D
es visions perturbantes qui lui font voir mourir son ami, Nuage blanc s'en passerait volontiers, mais, selon maître Huo, elles seraient un passage sur un autre monde. En attendant, le jeune apprenti passe pour un fou et se révèle la parfaite tête de turc aux yeux des élèves. Dans le même temps, un artefact très précieux a été volé par des ninjas. Si la chambre d'ambre tombe entre de mauvaises mains, l'équilibre du monde va basculer. Avec son pouvoir, seul Nuage blanc peut tenter d'arrêter l'inéluctable. La poursuite est lancée.
C'est dans une Chine médiévale fantastique que Jean-François Di Giorgio (Samurai) imagine sa nouvelle série. Ce premier tome pose les bases d'une intrigue mouvementée classique, avec tous les ingrédients nécessaires pour en faire une aventure à suspense : un contre-la-montre, des ennemis mystérieux et un héros au cœur pur chargé d'une mission de haute importance. Pour sortir du déjà-vu, le scénariste s'est attaché à rendre son personnage principal sympathique, à créer un cadre et une époque dépaysants, et surtout, générer une montée en tension efficace. La fin ouvre des perspectives larges, le lecteur pourrait être étonné.
Looky gère impeccablement les scènes mouvementées, comme les moments contemplatifs. Les décors et les costumes d'inspiration asiatique se révèlent crédibles et détaillés comme il se doit. Le fan regrettera cependant un changement dans son style qui devient moins personnel et plus standard par rapport à ses œuvres précédentes (Hercule, Blanche-Neige, La Belle et la Bête).
Récit initiatique avec de l'action et de la magie, sans franche surprise mais narré avec talent, Shaolin débute de manière fort plaisante. À suivre dans le prochain épisode intitulé Le chant de la montagne. (En trois tomes).
Mauvais!
Le scénario est mauvais, les textes sont mauvais, les dialogues sont mauvais. Ça se lit très rapidement parce qu'il n'y a pas grand-chose à lire (heureusement!), et le dessin de Looky est très beau, mais l'écriture est très saccadée, simpliste, exagérée, clichée, sans saveur. Dans le tome 2, il y a aussi un bon vieil astérisque qui renvoie au tome 1, parce qu'il le faut bien! ($$$)
Pire, pourquoi Di Giorgio mélange-t-il les prénoms chinois et japonais? Ça se passe où, au juste? Shaolin, c'est chinois? De la soupe miso, c'est japonais? Allô? En 2020 (année de publication), ça passe encore ce genre de mélange des cultures asiatiques comme s'il n'y avait aucune différence entre elles? Je rappelle que l'histoire se déroule à une époque ancestrale.
Honteux.
Très partagé : le dessin est plaisant, même s'il est parfois difficile de reconnaitre certains personnages (j'ai joué au jeu des 7 différences en comptant les points de tatouage ou en cherchant la présence ou non d'une natte...)
Le scénario est confus pour ce qui est annoncé comme une trilogie. Le scénariste va devoir tout boucler en 52 planches alors que l'on a le sentiment que la "saga" se met à peine en place.
À moins que ce ne soit que la première trilogie d'une série de trilogie...
Cette belle couverture au logotype efficace a attiré mon intérêt alors que je n’ai jamais lu d’album des deux auteurs qui ne sont pas à proprement parler des débutants. Jean-François Di Giorgio a une vingtaine d’albums dans sa bibliographie et reste en terrain connu puisque son nom est rattaché à sa grande série Samurai, série concurrente chez Soleil du Okko de Hub sorti chez Delcourt la même année, à l’époque où les deux maisons se disputaient le secteur de la BD ado et fantastique. Looky est un autodidacte (j’aime les autodidactes parce qu’ils progressent sans arrêt!) qui s’est étrangement spécialisé dans des réinterprétations de contes et histoires célèbres, sans être resté particulièrement fidèle à une maison d’édition. En parcourant des galeries de ses albums j’ai été marqué par l’évolution non linéaire de son style, passé d’un classique de la BD à la Lanfeust à ses débuts à des planches impressionnantes sur la version SF d’Heraklès de Morvan, avant de revenir à une technique plus habituelle.
Cela se ressent en parcourant les planches très agréables de Shaolin, réhaussées par une colorisation plutôt chatoyante grâce à un choix de teintes élégant malgré un aspect final où ressort le numérique. Pour une BD de ce type ce n’est pas dérangeant. Surtout, le gros point fort des planches sont la finesse des décors, qui sont souvent le parent pauvre de la BD à l’heure des fournées pléthoriques hebdomadaires. Looky est très pointilleux sur ses arrière-plans alors que ses personnages sont encrés avec des traits un peu épais et ont d’étonnants problèmes techniques, surtout quand on voit la qualité sur de précédents albums. Très surprenant et assez inexplicable. Attention, la maîtrise générale est de très bonne qualité, les planches lisibles et par moment très agréables mais ces quelques soucis intriguent et rendent les scènes d’action pas aussi percutantes qu’elles auraient dû l’être. Un manque de temps? Sans doute…[...]
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