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Comics en VO: vos dernières acquisitions

Toute la bande dessinée étrangère, et notamment les comics et les mangas

Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede jmc95 » 21/08/2013 11:52

Message précédent :
Olaf Le Bou a écrit:question au comics fans : j'ai vu que le Daredevil Omnibus du run de Miller allait être réédité...
pour un newbie comme moi dans l'univers Marvel, est-ce facilement abordable, et est-ce vraiment le meilleur run sur DD, ou vaut-il mieux se focaliser sur ceux de Bendis / Maalev ??

Incontestablement le meilleur de Daredevil !
Miller reste l'auteur qui a encré DD dans une ambiance de film noir, écartant les adversaires souvent ridicules de DD, et installant sa terrible rivalité avec le Caïd. L'entourage de DD s'enrichit aussi de Ben Ulrich, souvent en proie à de terribles dilemmes, et puis, si on ne devait donner qu'une raison : Elektra, quoi !
Au passage, à partir du DD 173, le "vrai" dessinateur était Klaus Janson, qui partait de crayonnés de plus en plus vagues de Miller, pour y apporter sa patte (dessin, encrage et parfois couleurs).

Il y a deux omnibus "Miller". Le premier suit les DD 158-191 et le What if?, et le deuxième reprenant, entre autres, Born again, Man without Fear et le graphic novel Love and War avec Sienkiewicz aux dessins (une claque visuelle).

Aussi réussi soit le run de Bendis - bien qu'un peu longuet -, la période Miller reste la meilleure, le sommet absolu demeurant l'éblouissant Born Again avec Mazzucchelli. Et tout ce qui a suivi doit énormément à cette période (un peu comme les Uncanny X-Men par Claremont & Byrne, qu'on nous remet à toutes les sauces depuis 30 ans).

Le run de Miller est très abordable pour le néophyte, puisqu'il ne s'est pas trop embarrassé de ce qui précédait dans la série, y compris dans les premiers numéros (DD 158-166) sur des scénars déjà excellents de Roger McKenzie (parfois co-écrits avec Miller). Et puis, au n°167, Miller reste seul aux commandes, Elektra fait son entrée et la série s'envole vers les sommets, dont un n°181 à l'intensité dramatique inoubliable…

Après, quelques dialogues sont peut-être un peu datés - ça date du début des années 80, tout de même -, mais rien de bien gênant !

C'est malin, voilà que j'ai envie de les relire, maintenant ! :fant2:
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Plexiglot » 24/08/2013 20:17

Bon j'ai un peu craqué au retour des vacances...













des avis dans le sujet qui va bien dès que j'aurais avancé mes lectures... d'ailleurs j'y vais, j'ai du boulot :)
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Charlus » 25/08/2013 01:12

Plexiglot a écrit:Bon j'ai un peu craqué au retour des vacances...

En même temps, le lock & key, c'est juste du rattrapage, de la mise à niveau... ça compte pas vraiment !
"He ben ça, mon vieux, c'est pasqu'on travaille beaucoup trop !
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede JaXoM_FR » 31/08/2013 22:40

C'est comment Spaceman ?
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 06/09/2013 10:25

Savage Wolverine, volume 1, Kill Island, scénario et dessins de Frank Cho, Marvel, 2013.

Image

Ce recueil regroupe les numéros 1 à 5 de la série mensuelle.

Frank Cho est un excellent illustrateur et un scénariste accompli: il a acquis une solide réputation avec Liberty Meadows.

Mais, hériter du destin des aventures "solitaires" du mutant canadien poilu et griffu n'a rien d'un cadeau, surtout pour celui qui passe après Rick Remender et son formidable Uncanny X-Force ou Jason Aaron avec son long run sur Wolverine en solo qui se prolonge aujourd'hui dans les pages de Wolverine and the X-Men.

Wolverine se réveille brusquement sur la Terre Sauvage, plus précisément sur un territoire interdit, une île où se dresse un Temple peu acceuillant. Il ne sait pas pourquoi il est là, mais les réponses vont devoir attendre car il va rapidement devoir en découdre avec des dinosaures affamés...
Logan est rejoint par Shanna, l'épouse de Ka-Zar, envoyée par le Shield enquêter sur ce mystérieux temple situé au cœur de l'île. Le périple n'aura rien d'aisé. Shanna, dernière survivante de l'équipe du Shield a déjà compris que cette île, peuplée de sauriens, de gorilles géants, d'hommes sauvages belliqueux, était très hostile même pour deux guerriers accomplis.

