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epuis que Matsuda a aperçu une lycéenne projeter dans les airs un voleur à la tire, il est certain d’avoir découvert le nouveau talent du judo féminin et tant pis, si son rédacteur refuse d’y croire. Pourtant, le journaliste approche de la vérité. Celle qui s’est débrassée du malfrat s’appelle Yawara et est entraînée depuis sa tendre enfance par son grand-père, Jogurô Inokuma, un ancien champion qui entend lancer sa carrière prochainement. Cependant, aussi douée qu’elle soit, l’adolescente préfère sortir avec ses amies, rêver aux garçons et imiter les jeunes de son âge. D’ailleurs, autour d’elle, personne ne soupçonne qu’elle pratique un art martial. Mais les recherches de Matsuda, la volonté inébranlable de son aïeul et les circonstances vont bientôt l’amener à dévoiler sa force sur ces tatamis qu’elle préfère éviter.
Parallèlement à la publication des deux dernières séries en cours de Naoki Urasawa, Asadora et Atchoum !, les éditions Kana ont décidé d’offrir aux lecteurs la possibilité de se plonger dans l’œuvre qui, la première, a contribué à propulser le mangaka sur le devant de la scène. Comprenant vingt-neuf volumes, Yawara ! a été publié, au Japon, entre 1987 et 1993, et a connu une déclinaison en film et en anime. L’arrivée dans les libraires françaises de ce succès des débuts de l’auteur de Monster et 20th Century boys semble donc logique.
Sous sa couverture jaune et dernière le beau minois de l’héroïne, ce tome initie une histoire mêlant avec bonheur comédie et sport, avec un soupçon de romance en prime. L’entrée en matière s’avère fracassante : une prise, une photo et la mise en route est faite. Bien que cela puisse paraître simple, c’est efficace, d’autant plus que le reste se met en place sans grand effort. Alors, certes, l’enchainement des événements ne surprend guère ; toutefois, le plaisir demeure bien présent, tant du fait de la personnalité des protagonistes que de l’humour omniprésent qui nourrissent l’envie de savoir comment la situation va évoluer. Quant au graphisme, il s’inscrit dans le style de l’époque de création, tout en portant déjà les marques propres à Urasawa. L’expressivité des visages restituent les émotions de manière convaincante ; les cadrages variés et le découpage précis assurent, pour leur part, dynamisme et lisibilité. Enfin, quelques planches en bichromie viennent enrichir le tout.
Des protagonistes attachants, du comique bon enfant : Yawara ! assure un bon divertissement.
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