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aris est un jardin dans lequel Pierrot s’épanouit. Alors pourquoi aller se perdre dans la forêt amazonienne ? Et puis, il y a la succession de Fanfan et la menace d’expulsion de Ni yeux, ni maitre… des sujets autrement plus sérieusement que de remonter le Maroni ! Fait chier le Mimile et ses idées à la con !
Sixième opus des aventures du trio créé par Wilfrid Lupano et cette fois-ci, les octogénaires sont envoyés s’ébattre sous le climat vivifiant et les vertes forêts de la Guyane pour y jouer les golden pépés ou les pères Noël, c’est selon !
Comme à l’accoutumée, le scénariste palois prend pour trame de fond un sujet de société et fait graviter, non sans humour, tout son petit monde autour. Dans le cas d’espèce, il est question d'une mine d’or à ciel ouvert aussi gigantesque que dévastatrice pour les écosystèmes… Ceci étant, Apatou n’est pas à la sortie d’Orléans et comment délocaliser les papys boomers dans ces contrées infestées de moustiques et de primates affectueux ? Qu’à cela ne tienne, une petite pirouette en forme d’invitation surprise et, hop, tous se retrouvent sur les bords du Maroni à frôler le crossover avec Le loup en slip ! De bons mots, des situations dépeintes avec gaité, un running gag bien huilé, des instants plus introspectifs et des considérations d’actualité, pour ne pas dire militantes, traitées cependant avec suffisamment de légèreté pour éviter la prise de tête… que demander de plus ?
Concernant la partie graphique, rien à dire qui n’est déjà été dit ; à force, cela en deviendrait presque ennuyeux… D’une décontraction totalement maitrisée, Paul Cauuet ne laisse rien au hasard et sert parfaitement une histoire qui semble calibrée pour lui… à moins que ce ne soit l’inverse ?
Au risque de mélanger les genres, Les oreilles bouchées tente d’ouvrir les yeux en débouchant les oreilles sur certains problèmes environnementaux ultramarins, tout en cultivant une fantaisie qui permet de dire les choses avec le sourire…
Les vieux fourneaux ce sont les papy adorés de tous les lecteurs de BD. Avec des hauts, des bas, et surtout un plaisir jamais perdu de les retrouver, leurs tronches sous les pinceaux très efficaces de Paul Cauuet et surtout la gouaille sans équivalent de Wilfried Lupano. Alors bien sur à l’approche de ce déjà sixième volume l’on sent poindre le risque de l’enlisement dans une routine commerciale… Ce serait mal connaître le scénariste, anticapitaliste affirmé et un des auteurs les plus politiques du circuit, qui ne loupe pas une occasion de nous parler de l’actualité sociale et écologique dans ses péripéties grabataires. Ici les aventures guyanaises des anciens nous rappellent le scandale (en cours!!) du projet de « Montagne d’or », énorme projet de mine à ciel ouvert au cœur de la forêt guyanaise et de luttes juridiques entre opposants écologistes, financiers et État français qui ne cesse de botter en touche pour ne pas froisser les investisseurs sans contredire ses engagements écologiques.
Contrairement aux commentaires trouvés sur les sites et réseaux j’ai retrouvé le même plaisir que précédemment sur ce tome, qui est dans la ligne du précédent et donc plutôt mieux que les premiers, du fait de l’abandon des affaires familiales. On peut depuis quelques volumes avancer en one-shot sans soucis de narration longue et le talent des deux auteurs est toujours présents sans que l’on ressente des ficelles éculées. Les histoires des trois gus permettent facilement de sortir de nouveaux lapins du chapeau, de nouveaux personnages et de nouveaux secrets qui densifient une histoire construite pour aborder le sujet écologique majeur. La série n’a jamais été conçue comme un James Bond et la dénonciation des abus de notre monde a toujours été l’objectif claire de Lupano. Personnellement j’adore ces BD impliquées qui assument de mettre du fonds dans le loisir et les Vieux fourneaux sont en cela toujours une excellente série, avec un humour qui fait encore mouche! Au suivant…
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/01/08/les-vieux-fourneaux-6/
Moi j'ai aimé.
Peut-être parce que j'ai vécu 3 ans en Guyane ?
En tous cas les problèmes d'orpaillage clandestin, de pollution et de déforestation évoqués dans cet album sont malheureusement bien réels.
Si cet album peut ouvrir les yeux de certains, il ne sera pas inutile.
album inutile si on veut rester sur un bon souvenir de cette série.
la magie est cassée , histoire creuse bref pour moi c'est une série finie
La question qui fâche et qu'il faudrait éviter de poser pour ne pas lancer un pavé dans la marre : est-ce le tome de trop dans cette excellente collection ? Il est vrai que nous avons fait un peu le tour des aventures de nos trois vieux compères.
Là, on va imaginer une improbable aventure en Amazonie avec comme prétexte de parler de la pollution et de la déforestation. Il est vrai que l'intention est fort louable car on ne pense pas que quand on offre un bijou en or à sa compagne pour les fêtes de fin d’année, cela puisse avoir un réel impact sur la planète. Bientôt, on culpabilisera même de vivre.
