J
usqu’à présent, l’Humanité n'avait été confrontée qu’à elle-même. La voici, avec l’aide des Émanants, appelée à siéger à l’Assemblée, mais en tant que civilisation la plus attardée et la plus limitée dans les déplacements spatiaux de tous les multivers !
Au sein des espaces intergalactiques, les métriques et les notions terrestres n’ont plus cours et la fragilité de la vie comme sa complexité n’en paraissent que plus évidentes. Partant de ce principe, Christophe Bec poursuit le récit de cette délégation humaine portée à la rencontre de mondes transcendant son entendement. Au-delà du développement de considérations scientifiques permettant de donner un minimum de crédibilité à un voyage spatio-temporel de quelques trente-deux milliards d’années-lumière, le duo franco-brésilien peine à insuffler à son scénario une dimension homérique et Leno Carvalho, malgré sa maitrise graphique, se heurte - dans la représentation de la vie extraterrestre - aux mêmes écueils que Mézières en son temps, mais avec certainement moins de bonheur. Difficile en effet de s’extraire de l’attraction des représentations terrestres pour décrire des formes de vie inconnues !
Ambitieux sans être réellement grandiose, technologique mais pas pour autant innovant, esthétique sans être vraiment éblouissant, Crusader n’ébranlera pas outre mesure les certitudes de ceux qui auront décidé de suivre la commandante Natalia Tarkovski dans la guerre contre les Largans.
On peut dire qu’en ce moment en matière de très bonnes BD de « Premier contact » on est gâtés! En parution concomitante avec les excellents Dominants de Runberg et Renaissance de Duval, Crusaders se hisse largement au même niveau avec un second tome qui confirme amplement l’impression du premier. Avec un récit pas évident à mettre en image puisque il alterne des visions galactiques et des artefacts aliens avec les discussions des humains sur la conduite à tenir, on est happé par cette SF gigantesque qui assume les concepts de pointe de la physique la plus récente. Bec aime jouer avec la sophistication et délaisse ici les mythes humains pour le mur de Planck, la physique quantique et le multivers. Se faisant pour une fois pédagogue, il utilise (comme dans le tome un) les discussions passées entre l’enfant Natalia mais aussi celles avec l’ambassadeur Emanant pour nous faire part de réflexions passionnantes sur notre méconnaissance de la physique et de l’univers en extrapolant les hypothèses majeures des scientifiques visant à dépasser le modèle d’Einstein.[...]
Lire la suite sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/08/30/crusaders-2-les-emanants/
J'espérais un changement de contenu, dans le scenario, mais effectivement, comme dit par docteur fil, l'ennui l'emporte sur le plaisir de découvrir les dessins (qui sont de qualité, c'est vraiment dommage).
Le jargons scientifique devrait nous amener à réfléchir sur notre condition humaine et notre place dans l'univers ; mais au bout d'un moment, j'ai surtout eu envie de décrocher.
Il y a aussi un postulat de base qui, personnellement, ne passe pas : que des créatures extraterrestres existent dans l'univers et soient plus développées que nous, pas de problème. Mais que ces créatures ressemblent à des crevettes, minuscules ou géantes, et qu'elles puissent développer des technologies comme ces vaisseaux spatiaux, ça ne passe pas. Pour construire quelque chose, il faut un corps adapté, et la plupart des créatures montrées n'ont même pas de mains.
c'est comme si on nous expliquait que des sortes de phoques avaient développé le vol spatial ; alors qu'ils peuvent à peine se mouvoir sur terre...
Bref, c'est trop invraisemblable et parcouru de dialogues pseudo-scientifiques mortellement chiants pour intéresser le lecteur.
A fuir, hélas.
Episode sans intérêt, avec un jargon pseudo-scientiffique quasi illisible. Si cette série ne change pas radicalement, il vaut mieux la fuir. Il y a tellement mieux en SF !!!