Re: Projet doc. "SOUS LES BULLES" - réalisatrice M. Bidegain
Bonjour à tous, juste un petit mot pour dire que ce projet à vraiment besoin de votre aide à tous, vous, amateurs de BD, de culture en général, pour aboutir. Les médias ne s’intéressent à la BD que pendant le festival d'Angoulême, que pour raconter les belles histoires, le strass et les paillettes. Cependant il y a une réalité derrière tout ça, celle que partagent la plupart des auteurs, des petits éditeurs, des libraires indépendants. Ce film leur donne une parole qui autrement ne trouve pas sa voix. Aidez-moi, et aidez ce projet à être financé, en apportant 5 euros, 25 euros ou plus si vous le pouvez, en cliquant surhttp://www.ulule.com/bulles/. Je me mets à votre disposition si vous le souhaitez pour une discussion, toute cette semaine et jusqu'au 15 octobre, date de fin de la collecte. Nous en sommes à l'heure actuelle à 52% de l'objectif fixé, vous pouvez faire la différence! Merci! Maiana
Ca fait quelque temps que nous vous parlons, en pointillé, du projet "La revue dessinée", qui proposera des reportages en bande dessinée. Nouvelle étape, un financement participatif sur Ulule.fr
Le 1er numéro est annoncé pour septembre 2013 et le site de la revue permettra au printemps de s'abonner en ligne. Mais d'ores et déjà, une formule d'abonnement-souscription a été lancée sur le site ulule : http://fr.ulule.com/la-revue-dessinee
BDGest soutient le projet et vous aurez l'occasion de revoir les visuels La revue dessinée sur le site.
En avant-première exclusive, la Cité présente le documentaire de Maiana Bidegain. Une enquête inédite dans l’univers de la bande dessinée franco-belge pour en découvrir la réalité économique contrastée, à travers ses différents acteurs. Entre success stories et angoisses face à un secteur en pleine mutation, face à la concurrence des comics et surtout des mangas, un monde se révèle, beaucoup plus féroce et fragile que l’on aurait pu l’imaginer. Projection suivie d’un débat sur la situation de la bande dessinée aujourd’hui, en présence de Maiana Bidegain et des principaux protagonistes du film. sous les bulles, l’autre visage du monde de la bande dessinée
documentaire, 52 min.
de Maiana Bidegain et Joël Callède
projection débat vendredi 1er février 2013 de 18h30 à 20h30 (salle Nemo)
autre projection samedi 2 février à 10h30 (salle Laloux)
la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image cinéma de la Cité vaisseau mœbius 60 avenue de Cognac Angoulême
le sujet
Enquête inédite dans l’univers de la bande dessinée franco-belge pour en découvrir la réalité économique contrastée, à travers ses différents acteurs. Entre « success stories » et angoisses face à un secteur en pleine mutation, face à la concurrence des comics et surtout des mangas, un monde se révèle, beaucoup plus féroce et fragile que l’on aurait pu l’imaginer.
Que sait le grand public sur le fonctionnement de ce segment de l’industrie du livre à l’aura si populaire ? En fait, bien peu de choses.
C’est quoi, au jour le jour, une vie d’ auteur de bande dessinée ?
Combien gagne un auteur sur la vente d’un livre ?
Quelle est la part des autres acteurs de la chaîne du livre dans ce prix ?
Combien de livres un libraire doit-il vendre pour pouvoir se payer un salaire ?
Quid à l’heure du numérique ?
les acteurs
Sous les bulles pose à ses interlocuteurs (auteurs, éditeurs, libraires, lecteurs également) les questions qui gênent, auxquelles ils ont accepté de répondre sans langue de bois :
Fabien Velhmann
Scénariste (repreneur de Spirou) et représentant du Syndicat des Auteurs de BD : avec lui, nous découvrons la réalité au jour le jour de nombre d’auteurs,et les principales problématiques qui préoccupent la profession face à l’avenir. Il nous fait en particulier découvrir le combat actuel engagé par le regroupement des auteurs de BD, à l’intérieur du SNAC, syndicat national des auteurs compositeurs, « L’appel du numérique », visant à une renégociation des pourcentages des droits d’auteurs sur les ventes des œuvres numériques. Un combat qui rejoint celui de beaucoup d’auteurs, bien au-delà du champ de la bande dessinée, et qui n’a pas encore clairement été abordée par les politiques.