Ce Savage Wolverine me laisse perplexe.

Les illustrations de Frank Cho ne sont pas en cause. Comme personne, il maitrise l'art du découpage et de la mise en scéne. Sous son crayon, la Terre Sauvage prend littéralement vie : les créatures qui la peuplent n'ont jamais parues aussi vivantes et dangereuses. Les combats sont acharnés. Les anatomies des héros sont magnifiquement mis en valeur : Shanna est absolument splendide. Niveau dessin, Savage Wolverine est une merveille.

Par contre, le scénario reste inconsistant. Le personnage le plus travaillé psychologiquement est Shanna; elle est une fine tacticienne, aussi intelligente que dangereuses, qui sait faire preuve de ruse de sang froid. Wolverine, lui, apparaît en retrait : il ne sert que de machine à tuer et à prendre des coups. Dépourvu de toute densité émotionnelle, il semble passer en Terre Sauvage comme un somnambule. Il ne fait rien de sa propre initiative, il se contente de subir alors que Shanna est sur tout les fronts. A croire que la série aurait dû se nommer Shanna The She-devil...

Il est cependant trop tôt pour pour pouvoir décréter la mise de Savage Wolverine au feu : dans la gamme Marvel Now ! Le relaunch d'Iron Man connaîssait un premier volume d'exposition très, très long ; la suite est heureusement passionnante et fait oublier l'introduction interminable.

Attendons donc le second volume de Savage Wolverine pour porter un jugement définitif. En effet, des éléments narratifs nous donnent des grandes raisons d'espérer : entre Amadeus Cho (le copain génie de Hercules) qui fait son grand retour, la chose qui se trouve dans le Temple (mais est-ce bien un temple ?), Frank Cho dispose de tous les outils pour faire décoller son récit ; c'est tout le mal que je lui souhaite !
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede jmc95 » 06/09/2013 10:50

D'accord avec toi, c'est joli, mais très léger côté scénario, et le final "Lovecraftien" laisse un peu perplexe.

Cela dit, Cho ne risque pas de faire décoller son récit de sitôt, puisqu'il n'avait signé que pour les 5 premiers numéros.
Il est déjà passé à autre chose avec le prochain "Battle of the Atom".
Aucune idée si les successeurs poursuivent ou non les pistes qu'il a lancées, et comme c'est Madureira aux dessins, ce sera sans moi de toute façon…
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 08/09/2013 18:05

jmc95 écrit
: Cela dit, Cho ne risque pas de faire décoller son récit de sitôt, puisqu'il n'avait signé que pour les 5 premiers numéros.
Il est déjà passé à autre chose avec le prochain "Battle of the Atom".


Merci de ta remarque ! Cela explique que le prochain TPB soit annoncée en couverture souple et pas reliée...Pour se consoler, l'Uncanny X-Force de Rick Remender aura droit à une édition omnibus, Amazon Com l'annonce en mars 2014.

Cho sur Battle of the Atom ? Hum. Au moins cela sera bien dessiné, j'imagine.

Bendis avait une idée pas si mauvaise que cela en invitant les X-Men originaux à voir ce qu'ils deviendraient devenus adultes. Mais les vacances offertes par le Fauve sont devenues un séjour de longue durée. A ce stade, je ne vois plus comment (d'autant qu'Infinity, le prochain crossover qui parait bien d'après le premier numéro commence) Bendis peut faire, sans se casser la figure, lasser le lecteur ou recourir à un artifice misérable du genre "Lavage de cerveau par Xavier vingt ans plus tôt", pour renvoyer dans leur époque ces jeunes gens sans détruire la continuité Marvel présente. A moins que cela ne soit le but recherché...
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 15/09/2013 19:34

Age of Ultron, scénario de Brian Michael Bendis, dessins de Carlos Pacheco et Brian Hitch, Panini UK, 2013.

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Ce recueil britannique sorti avant la version US, offre une couverture souple et regroupe les 10 numéros de la série ainsi que le one-shot Age of Ultron 1 (AU 1) qui sert de conclusion au récit.
L’édition américaine, à sortir ces jours chez Marvel, sera plus luxueuse, il s’agira d’un hardcover deluxe qui comprendra le récit, des bonus et l’ensemble des numéros spéciaux "AU" : certains sont remarquables...

l'Age d'Ultron apparu pour la première fois dans le film d’animation américain, facilement trouvable et très recommandable, Next Avengers.

