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ichard Cœur de Lion part en croisade pour délivrer Saint-Jean-d'Acre et de là, toute la Palestine. Laissant son royaume à son frère Jean, il va découvrir un pays qui ne va pas le laisser indifférent, se heurtant avec les pratiques de l'époque : Massacres, viols, pillages, … La belle Paranoïa, sa secrétaire en Terre Sainte, saura-t-elle découvrir l'âme de ce conquérant ?
L'amateur des studios Disney n'a pas de souci à se faire, il ne sera pas dépaysé par l'environnement graphique de ce Richard Cœur de Lion. Frederico Bertolucci, issu de la filiale italienne de la firme, n'a apparemment pas trop souffert pour choisir son style. Personnages animaliers, images lisses, couleurs sans relief et aseptisées, bref toute la panoplie de l'illustrateur de dessin animé "made in" Disney. Vous avez vu le Roi Lion… vous avez lu Richard Cœur de Lion.
En lisant ces lignes, on peut penser que le dessin n'est pas à la hauteur de ce que l'on pourrait attendre d'un tel album. Hélas, ce n'est rien comparé au scénario. Que Brrémaud se lance à corps perdu dans l'adaptation historique en bande dessinée animalière, pourquoi pas. Qu'il décide de nous montrer un visage de Richard différent du héros des croisades que l'histoire a bien voulu nous faire parvenir jusqu'ici, c'est honorable. Qu'il veuille à tout prix le faire sur le ton humoristique, cela passe encore. Mais qu'il s'escrime à vouloir nous faire rire, avec les situations soit disant cocasses d'un Conrad de Montferrat intriguant toutes les deux pages pour mener Richard à la guerre, c'en est trop. D'autant plus que les esquives de ce dernier sont plus absurdes les unes que les autres : Découverte d'un tombeau chrétien en trois secondes, panne de réveil, …
Les premières pages et les cauchemars de Richard pouvaient pourtant laisser présager un héros en proie à la fureur des guerres de religion, voulant changer le cours des choses et tenter d'aimer un pays pour ce qu'il est et non pour ce qu'il représente. La Palestine aurait pu être belle sous ce jour-là.
Nous ne pouvions être utopistes longtemps en découvrant la cible privilégiée des auteurs : les enfants n'ayant pas encore délaissé Disney pour Pixar. Qu'ils tentent de se régaler.
bof pas genial , a oublier ou ne pas acheter domange ca parter bien(la couverture )