Jean Van Hamme
Scénariste, auteur des incontournables séries XIII, Largo Winch, Thorgal, Lady S, etc…, mais également plusieurs années directeur d’édition chez Dupuis, Van Hamme nous parle des relations parfois conflictuelles entre auteurs et éditeurs. Riche de ses trente ans de carrière, Van Hamme a souvent été considéré comme l’auteur commercial par excellence, et de ce fait « snobé » par la critique. Il jette à son tour son regard perçant sur la production actuelle. Lui qui a toujours géré d’une main de fer ses contrats (et les royalties sur les produits dérivés de ses séries), comment voit-il les combats du Syndicat des auteurs de BD, autour de l’appel du numérique ? L’action collective est-elle une cause perdue dans le milieu de la culture, dans une société de marché ?
Marko
Dessinateur de BD depuis près de 10 ans, il publie cette année trois albums, Les Godillots, chez Bamboo et La Conteuse des glaces et Les Enfants de l’ombre, chez Dargaud, en partenariat avec le magazine Géo. Il adore son métier, et parle avec franchise de ses conditions de travail.
Joël Callède
Scénariste de plus de trente albums, dont Haute sécurité, Damoclès, XIII Mystery, dans la bande dessinée depuis plus de 12 ans.
Gilles Ratier
Journaliste, auteur du rapport annuel sur l’état de la production de la BD franco-belge, c’est lui qui depuis plusieurs années tire la sonnette d’alarme sur la crise qui semble guetter le marché de la bande dessinée. Quel est le rôle selon lui des majors, ces neuf maisons d’éditions qui se partagent plus de 60% du marché ?
Frédéric Vidal
Rédacteur en chef de Casemate magazine, spécialiste de la bande dessinée, il est passionné de BD franco-belge particulièrement, et avec son magazine, un des seuls « critiques ». Il nous apporte des éléments sur l’évolution du marché de la bande dessinée, passé en quelques années de la presse BD, à celui d’un marché d’albums. Pour lui, les combats dans le milieu de la bande dessinée sont les mêmes que ceux de tous les autres secteurs de la culture.
Je profite du sujet pour parler de mon projet BD sur l'airsoft. C'est un loisir un peu "geek" qui à mon avis, avait besoin d'une autre image que celle de paramilitaire. Je vous laisse le découvrir dans le lien ci-dessous, si vous voulez y participer, je vous y attend à bras ouvert:)
Depuis 15 jours, notre projet est mis en ligne sur Ulule : http://fr.ulule.com/cayenne/. A l'heure où j'écris ces lignes, nous sommes à 95% de la collecte ... et il nous reste 46 jours. Autant dire que le projet va sortir.
Il y a deux raisons qui nous ont poussé vers l'auto-édition : - Une réalité économique : conserver la marge éditeur pour nous n'est pas négligeable, c'est même une nécessité. D'autant que nous sommes sur des petits volumes. Je vous laisse calculer ce que ça représente comme salaire 10% de 3000 exemplaires vendus à 15€ ... pour deux personnes, bien entendu. - Une réalité conjoncturelle : c'est la crise. Les éditeurs réduisent la voilure et ne prennent plus des "jeunes" comme nous. On n'est pas "bankable" ...
J'ai fait le tour des sites de financement participatif pour choisir celui qui nous convenait : c'est Ulule. Voici les raisons de ce choix : - On y conserve l'intégralité des droits d'auteurs. Ce qui n'est pas le cas chez Sandawé ou MyMajorCompagny. - C'est un site francophone avant tout (contrairement à Verkami ou kickstarter). Pour une première expérience dans le financement participatif, j'avais besoin d'avoir toutes les ressources en français. De plus notre BD est destiné à un lectorat francophone. - La bande-dessinée est une catégorie bien distincte sur Ulule et est accessible dès la homepage du site. Ce n'est pas le cas chez Kisskissbankbank où la Bd est perdue dans une vaste catégorie "Livre et édition". - Ulule est un site fiable et de bonne notoriété qui vient d'être rejoint par Octopousse, un autre petit site français. - ... et puis Ulule, c'est chouette !