Image

Dans un futur indeterminé, les jeunes descendants des héros Marvel, sont élevés par Tony Stark dans un sanctuaire. Le monde a été envahi et conquis par Ultron. Mais nos jeunes gens sont de la trempe de leurs parents !
[Révéler] Spoiler:
Les Avengers ont été décimés. Les jeunes héros vont, avec l’aide d'un vieil Iron Man et d’un vieil Hulk peu enthousiaste sauver ce qu’il reste du monde.


L’idée séduisit visiblement Bendis qui décida d’inclure ce futur dystopique, en le noircissant (ce film était destiné aux enfants et aux adolescents), dans ses comics. On vit ainsi les Avengers découvrir ce futur peu réjouissant dans le premier volume du relaunch d’Avengers en 2011. La victoire d’Ultron était également évoquée dans son run hélas ephèmère sur Moon Knight.

Bendis, absorbé par divers events comme Siege, Fear Itself, Avengers vs X-Men ne put raconter cette histoire aussi vite qu'il l'aurait voulu. Ainsi Age of Ultron ne parait-il que maintenant alors qu'il ne cadre plus totalement avec la continuité Marvel Now !

Mais, passons au livre. Bendis, habilement, ne commence pas par nous décrire l’invasion d’Ultron et la chute des héros, ces éléments sont laissés à notre imagination. L’histoire débute quelque mois après sa victoire éclair. Nous sommes dans une New York dévastée où les humains encore en vie doivent se soumettre au nouveau maître de métal. Les Vilains et les Héros sont sur la liste noire, ils sont mis à prix, traqués et éliminés. Nous suivions Hawkeye parti en mission suicide récupérer Spider-Man tombé entre les mains de gangsters qui s’apprête à le livrer à Ultron.

[Révéler] Spoiler:
Il parvient à le libérer de justesse, les drones d'Ultron rasant le quartier. De retour au repère des résistants, formés d'X-Men et d'Avengers survivants, il doit se rendre à l’évidence, les Avengers et les héros encore en vie sont trop peu nombreux pour l'emporter et le Captain America, choqué par le désastre est muré dans une apathie déprimante. Les Abengers sont vaincus, leurs leaders sont morts ou moralement brisés, Ultron a gagné.

Comment abattre l’androïde qui a massacré Thor et Hulk en une fraction de seconde ? Le groupe décide de se rendre dans une base secrète de Fury située en Terre Sauvage pour préparer un plan. Les héros sont d’accord sur un point, ils ne peuvent présentement battre Ultron…

La réponse se situe peut-être dans le passé. Ultron fut créé par Hank Pym (Giant-Man) pour devenir un Avenger cybernétique comme Vision, las, il préféra être maître du monde… Et si Pym n’avait jamais fabriqué Ultron, s’il était mort avant qu'il ne le conçoive ou si on lui disait de ne pas l'assembler ?

C’est là une mission pour Wolverine qui accompagné de Susan Richards et d’une machine à voyager dans le temps va faire ce qu’il fait le mieux, tuer…

Mais, on ne change pas l’histoire impunément. Qui dit que la disparition de Pym ne va pas entrainer des conséquences encore plus abjectes que l’Age d’Ultron ?

Que faire alors pour empêcher l'Age d'Ultron et protéger le continuum espace-temps ? Sue Richards et Wolverine vont vite devoir trouver une réponse.


Cet event, se lit avec un certain plaisir. Les dessins de Hitch et de Pacheco sont extrêmement plaisants, le découpage très dynamique.

Mais, il faut bien reconnaitre que nous ne sommes pas en face d’un chef d’œuvre inoubliable. L’intrigue patine un peu sur ces 10 numéros : on perd du temps sur des détails sans grand intérêt, et la fin est expédiée à la-va-vite,
[Révéler] Spoiler:
même si le magnifique AU1 nous offre une conclusion sublime en résumant avec une rare intelligence les rapports complexes, filiaux et inimicaux entre Pym et Ultron qui est son double de métal…


Cet Age of Ultron n’a rien d’honteux (il est même très sympathique). Il ne nous inflige pas une quantité désespérante de séries dérivées. Il a une cohérence interne et ne se termine pas sur une fin ouverte frustrante annonçant un futur event.
[Révéler] Spoiler:
Même si Bendis nous indique subtilement que les actes de Wolverine et de Sue vont influencer la destinée des héros Ultimates dans leur prochain crossover, Cataclysm.


