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lors qu’une troupe de chercheurs d’or, attirés par des rumeurs de filon, s’apprêtent à traverser le territoire des indiens de Loup-Gris, le colonel Appletown s’inquiète des affrontements sanglants que cela pourrait occasionner. Il s’attend donc à voir arriver de conséquents renforts pour l’épauler, lorsqu’il se rend compte qu’il ne pourra compter que sur l’aide du caporal Blutch et du Sergent Chesterfield. Qu’à cela ne tienne, il leur confie la difficile mission de limiter les violences entre indiens et colons, et ils devront tout mettre en œuvre pour y parvenir.
A première vue ce 49ème album des Tuniques Bleues promet un arrière-goût de réchauffé. Retour à Fort Bow et retrouvailles avec Amélie Appeltown, arrivée des deux compères alors qu’on s’attendait à une troupe de cavaliers ( « Quoi ?! C’est tout ?! … »), mission délicate en territoire indien... tout a déjà été traité une ou plusieurs fois dans les précédents albums. Malgré cela, le dessin de plus en plus détaillé de Lambil, l’expression juste qu’il sait donner à ses personnages, même si depuis le temps il a certainement acquis des automatismes, aurait pu présager un bon album.
Seulement voilà, l’intrigue ne suit pas, elle traîne plutôt en longueur, n’est ni originale ni captivante. On ressent un certain cafouillage durant la lecture, accentué après réflexion par le changement de titre qui eut lieu en cours d’édition. Et ce n’est pas la surprise occasionnée par la situation de la couverture qui rehausse l’intérêt, celle-ci n’apparaissant que comme une anecdote et pas comme le point central de l’action.
Mariage à Fort Bow est donc un album qui n’apporte rien de plus à la série phare de Raoul Cauvin, sans pour autant effacer l’acquis des tomes précédents, dans lesquels on peut compter quelques perles (La prison de Robertsonville, Outlaw), et un grand nombre de bons ouvrages (Bronco Benny, Rumberley, Des bleus et des bosses). La déception est donc rude pour le fan de la première heure, mais le public jeune, auquel s’adresse après tout cette série, pourra malgré cela y trouver son compte.
Un album un peu faiblard comme souvent quand les bleus sont au fort et non au front. Ça reste très sympathique et amusant mais le challenge principal (empêcher les chercheurs d’or de venir sur un territoire indien ce qui relancerait les guerres indiennes) est résolu un peu trop rapidement et facilement. Les auteurs ont privilégié la farce à l’action. Il faudra s’en contenter. Au meilleur de leur forme, ils étaient capables des deux.
Premier commentaire concernant la couverture cette dernière ne reflète qu'un évênement mineur se produisant dans l'abum est n'est en aucun cas représentative du contenu en ce qui concerne l'histoire. C'est vraiment très mal venu, la couverture étant sensé représenter le contenu de l'album.
Pour ce qui est de l'histoire cette dernière est plutôt sympa et drôle à lire mais Chesterfield a un rôle assez secondaire dans cet album et ça fait assez bizarre. Globalement l'histoire est quand même bien menée et on passe un bon momment c'est le plus important.