Crowdfunding et BD ? La première chose qui ressort est que les lecteur BD ne sont pas du tout réticent à ce fonctionnement. Bien au contraire. On était en dédicace ce week-end au festival de Niort et j'ai pu constater que cette démarche renvoie une image positive, sympathique. Cette impression est confirmé puisque plusieurs personnes (inconnues) a qui j'ai expliqué le principe ce sont inscrites dans la foulée. La seconde chose est que le principe est plutôt méconnu par les auteurs. J'avais un peu perçu cette méfiance (parfois même une défiance) vis à vis du système de financement participatif lors d'échanges sur CFSL. Ça m'a été confirmé ce week-end. Ce n'est pas tant le principe du financement participatif qui pose problème, mais c'est ce qu'il sous-entend : l'auto-édition. Certains dessinateurs campent sur une position très claire : moi, je dessine ... le reste, ce n'est pas mon métier. Effectivement, faire imprimer un livre, assurer sa diffusion, etc ... ce n'est pas le métier d'un dessinateur de BD. Du moins, ce n'était pas son métier jusqu'à aujourd'hui. Mais maintenant, en période de crise économique générale, et de crise dans la BD en particulier, est-ce que ce métier est toujours le même ? Est-ce que les lignes n'ont pas un peu bougé ? Je n'ai pas la réponse, mais je m'interroge et il faut faire bouger les choses, inventer l'univers de la BD de demain : le numérique ? l'auto-édition ? le financement participatif ? ... J'en sais rien. La seule chose que je sais, c'est que notre BD on la fait à deux, un scénariste (moi) et un dessinateur (Laurent Perrin). L'auto-édition du bouquin, on est deux pour la faire. Et ça change tout ... C'est beaucoup plus facile que d'être seul. PS pour ceux qui doutent : le temps d'écrire ce message, deux personnes de plus viennent de commander notre BD.
Nous sommes deux auteurs et nous voulons auto-éditer notre BD. Pour cela nous avons mis en place un projet de Crowfunding : comprendre financement participatif avec compensation... Par exemple pour 15€ vous nous rendez un fier service et en contrepartie vous recevrez la BD en exclusivité directement chez vous !!!
Notre BD met en scène un Père Noël : cette BD ne remet pas en cause l'existence du Père Noël, bien au contraire elle la confirme. On y découvre "Aimé Noël", un anti-Père-Noël, bougon, sadique avec les enfants, cynique et parfois méchant, il fait son boulot comme un job alimentaire : un second degré décapant, utilisé pour dénoncer les petits travers de notre société!
En début de semaine j'ai lancé une campagne de crowdfounding pour financer un projet de série animée qui pourrait aussi devenir une BD (si on arrivait à collecter assez de fonds). Vous pouvez trouver tous les détails du projet sur notre page Ulule
Voici la vidéo du premier épisode :
Vous pouvez même devenir fans de la série sur facebook
j en profite pour donner ici le site de Caza, qui met à disposition certaines de ces vieilles oeuvres sous format ebook, car souvent plus disponible sur le marché. c'est pas vraiment de l'auto édition participative, mais c est bon de souligner que même des auteurs connus peuvent se débrouiller pour s'auto éditer parfois, et maintenir en vie des ouvrages qui sans ça deviendraient indisponibles. (je ne sais d'ailleurs pas comment il a pu récupérer les droits sur ces oeuvres).
Fantagraphics Books a besoin de sous pour financer en partie sa saison avril-août 2014 : http://www.kickstarter.com/projects/fan ... hic-novels 39 bouquins - et pas des moindres, regardez la liste et les auteurs ! - sont concernés.