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armella Krimm est chargée par Florence Perrini de retrouver le meurtrier de son mari, mafieux et propriétaire de l’OM. Commence alors une enquête dans les cités mal famées de Marseille. Elle est accompagnée de Tadj, l’homme de main de la criminelle, et de Manon, une jeune fille qui ne la lâche pas d’une semelle.
Prolifique et polyvalent, Lewis Trondheim a signé relativement peu de polars, mis à part l’excellent Maggy Garrisson. Il récidive avec les aventures d’une détective privée, mais troque Londres pour la métropole du Midi. Cette histoire est du reste davantage axée sur l’action, alors que le feuilleton londonien était essentiellement centré sur la dame et son mal de vivre. Le scénario de Ramadam Blues est, comme il se doit, tarabiscoté ; le scénariste connaît toutefois son métier et sait construire un récit. Sa conclusion se révèle particulièrement habile.
Cela dit, comme c’est de coutume dans le roman policier, au-delà de l’énigme, il y a la découverte des bas-fonds d’une ville, les quartiers infréquentables et leurs habitants. Puis, il y a les personnages principaux, lesquels composent un véritable microcosme. Au premier chef, l’héroïne, une policière qui a pris le blâme pour une erreur et a ainsi blanchi sa consœur, Aline, la mère de l’adolescente. Quelques années plus tard, les deux se montrent étrangement à couteaux tirés. Ensuite, le garde du corps, originaire des Comores, symbolisant toutes les difficultés d’intégration de l’immigrant lorsqu’il est noir et musulman. Enfin, une gamine et ses incessantes questions, lesquelles servent de prétexte pour présenter l’enquêteuse et son travail, sans alourdir la narration. La demoiselle fait aussi le lien entre les deux anciennes partenaires de patrouille. Cette galerie, très typée, établit les bases d’une dramatique prometteuse.
Franck Banciarelli propose un dessin réaliste de qualité avec des décors soignés. Le découpage en quatre bandes est classique, l’illustrateur n’hésite cependant pas à casser le rythme avec de grandes cases et de multiples vignettes en format panoramique, lesquelles font la largeur de la planche, créant du coup une pause dans l’action. Mentionnons également les nombreuses illustrations sans arrière-plan, ces motifs sur fond blanc apparaissent comme une ouverture ou du moins une éclaircie dans cette nouvelle au ton plutôt sombre. Le jeu des comédiens démontre une certaine raideur ; notamment la protagoniste qui affiche souvent le même air.
Une nouvelle série prometteuse (deux autres albums sont déjà prévus) malgré son nom un peu ringard.
Un scénario globalement correct (mis à part pour le coup de la stagiaire de 3ème qui n'est pas très crédible) mais sans grande originalité (ambiance mafia, hommes d'affaire véreux, dealers de drogue et racaille nord-africaine entre le Stade Vélodrome et les quartiers nord de Marseille), qui se laisse tout de même lire. Par contre, je n'ai pas du tout accroché aux dessins que j'ai trouvé d'une grande pauvreté.
Un polar qui ne sort malheureusement pas de la masse, en ce qui me concerne.
J'ai emprunté à la médiathèque cet album sur le seul nom de Lewis Trondheim.
En effet, j'ai été assez étonné de voir son nom sur un album aussi classique, ce n'est pas son genre d'habitude.
L'héroïne, Karmela Krimm, ne se définit pas par une originalité folle, une ancienne flic qui devient détective privée.
On a vu mieux dans l'originalité.
Mais cet album mérite toutefois d'être lu. Primo, nous avons à faire à une histoire complète par album, ce qui est très appréciable, et secundo, j'ai beaucoup apprécié les dialogues, souvent à fleuret moucheté, notamment entre Karmela et l'homme de main de la riche héritière, Tadj.
C'est bien enlevé, très actuel avec l'ambiance des cités, et j'ai pris un certain plaisir à lire cette bande dessinée.
En outre, le dessin de Franck Biancarelli sied parfaitement à cette histoire policière.
Pour ceux qui ont aimé les polars genre Barbara Wolf, cet album est pour vous
Ce premier album d’une nouvelle série policière établit le cadre de la narration. Karmela Krimm (nom un peu étrange) est une ancienne policière qui est devenue détective privée suite à une affaire où elle a décidé de prendre tout sur elle pour ne pas nuire à sa collègue qui avait à sa charge une fille. Le scénario de Trondheim est assez différent de son autre excellente série policière Maggy Garrisson, il est plus punchy et ressemble à la ville dans laquelle se déroule l’intrigue, Marseille: foot, quartiers nord,...
Cette ville est magnifiquement retranscrite par Franck Biancarelli, on voit qu’il y habite et qu’il la connait comme sa poche. Son dessin est très clair, et très juste. Il trouve sa vraie dimension avec cette série.
C’est une vraie réussite, quand l’album se termine, on a envie de lire la suite.