, pour du Cosey c'est un peu verbeux et abrupte.
Ceux qui ne connaissent pas vont être surpris par le trait et les couleurs caractéristiques. Pour les autres, le dessin est assez inégal et là encore je trouve que Cosey à fait mieux (mais c'est très subjectif). De plus, rien qu'en observant le formalisme des titres de ses histoires, il est évident que Cosey choisit un style "décalé".
Comme vous l'aurez compris ce n'est pas ma bande dessinée préférée de Cosey et j'aurais pu placer ce post à la suite des autres "je viens de lire".... Mais c'est du Cosey et malgré mes critiques, il se dégage toujours de ses planches cette humanité qui me fait toujours aussi chaud. Il y a des BDs qui révoltent, qui donnent la pêche, qui font réfléchir... Cosey c'est autre chose, c'est de la BD qui vaut dix séances de Yoga juste pour se sentir bien, qui nous dit que tout n'est pas si pourri et qu'il y a toujours de l'espoir dans la simplicité de la vie quotidienne. A ce titre je crois que ce qui définit le mieux l'oeuvre de Cosey ce sont les derniers mots de Le Tendre et de Loisel dans la Quête de l'Oiseau du Temps : "Ce mal est unique frère, et seuls les "hommes" en souffrent, il se nomme nostalgie". Et Cosey nous rend nostalgique d'une époque fictive qui pourrait être notre avenir... les sentiments ne sont-ils pas éternels?
Poster un avis sur cet album