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arcos et Gloria se sont connus au lycée, dans les années 40. Alors amoureux, ils n'ont pas osé se l'avouer et se sont finalement perdus de vue. Plusieurs années plus tard, ils se croisent dans un café, et c'est la révélation. Ils tombent dans les bras l'un de l'autre, c'est le grand amour. Mais le lourd passé de Gloria la rattrape. Leur amour survivra t-il à tant de secrets et de mensonges ? Peut-on aimer lorsque l'on ne connait absolument rien de l'autre ?
Ôtons déjà un détail de la description de l'album : non, Une Mansarde à Paris ne peut pas se dérouler dans les années 50. En 1950, les hommes ne portent pas de jeans dans la vie de tous les jours, ni les femmes de pantalons pour sortir faire le marché d'ailleurs. Deux jeunes gens n'emménagent pas ensemble au vu et au su de tous sans être mariés. La jeune voisine charmante qui vit seule n'existe pas. Une jeune femme ne part pas seule à Singapour quelques années après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Un jeune homme qui vit dans une mansarde et peine à payer son loyer n'est pas équipé d'un four ultramoderne. Une fois admis que cette bande dessinée se passe de nos jours, on peut commencer à la lire sans s'attarder sur les anachronismes.
Sergio Melia peint ici une histoire d'amour assez conventionnelle, et somme toute sans grande originalité. On ne s'attache pas particulièrement à l'héroïne, sauf peut-être pour remarquer sa ressemblance avec la Jeanne de Gibrat. Quant au héros, il est invisible. On retient davantage cette cruelle histoire de femmes, qui dérange et gêne, et rend l'héroïne fort pitoyable. Le dessin aux expressions parfois caricaturales sent un peu trop son dessin animé, mais c'est visiblement une mode dans la production BD actuelle... En tout cas, il n'aide pas toujours à la compréhension du scénario, tant il est figé, et parfois presque schématique.
Au final, il ne reste pas grand chose de la lecture d'Une mansarde à Paris qui, sans être un mauvais album, n'en est pas moins un album décevant. Caravelle nous avait habitués à mieux !
Une mansarde à Paris est une histoire d'amour plutôt convenue. Peut-on renouer avec son passé ? Tel semble être le thème principal de ce récit qui offre une seconde chance à Marcos et Gloria de construire quelque chose ensemble. Ils sont jeunes, beaux mais désargentés. Ils devront encore surmonter quelques obstacles de taille ...
Le dessin tout en rondeur et typiquement estampillé ligne claire est très agréable à la vue car finement réalisé. J'ai bien aimé le cadrage ainsi que les décors parisien des années 50. Les couleurs en demi-teinte d'aquarelle semblent correspondre à cette histoire. C'est du beau travail quand même.
Pour autant, on n'arrive pas également à s'attacher aux personnages qui manquent cruellement d'originalité et d'authenticité. Leur romance peut apparaître comme un peu naïve sur les bords ce que souligne également la conclusion de cette histoire. Bref, il manque le souffle de la passion.
Une jolie découverte que cette BD située dans le Paris des années 50, non exempte de petits anachronismes. Le dessin, simple et rond, est attachant. Les couleurs sont discrètes et parfaites et si l'histoire est assez simple, voire par moments simplette, elle est prenante.
On s'attache à ce jeune couple désargenté et que le passé trouble de l'héroïne vient destabiliser.
Un jeune auteur qui mérite bien des encouragements.
J'étais curieux de découvrir ce que cette nouvelle filiale du Groupe Glénat avait à offrir et mon choix s'est posé sur l'oeuvre d'un auteur, pour la première fois publié en français, qui nous livre une histoire complète et dont le style de dessin m'a intéressé dès le premier coup d'oeil.
C'est avec un scénario à la démarche posée que l'auteur nous fait parcourir les pages de cet album. Plutôt finement réalisées, avec très peu d'erreurs de perspective, ces planches dépeignent une histoire d'amour dans un monde et une période difficiles, avec des couleurs claires et douces, en parfaite opposition avec les heurts que vivent les personnages.
En bref, une BD bien réalisée sur un scénario simple et sans prétentions. Un bon premier effort dans la BD franco-belge pour Meliá.