tralala a écrit:Bonjour,
J'avais lu il y a quelques années que Bill Watterson était inconnu
du public et que seul son agent était au courant de son
identité !
Aujourd'hui, je vois ça :
http://en.wikipedia.org/wiki/Bill_Watterson
Est-ce que quelqu'un en sait plus ? Etait-ce une légende ???
bdglouton a écrit:Ah bein mince, je cherche à savoir où acheter un original de Bill Watterson pour Calvin et Hobbes et je trouve ce sujet .... donc j'imagine qu'il n'y a rien à vendre ?
Elle le sera très certainement lors du festival, fin janvier.Bigwolf a écrit:Sinon, belle affiche pour Angoulême. Elle est commercialisée ?
Je confesse la responsabilité du choix de planche de BD. Je vais raconter ici l’histoire de la construction de cette affiche car le site est très lu et c’est un bon endroit.
En fait, depuis le début, je voulais que l’affiche soit une planche de bande dessinée. C’est une idée qui m’est venue il y a déjà quelques temps en écoutant parler Dominique Bertail, qui trouvait vraiment très dommage qu’aucun festival de bande dessinée n’ait de planche de Bande dessinée pour affiche. Que ce genre d’affiche ferait sens. Il ne me parlait pas, mais je l’écoutais discrètement sur le coté car j’aimais beaucoup cette idée. Et quand Bill Watterson a été élu président,je me suis dit que ça ferait doublement sens d’avoir une belle planche pour affiche, car Bill Watterson, après des années de silence, commençait à dessiner de nouveau. Une illustration par ci, quelques cases isolées dans les bandes dessinées d’un autre auteur par là... mais il n’avait toujours pas composé de nouvelle séquence complète. Du coup, sur le plan médiatique, je pensais que son retour à la bande dessinée pleine et entière pouvait constituer un événement plus important qu’une simple illustration. Pour ces deux raisons, j’ai encouragé Bill Watterson à produire une planche plus qu’un dessin.
Pour le thème, à partir du moment où il ne voulait pas dessiner Calvin et Hobbes, qui ne peuvent être au service que d’eux-mêmes, et qui représentent le passé de Bill Watterson (car il n’est pas dit qu’il ne revienne pas à la bande dessinée un jour) il a fallu réfléchir à une idée. Personnellement, toujours dans un soucis de renouvellement ou de changement d’image du FIBD, je ne voulais pas d’affiche qui convoque les héros de bande dessinée, car cela avait été trop fait. Pour symboliser l’histoire et la dimension internationale, je préférais qu’on utilise d’autres outils de mise en scène. Watterson a eu l’idée de la bande dessinée muette.
Quant à l’incarnation de Bill Watterson, puisque Calvin et Hobbes ne joueraient pas ce rôle, je lui ai dit que pour moi il incarnait surtout le résistant qui avait réussi à caser les règles imposées par les patrons de presse sur la composition des strips en couleurs du dimanche.
Depuis de nombreuses années, ces strips en demi planche et en couleurs du dimanche avaient une forme ultra codées et limitantes en terme de création mais qui permettaient aux éditeurs de presse de les remonter sous plusieurs formes pour les adapter à la place qu’ils avaient de disponible dans leur journal. Ça peut être violent, par exemple la première bande peut sauter. Les auteurs n’avaient pas le choix et devaient s’y plier. Mais Bill Watterson, après avoir souffert des années de ces contraintes, grâce à sa notoriété, a réussi à faire plier la presse vers la fin de Calvin et Hobbes. Et il a alors réussi à composer des planches du dimanche beaucoup plus originales dans leur découpages et, dans l’esprit, aussi foisonnantes que les planches du dimanche d’avant-guerre.
Cette architecture en une quinzaine de case, il l’a utilisée quelques fois dans ces dernières planches du dimanche de Calvin et Hobbes. Et Evidemment elle évoque la culture du comics strip, avec son scénario naïf, sa composition aussi dense que les planches d’avant-guerre, et son intrigue qui met en abyme le dimanche d’un amateur de bande dessinée qui attend son édition du dimanche et dont la journée tourne mal.
Une fois qu’on avait la bande dessinée, Bill Watterson et moi n’arrivions pas à la mettre en page. Je me suis ouvert de ce problème un soir à Thomas Gabison des éditions Actes Sud qui m’a soufflé l’idée de la mettre dans un Journal. Et Watterson me répondit qu’il avait eu la même idée en même temps.
Alors évidemment, ce genre de choix ne pourra pas faire l’unanimité. Mais bon, je l’assume complètement et j’en suis assez content. Et si je suis prêt à en voir les limites et les défauts (il faut faire des efforts pour la lire, ce qui semble de prime abord contraire à une affiche dont la fonction serait de taper), au fond, ça ne me gène pas. Par nature, je suis plutôt quelqu’un qui favorise les images qui demandent qu’on s’investisse pour les lire, plutôt que celles sur lesquelles l’oeil glisse rapidement. J’aime cette idée que la bande dessinée est un moyen de s’éduquer le regard. Et je crois qu’elle rend hommage à la BD et que le sentiment d’affection s’en dégage vraiment.
En tout cas, je m’excuse auprès de tout ceux qui ne l’aime pas et pour les éventuelles fautes d’orthographe que j’ai laissé dans ce message. J’espère qu’à défaut de convaincre tout le monde, cette explication aura le mérite d’au moins montrer qu’on y a réfléchit sérieusement.
C'est pas bien important mais juste pour info il y a eu plusieurs photos de Watterson, toutes datant de la même époque il est vrai -- ainsi que quelques autoportraits. Dans les années 2000 on en a vu passer une d'un bonhomme en Barbour, un peu bedonnant, dont le sourire rappelait très fort celui qu'on a connu à Watterson ; incidemment à la même époque on disait qu'il avait acheté (et tenait ?) un magasin de moto...mon nom est personne a écrit:une seule photo de lui circule sur internet (en noir et blanc sur sa table de dessin avec de grosses lunettes).
De Bill Watterson, créateur à succès de la bande dessinée bien-aimée Calvin et Hobbes , et de John Kascht, l'un des caricaturistes les plus renommés d'Amérique, vient une fable mystérieuse et magnifiquement illustrée sur ce qui dépasse l'entendement humain.
Dans une fable pour adultes du dessinateur Bill Watterson, un royaume lointain est affligé de calamités inexplicables. Espérant mettre fin au tourment, le roi envoie ses chevaliers pour découvrir la source des mystérieux événements. Des années plus tard, un seul chevalier battu revient.
Pour les illustrations du livre, Watterson et le caricaturiste John Kascht ont travaillé ensemble pendant plusieurs années dans une collaboration inhabituellement étroite. Les deux artistes ont abandonné leurs anciennes méthodes de travail, inventant ensemble des images qu'aucun des deux ne pouvait anticiper - un processus mystérieux en soi.
NopeER a écrit:Une citation de Bill WATTERSON dans la saison 9 d'Esprit Criminel !!!
"To invent your own life's meaning is not easy, but it's still allowed, and I think you'll be happier for the trouble." Bill Watterson
C'est pas grand chose mais ça fait plaisir.
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