La lecture demeure toujours aussi agréable même si les ficelles ont déjà été tiré plusieurs fois. On connaît la pièce de théâtre sur Nauru. On connaît les incessantes jérémiades de Pierrot. Certes, on va découvrir un peu de leur jeunesse et leur occasion loupée à force de défendre une cause idéologique.
Même si le charme des premiers albums n'y est plus à force de produire pour la consommation, cela reste une valeur sûre pour investir dans une lecture sympathique.
Clairement bien en dessous de tous les autres, ce tomes est totalement anecdotique (il ne se passe rien). Même le dessin est plus brouillon, plus sale, moins agréable. Cette non histoire reste néanmoins bien racontée (Lupano oblige), mais est-ce que ça valait le coup de raconter ce "rien" ?
3 potes, 3 tomes c'était parfait . Ce dernier tome est carement poussif .. .si nos 3 petits vieux savent ou placer leur argent, les auteurs savent comment en faire !
Le trio de petits vieux étaient marrant lors des trois premiers albums. A ce stade tout cela serait resté comme une petit série agréable que l'on relit de temps à autre.
Mais à partir du 4ème tome la série s'est étiolé au point que le 6ème album ne présente aucun intérêt.
Pour une série non plus, c'est pas bon de vieillir!!!
N'étant pas un inconditionnel de la série (que je trouve néanmoins sympa), j'ai lu cet album simplement pour me distraire, sans chercher à la comparer aux précédents pour savoir si c'était "mieux" ou "moins bien", si la série continuait sur sa lancée ou s'essoufflait. Bref, j'ai lu cet album sans à priori.
Au final rien de très exaltant : le dessin est classique, le scénario assez pauvre et les personnages sans envergure. Effectivement, chacun ne joue que sur un seul registre : il y a le pépé qui râle sans arrêt, celui qui s'extasie de tout et celui qui fait le mystérieux. Je retiendrai seulement le passage didactique sur la filière de l'or (infos que je ne connaissais pas bien sûr), mais c'est à peu près tout. Bref, vite lu, vite oublié.
Comme les disent les autres commentaires, cet album est nettement en-dessous des autres. Les personnages monolithiques ne sont pas complexes et n'expriment qu'une émotion : Pierrot râle, Antoine est excité et Mimile est mystérieux.
L'intrigue secondaire d'une ancienne romance de Pierrot n'apporte pas grand chose.
Cet album ne m'aura pas vraiment fait rire. Mais à défaut, il m'aura fait un peu réfléchir. On retrouve en effet un des ingrédients de la série : dénoncer le capitalisme et ses ravages écologiques.
Album en dessous des autres, il faut dire que la barre était placée haute avec les 5 premiers tomes.
Mais, j'ai tout de même passé un bon moment de lecture.
Je retrouvais avec plaisir ces papys dynamiques et drôles... mais quelle déception !
Après les premières pages on est face à un scénario bien maigre. En fait il n’y a pas vraiment d’histoire et on fait face à un discours écolo démago et clap de fin...
J’espère que la barre sera redressée au prochain tome.
Suis assez d'accord avec le commentaire de Timou. Je trouve que la série s'essouffle un peu, voire même beaucoup. On ne découvre plus trop les personnages que l'on connait bien depuis le tome 3. Donc ça brode autour d'histoires ou l'engagement politique est de mise. Ce n'est pas mauvais en soit, mais j'attendais beaucoup mieux de ce nouveau tome, qui confirme ce que je pense depuis le 4. Je continuerais tout de même à suivre cette série, en attendant du mieux niveau scénario.
Sans avoir lu ce tome 6, et pour répondre à natt65, je pense que ce titre est un "hommage" à TINTIN et "L'oreille cassée".
J'ai hâte de dévorer cette bd, mais je vais devoir attendre Noel !
Ma note vaut pour la série, du coup.
Autant les 3 premiers albums étaient drôles et les personnages de râleurs attachants, autant depuis le 4ème la série ne fait que se diluer dans le politiquement correct écolo-anarchiste et que les dialogues ne sont même plus amusants.
Il aurait mieux valu se limiter à la trilogie de départ et repartir sur de nouvelles idées que de surfer sur la vague du succès qui ne peut que décroitre.
Bonjour, personnellement j'ai beaucoup aimé ce nouveau Tome et j'ai appris pas mal de choses en cherchant sur Internet rapport à des passages du livre (exemple je ne connaissais pas "Gaston Couté" et n'avait pas saisi l'origine du nom de l'ile de la Tordue visiblement en rapport avec celui d'un groupe français de chansons poétiques et engagées).
En REVANCHE, et tant pis si je passe ici pour un pitre lol, quelqu'un pourrait-il me dire pour quoi ce titre "L’oreille bouchée"? Là je n'ai pas saisi même en relisant...
J'espère vraiment que cette série ne va pas s'arrêter là...
J'ai adoré les 5 premiers tomes ; celui-ci m'a déçue.
Le scénario se recentre sur les 3 vieux, et les personnages "secondaires" manquent. Ils auraient peut-être apporté un peu de légèreté. Le trait écolo manque de finesse. Même Sophie (dont la présence est un peu tirée par les cheveux - sur la soupe) a perdu son grain de folie.