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Indochine (Pécau/Maza) 1. Adieu, vieille Europe

28/12/2020 7111 visiteurs 6.0/10 (1 note)

L a Seconde Guerre mondiale est sur le point de s'achever. Pour le Lieutenant Baverel, aviateur français au sein de l'U.S Air Force, il est temps de se remettre des graves blessures occasionnées par un dernier raid aérien allemand dont il est jugé responsable par sa hiérarchie. Pour échapper à la cour martiale qui lui pend au nez et continuer à exercer son métier, l'opportunité de s'engager dans l'armée de l'air lui est offerte. Ni une, ni deux, il lui faut se remobiliser pour partir combattre en Extrême-Orient, où l'attend beaucoup plus qu'un simple conflit.

Armand Baverel (1929 – 2015) fut d'abord un mécanicien avant de devenir un pilote d'aviation. Il était considéré par ses pairs et les autorités comme un virtuose et un casse-cou du pilotage. Vétéran des guerres d'Indochine et d'Algérie, « La Bavouse » a fait l'objet de six citations et de nombreuses décorations pour faits d'armes qui récompensent des états de service exceptionnels. Indochine, la nouvelle série de Jean-Pierre Pécau, se charge de retracer une partie de la vie de ce personnage hors du commun.

Attention, bouclez vos ceintures et vérifiez vos parachutes, car les premières planches de Maza donnent le vertige, assurant une excellente immersion au sein des Mustangs et autres P47 Thunderbolt. Dans le registre, l'illustre dessinateur de Wunderwaffen possède de nombreuses heures de vol à son actif. Son trait, particulièrement réaliste, parvient avec aisance à reproduire parfaitement ce que furent certainement et autrefois les violentes scènes de batailles aériennes, le tout, au sein de vastes étendues de cases. Remises de ces émotions fortes, les pages dévoilent ensuite un scénario qui s'attache d'abord à présenter le contextes politique, puis, se focalise sur l'itinéraire singulier du militaire en passe de devenir un héros. De l'aventure, du dépaysement, une multitude de détails techniques, sans omettre les premiers enjeux de cette campagne contre l'indépendance vietnamienne, parviennent à compenser le peu d'intrigue et de suspense, lesquels commenceront seulement à se faire ressentir en toute fin de ce premier tome.

Malgré quelques longueurs et une lente mise en place, Adieu, vieille Europe offre de bonnes sensations et promet le meilleur pour la suite.

Par D. Roy
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

Indochine (Pécau/Maza)
1. Adieu, vieille Europe

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L'avis des visiteurs

    DOUDOU52 Le 29/01/2021 à 17:55:05

    Non la BD d'aventure n'est pas morte , avec cette ouvrage qui
    nous replonge à la fin de la seconde guerre mondiale ;
    Ça se lit sans pouvoir s’arrêter
    Le ton est très juste , le héros principale est un peu" tête brulée" façon papy Boyington , mais il a un regard un peu" Camusien" sur les événements qui le rattrapent et l'emportent . On est pris par l'histoire qui se met en place .
    A peine fini ce premier tome , je me précipite sur le deuxième
    Du bel ouvrage , mention spéciales aux couleurs soignées .

    fpo Le 20/10/2020 à 16:36:17

    Du grand n'importe quoi. Le scénario accumule les invraisemblances ce qui est gênant pour un sujet s'appuyant sur une trame historique. Pourquoi diable mettre en scène des P47 en Indochine alors qu'il n'y en a jamais eu: parce que le dessinateur ne sait pas dessiner des Spitfire? Justement à propos du dessinateur outre que les dessins sont médiocres son ordinateur devait être en panne et il n'a pu se documenter: uniformes anachroniques, camouflage des avions fantaisistes etc...

    Saigneurdeguerre Le 10/09/2020 à 21:52:01

    Alsace, 1er janvier 1945.
    Le passage de l’an cela se fête qu’on soit proche ou non du front. De toute façon, les Schleus sont exsangues, on n’est pas près de les revoir faire voler les rares coucous qui leur restent…
    Voilà ce que mes compagnons et moi pensions le 31 décembre lorsque nous avions fait venir d’accortes demoiselles pour partager avec nous quelques bonnes bouteilles… Et plus si affinités !
    J’étais censé être en alerte, installé dans mon P51-D, prêt à décoller dans les deux minutes. J’ai pleinement profité de la soirée et de la nuit, mais c’était sans compter sans ces teignes de Boches qui, alors qu’ils savaient qu’ils avaient perdu la guerre, sont venus nous casser les roustons. J’ai été le seul à pouvoir m’installer dans mon chasseur lorsqu’ils sont venus nous mitrailler et bombarder avec leurs Focke-Wulf. Tous les autres appareils ont été détruits au sol, ainsi que notre mess. Faute de temps, je suis parti sans mon parachute. Je me suis offert deux nazis avant d’être touché. Heureusement que des P47 Thunderbolt sont apparus pour me sauver la mise. Faute de parachute, j’ai dû me cracher avec mon Mustang. Je m’en suis sorti vivant avec quatre fractures, six côtes fêlées, des jambes dans le plâtre et de multiples autres contusions… Et une cour martiale en prime ! Faut dire que j’aurais dû être en alerte dans mon avion et que je n’y étais pas. Qui plus est, j’étais complètement ivre…

    Critique :

    Si vous espérez découvrir une authentique page d’histoire, encourez-vous vite ! Oui, Armand Baverel fut pilote dans l’Armée de l’Air, mais le récit que vous trouverez dans cet album lui fait vivre des aventures fantaisistes. Déjà, l’histoire commence avec un Armand Baverel qui pilote dans l’US Air Force… Il s’y serait engagé en 1943… La carrière du vrai Baverel débute en 1948 à l’âge de 19 ans. En 1943, il aurait eu 14 ans… Et il ne s’engage pas dans l’Armée de l’Air française comme pilote, mais comme mécanicien. Oui, il deviendra pilote, mais en 1955… Bon ! Laissons là l’Histoire avec un grand H se reposer. La pauvre en a bien besoin tellement elle est malmenée et penchons-nous sur cette fiction…

    Jean-Pierre Pécau crée un scénario très divertissant avec un héros, une vraie tête brûlée, beaucoup de courage, d’inconscience et un sacré désir de profiter de la vie. Les règlements ne sont pas faits pour lui. Ils limitent, voire ils annihilent son plaisir. En clair, il n’en fait qu’à sa tête. L’aventure se lit vite et est plaisante.

    Les dessins de Maza des avions sont d’une facture correcte, mais les humains n’ont pas une qualité de trait qui permette par exemple de les identifier avec la seule vue. Le texte des bulles permet de savoir qui est qui. On est loin de la qualité d’un Buck Danny pour ce qui est des traits des personnages.

    La mise en couleur de Jean-Paul Fernandez est agréable.

    La couverture de Manchu ne décevra pas les amateurs.

    Dans l’ensemble une bonne fiction même si pour moi on est loin des qualités d’Angel Wings, par exemple. … Comment ? … Que dites-vous ? … C’est parce que dans Angel Wings il y a une superbe nana avec deux nichons gros comme des pastèque ? M’enfin ! Quel manque de tact ! Vous voulez vraiment déclencher une troisième guerre mondiale avec les lobbys féministes ? Ne comptez pas sur moi ! Et ne me traitez pas de lâche ! J’ai épargné pour ma retraite et je tiens à en profiter !