C
’est la fuite dans jungle pour Max et Baia, ils doivent coûte que coûte semer les hommes de la mine lancés à leurs trousses. Grâce aux connaissances ancestrales de la jeune fille, ils arrivent heureusement à se sauver et à se soigner. Leur répit sera de courte durée, d’autres surprises les attend. De leur côté, Christelle et Charlotte trouvent refuge chez Corinne. Elles aussi sont obligées se faire discrètes après l’incident du dispensaire qui s’est soldé par un mort.
Courses poursuites, règlements de compte, vieilles rancœurs mêlées de féminisme d’aujourd’hui et même un trésor perdu, la forêt amazonienne version Régis Loisel et Olivier Pont n’est pas de tout repos. Suite directe d’Isabel, O Maneta apporte son (petit) lot d’explications et un festival de scènes chocs passablement violentes. Telle est la loi quand celle-ci se résume à celle du plus fort. Méfiez-vous cependant des apparences et dans le cas présent, ce sont bien les femmes qui tiennent le bon bout du manche de la justice et certaines d’entre-elles n’hésitent pas à l’appliquer de façon précise et péremptoire.
Péripéties enlevées, de nombreuses touches d’humour plus ou moins noir, le tout animé par une distribution diablement sympathique, ce deuxième tome possède de nombreux atouts pour plaire. En plus, la mise en image se montre à la hauteur. Suivant évidemment scrupuleusement le découpage de son célèbre scénariste, Pont arrive tout de même à imposer son style personnel. Résultat, le panache de Loisel est bien visible, mais n’empêche aucunement la douceur poétique du co-créateur d’Où le regard ne porte pas de briller. Remarquable également, le dessinateur est impeccablement accompagné par François Lapierre pour les couleurs, celles-ci ne souffrent d’aucun défaut, tant en termes de nuances que de précision.
Le seul bémol vient du rythme général qui se semble avoir souffert du climat équatorial étouffant. En effet, malgré une pagination généreuse, force de constater que le récit avance à la vitesse du paresseux. La montée dramatique met longtemps à s’établir et les coups de théâtre tardent vraiment à apparaître. La situation n’est pas véritablement gênante, mais un petit sentiment de « beaucoup de bruit pour rien » ou de « tout ça pour ça » pointe le bout de son nez en refermant l’ouvrage.
De l’Aventure avec un grand A, des personnages mémorables bien cernés et un cadre diaboliquement majestueux, Un putain de salopard (il faudra se faire à ce titre tranchant) est une lecture forte et entière jouissant d’une réalisation graphique de haut niveau.
Tous les bons ingrédients qui ont fait la réussite du tome 1 se retrouvent dans cette suite.
Le périple de Baïa et de Max coincés dans la jungle se poursuit, tandis que le trio de copines se retrouvent au plus profond d'une galère dont elle ont du mal à se sortir...
Le scénario est toujours aussi bine affuté. C'est fluide, agréable à lire, et finement bien mis en place. Les rebondissement se succèdent et les incertitudes planent.
Nous sommes déjà très attachés à tous les protagonistes qui ont tous leur rôle et leur importance.
On prend vraiment plaisir à lire ce récit d'aventure qui nous fait voyager.
Le dessin d'Olivier Pont retranscrit à merveille la légèreté des ambiances avec la puissance de la violence omniprésente, ainsi que l'horreur des trames qui se sont joués..
Traits, découpages, couleurs et ambiances sont réfléchis, maitrisés et nous invitent à plonger au cœur de l'aventure.
Je n'ai pas réussi à m'arrêter avent le cliffhanger de dernière page qui donne, encore une fois, envie de dévorer la suite.
Album solide.
Du suspense autour de plusieurs intrigues... de l'action.
Un très bel ouvrage qui nous plonge dans l'enfer vert amazonien.
C'est bien réalisé, l'histoire nous embarque du début à la fin de cet épisode avec un intéressant cliffhanger.
Il est toujours compliqué de passer le second tome d’une série. Sur cette fin d’année trois tomes de séries magnifiquement démarrées se voient prolongées avec plus ou moins de bonheur. Si le Ramirez de Pétrimaux passe assez bien le cap, le Luminary de Brunschwig m’a franchement laissé sur ma faim en assumant difficilement la pagination de triple album. Il en est un peu de même sur ce second Putain de salopard où la découverte et la fraîcheur des quatre zozo s’estompent pour la nécessaire mise en place d’une intrigue dramatique. Le problème c’est que les auteurs semblent perdre leur scénario comme leurs personnages dans la forêt… Un tome de transition peut toujours justifier un emballement moindre en attendant un rebond et un s’inscrivant dans un tout. C’est plus difficile avec une pagination de double album qui exige une certaine progression, surtout quand le décors, certes magnifique, est celui de l’omniprésente jungle.
https://www.ligneclaire.info/wp-content/uploads/2020/11/Un-Putain-de-salopard-2.jpgOn suit ainsi dans ce volume l’équipe séparée: l’indienne muette Baïa et le benêt Max, malade, au cœur de l’enfer vert ; les 3C de l’autre, bien moins enjointes à la déconne avec les deux sbires à leurs trousses. Un peu comme dans un western, on navigue ainsi entre ces trois lieux (le campement des mineurs, le village, la forêt) au rythme de l’enquête du nouveau personnage de policier. Le soucis c’est que l’histoire on la connaît puisqu’on y a assisté au premier tome et que ces allers-retours sonnent un peu creux, jusqu’à la flambée de violence, sèche comme une branche cassée. Les personnages restent solides et les dialogues percutants, mais jusqu’au dernier tiers on a un peu un sentiment de sur-place. Un sur-place de cinquante pages tout de même…[...]
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Bon je découvre loisel avec cette série et c’est un régal . Mieux vaut tard que jamais ! . Hâte de découvrir avec Max ou se trouve ce « putain de salopard » et ce tome 2 avance bien l’histoire on attends donc la suite ...
Loisel a une qualité indispensable : la lisibilité. Toutes ses oeuvres sont agréables à lire et c'est pour moi la qualité première d'une bonne BD. Chaque dessinateur qui a travaillé avec lui suit ce mouvement et Olivier Pont est particulièrement talentueux. Chaque planche, chaque case, chaque plan, est pensé (normal me direz-vous !) pour faciliter la lecture.
L'histoire est prenante avec un petit mélange d'aventure, de romance et de fantastique... Et bien entendu, à la fin de l'album on ne pense qu'à une chose : la suite !!!
Bravo.
Absolument pas déçu par ce tome 2, à la hauteur des espérances soulevées par le premier. Super scénario de Loisel, de l'aventure, des rebondissements, des personnages attachants, des méchants, des vieilles rancunes qui refont surface, de la cupidité, une (assez grosse) touche de féminisme, sur un rythme un peu poisseux, comme le climat de la forêt. Une histoire servie par un dessin à la hauteur, envoûtant, parfois un peu oppressant. Et pas de plongée dans le fantastique comme on aurait pu le craindre à la fin du tome 1, tout juste l'évocation d'une culture où les esprits côtoient parfois certains vivants.
Un très beau récit d'aventure, sans prise de tête, à relire, et vivement la fin !