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altimore, vendredi vingt-deux juillet 1988. Une vieille femme d'allure inoffensive se fait perquisitionner. L'inspecteur Donald Waltemeyer sait qu'il ne faut jamais se fier aux apparences. Inculpée pour trois meurtres et autant de tentatives d'assassinat, Géraldine Parrish a de quoi se sentir mal, en effet. Elle est tombée sur un dur à cuire qui ne la lâchera pas avant d'avoir prouvé son odieux manège.
Voilà déjà l'été et les esprits sont loin d'être calmés. Avec le dossier Latoniya en toile de fond depuis le premier tome, Philippe Squarzoni continue d'y associer la description d'autres enquêtes échues à la brigade. La grande force d'Homicide tient dans l'utilisation d'un ton froid et factuel pour l'éclairage de situations éminemment réalistes. Cela donne des frissons et choque d'autant plus. Dans cet épisode, le scénariste démontre et insiste particulièrement sur le gouffre séparant la fiction (télévision et romans) et la banalité sordide, bien moins glamour et grandiloquente, notamment avec des scènes se situant dans un tribunal. Le lecteur est happé par ce quotidien qui constitue le lot des investigateurs présentés. Loin des courses poursuites, des pluies de balles, des pneus qui crissent et des phrases cultes, ces êtres faillibles n'en déméritent absolument pas moins de par leur ténacité, leur méticulosité, et surtout, leur foi en cette justice alourdie par le carcan administratif et salie par la bassesse humaine. Au sortir de ce cinquième opus, l'empathie pour ces héros de l'ombre qui côtoient le pire côté de l'humanité grandit. La narration ici se veut presque poétique en évoquant un peu plus leur ressenti intérieur, comme si l'impuissance du système et la noirceur de la vie inspiraient une sorte de chant du cygne annonçant l'imminence de la fin de la confession de ces hommes de loi ayant le métier dans le sang et qui, malgré la montagne d'obstacles, ne perdent pas la foi en leur profession.
La mise en page sobre, associée à la colorisation monochrome grise, génère cette chape de plomb qui pèse sur les épaules de chacun. Cette ambiance particulière se révèle parfaite pour le sujet, tout en tension.
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Percutante, Une année dans les rues de Baltimore se révèle une excellente série relatant avec un texte extrêmement juste l'ordinaire des flics d'une des villes des Etats-Unis les plus difficiles.
"Pete de son vrai nom Gregory Taylor arnaquait ses clients en leur vendant de la farine. Puis s'injectait les bénéfices dans les veines. Un business plan pas très viable selon les critères du deal en milieu urbain"
Cette série en 5 volumes est pour moi un indispensable. Le dessin comme la trame narrative sont vraiment réussies. Vraiment un objet BD unique et qui sort de l'ordinaire : le lecteur suit pendant un an le quotidien des la brigade des homicides de Baltimore, ville archi violente. Un esprit "The Wire" évident. Simplement Extra.