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orsqu'il s'agit de remplir un contrat, quelque soit le pays ou la difficulté, faire appel à Roku est synonyme de succès. Impitoyable, professionnelle et efficace, la tueuse à gage fait le taf et le fait bien. Pourtant sa dernière mission, en Russie, sur les traces d'une arme d'un nouveau genre, risque de lui donner du fil à retordre...
Pour les lecteurs avertis de l'univers Valiant, et notamment du personnage de Ninjak, Roku - alias Angelina Alscott - est loin d'être une inconnue. Côté caractérisation, Bunn Cullen doit aller à l'essentiel, sa mini-série ne comptant que quatre numéros. A l'image de son héroïne, ancienne du MI6 devenue exterminatrice sanguinaire et dénuée d'empathie, le scénariste de The Sixth Gun ne fait donc pas dans la dentelle. Cette faible pagination ne laisse guère de place aux fioritures et entraîne un déroulé classique. En dépit de quelques surprises et rebondissements qui viennent agrémenter une trame linéaire, il ne faut pas s'attendre à un récit innovant. Comme dans son graphisme, œuvre de Ramon Bachs, l'album respecte les canons du genre - bagarres, courses-poursuites et résurrections à gogo - sans véritable audace. Le dessin justement, même s'il remplit son office, est loin d'être irréprochable tant l'action est privilégiée au détriment de la précision. Au final, le constat peut paraître sévère pour cette aventure qui a le mérite de replacer le personnage central dans la mythologie Valiant sans se révéler être un indispensable.
Loin d'être original, Roku est à réserver aux fans en quête d'héroïne friande de baston. Pour les autres, Punk Mambo du même Cullen ou LiveWire devraient proposer un aperçu bien plus intéressant de cet univers super-héroïque.
C’est vraiment moyen moyen tout ça. Roku a du potentiel comme personnage mais aurait mérité un bien meilleur traitement que ça