Caleb une première remarque, juste pour plus de lisibilité de tes postes (et je pense que ça te simplifiera aussi leur écriture), plutôt que d'aller mettre des couvertures pleines tailles, dans la plupart des cas (en tout cas pour les publications v.f.), tu peux utiliser les balises de la bédéthèque, en copiant l'identifiant que tu trouves à côté dans de chaque titre, à rentrer entre deux balises [BD]. Par exemple :
Sur le cas des différents "Flash #50" (effectivement généralisable à un paquet de séries) :
Comme tu l'auras compris les comics fonctionnent principalement sur le modèle de l'
ongoing, la série continue (par opposition à la mini-série, comme
Titans Hunt, ou au "roman graphique") ; l'un des effets de cette pratique quand on a un titre qui se prolonge pendant des décennies à un rythme mensuel, c'est qu'on atteint très vite des chiffres très élevés ; et l'un des effets indésirables de ces chiffres très élevés, ou en tout cas perçu comme tel de façon notable ces dernières années, la crainte d'un lectorat débutant de "ne pas s'y retrouver". D'où le fait de reprendre de temps à temps à un nouveau numéro 1, généralement à l'arrivée d'un nouveau scénariste ou à la suite d'un évènement important qui marque une rupture dans l'histoire ou l'approche du personnage. Ces dernières années on a vu ces relances de numérotation se multiplier, parfois jusqu'à l'absurde (avec des auteurs contraints à revenir au "numéro 1" en plein milieu de leur prestation).
Dans ces cas-là, les Américains utilisent effectivement la notion de "volume" pour différencier les différentes "séries". Par exemple, dans le cas de
Flash, "Volume 1" désigne les numéros publiés entre 1959 et 1985, le "Volume 2" entre 1987 et 2008, le "Volume 3" en 2010-2011, le "Volume 4" entre 2011 et 2016 (là, c'est l'ère
New 52 / "Renaissance" : DC a fait recommencer
toutes ses séries au numéro 1), et le "Volume 5" les titres publiés depuis 2016 (
Rebirth). (Au passage, on voit bien l'accélération dont je parlais...
)
Bon, là où ça se complique un peu, c'est qu'avec le phénomène des TPB, on a vu aussi apparaître en anglais le même terme de "
volume" pour désigner un tome, d'où des bizarreries du genre "
The Flash Vol. 1: Move Forward collects The Flash vol. 4 #1-8". Mais bon, c'est un coup à prendre. Là encore le problème est celui d'une production plus abondante que son équivalent franco-belge, mais sur le principe, est-ce que c'est vraiment plus compliqué que de dire que l'intégrale "
Tif et Tondu T.6 : Horizons lointains contient les T.14, 15 et 34 de
Tif et Tondu" (mais la prochaine republication d'une nouvelle intégrale repensé et renumérotée va changer ça) ?... C'est un coup à prendre, encore une fois le genre de chose qui paraît compliqué vu de loin mais ça vient avec l'habitude.
(Soit dit en passant, tu fais erreur sur le volume, justement, avec ton
Justice League of America #7 que tu rattaches à ce tome en librairie :
...qui est une republication d'un run des années 90. Le numéro présent dans le kiosque est bien plus récent :
... qui appartient, pour le coup, à une série en 10 numéros, mais pas reprise par Urban en librairie pour le moment.)
Sur la question plus générale de la "complétude"Je ne peux que plussoyer aux déclarations du Mallrat quand il dit qu'on ne peut pas tout lire. Ça fait partie du jeu. Avec sous le capot des décennies de productions interconnectées publiées à un rythme rapide, ce n'est tout simplement pas possible de tout collecter ni d'avoir le temps humain de tout lire, sauf peut-être en ne faisant que ça, mais même ainsi j'en doute. (Et puis tout ne
vaut pas la peine d'être lu, non plus. Genre, les épisodes de
Wonder Woman par Meredith et David Finch que tu cites, --repris en 3 tomes librairie par Urban sous le titre
Wonder Woman, déesse de la guerre--, c'est quand même fort mauvais.) Il y aura toujours un moment où il faudra faire des choix.
(Me revient en mémoire un proverbe Fremen dans
Dune que je relisais récemment, sur "l'attitude du couteau" : couper ce qui est incomplet et dire : maintenant c'est complet, car cela s'achève ici...
)
On ne peut certes pas dire que tu ne t'es pas donné du mal, mais on ne peut pas dire non plus que tu te sois facilité la vie en commençant comme tu l'as fait par une profusion de publications en kiosque, par rapport à des choix plus ciblés et une progression plus cohérente et raisonnée à partir des volumes en librairie.
Mais
quoi qu'il en soit, quelle que soit l'approche retenue, les histoires que tu liras, même "circonscrites" à un arc, s'inscriront de toute façon dans une histoire plus longue, une mythologie plus vaste.
Même si ça peut paraître effrayant et/ou désorientant et/ou frustrant au début, ça fait aussi partie de ce qui rend le genre un peu enivrant et puissamment addictif une fois qu'on plonge dedans. Pour filer la métaphore induite par ce dernier verbe, une série franco-belge classique, c'est une longueur de bassin à la piscine ; les comics, c'est se lancer dans la mer : l'eau est moins propre, la température n'est pas constante, il y a des vagues et des courants, mais eh, c'est quand même une expérience plutôt sympa aussi, non ?
Est-ce qu'il faut renoncer à la plage sous prétexte qu'on n'atteindra pas la rive d' "en face" ?...