Bref, Age of Ultron est clairement supérieur à de nombreux events Marvels récents soporifiques comme Fear Itself ou Avengers vs X-Men. S’il n’est pas non plus destiné, enfin je crois, à devenir un classique, malgré de splendides scènes de bravoures magnifiées par Hitch et Pacheco, il est tout à fait recommandable. A vous de choisir entre l'édition UK qui vaut dans les vingt euros et l'US qui en vaut le triple mais qui contient de très bons one-shot.
Dernière édition par anaxarque le 28/09/2013 19:08, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Cobalt 60 » 16/09/2013 15:32

Merci pour cet avis.
Le hardcover version US coûte $45. Ce qui fait cher tout de même.
Je ne suis pas du tout fan de Pacheco, si j'achète ce recueil se sera uniquement pour Brian Hitch. Grosso modo, comment se répartit le travail entre les deux dessinateurs ? Peux-tu me dire quel pourcentage de chacun sur les dix numéros ?
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede jmc95 » 16/09/2013 16:12

1-6 : Hitch
6-7,9 : Peterson + Pacheco
8 Peterson
10 Collectif (Hitch, Peterson, Pacheco, Quesada, Guice…)
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Cobalt 60 » 17/09/2013 01:53

Merci jmc95.
En gros, 60% de Hitch. Hum, ça demande réflexion. Je vais peut-être me contenter des fascicules Panini et laisser tomber après le run de Hitch.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 01/10/2013 09:20

Guardians of the Galaxy, volume 1, Cosmic Avengers, scénario de Brian Michael Bendis, dessins de Steve McNiven, Marvel 2013.

Image

Le recueil regroupe les issues 0.1 et 1 à 3 de la série mensuelle ainsi que le one shot Tomorrow Avengers n°1.

Ces dernières années, le Space Opera revint en force dans le monde Marvel avec une succession de longues sagas comme Annihilation, War of Kings, Thanos Imperative, etc. Les empires Shi'aar, Kree, Brood, Spartan et autres se sont déchirés jusqu'à risquer la destruction complète de l'univers (Thanos et Galactus s'en sont mélé...). Ces récits, passionnants et ambitieux, se déroulant sur un très long terme mettaient, de fait, sur la touche la majorité des lecteurs lambda qui ne pouvaient pas, sans risquer de violentes migraines, prendre le train en marche.

Dans le cadre de Marvel Now !, Bendis nous remet à niveau pour la saga spatiale avec ce relaunch de Guardians of the Galaxy.

Il y a trente ans, l'empereur Spartax, J'Son s'écrasa sur Terre. Il tomba amoureux de Meredith Quill et repartit, son vaisseau réparé, il laissa à sa compagne une arme qui témoignait de son passage. Meredith eut un fils, Peter. Elle espérait le retour de son amant. Las, ce furent des ennemis des Spartax qui vinrent dans le but de la tuer elle et son fils Peter. Mererdith fut massacrée mais le jeune Peter parvint à s’échapper grâce à l'arme laissée par son père... Haïssant ce paternel absent, Peter Quill n'eut plus qu'un objectif : rejoindre les étoiles et demander des comptes.

Devenu un génie tactique connu sous le nom de Star Lord, il dirige Les Guardians of the Galaxy et refuse de se soumettre aux différents empires. Son équipe intervient pour protéger les plus faibles, face aux empires.

[Révéler] Spoiler:
Aux cotés de Peter le Star Lord, on trouve désormais Rocket Rancoon ( un colérique castor anthropomorphe aussi doué avec une arme qu'avec des ordinateurs), Drax (un soldat parfait ultraviolent créé pour tuer Thanos), Gamora (la fille renégate de Thanos et qui sait tuer comme personne), Groot (une sorte d'Ent avec une force délirante) et Iron Man dans sa nouvelle armure.


[Révéler] Spoiler:
J'Son, le père de Peter, au début du récit principal, réunit les leaders des Empires galactiques rivaux pour leur soumettre une proposition : la Terre qui fut souvent une source de conflits sanglants entre les souverains doit désormais rester totalement isolée afin de maintenir une paix durable.

Désormais, plus personne n'a le droit de s’immiscer dans les affaires de la terre et même de s'y rendre. Tous acceptent. Bien vite, dirons-nous...

En effet, une troupe de guerriers de l'empire des Badoons, prétendument renégats, attaque le Royaume-Uni avec leur flotte. Peter et ses amis les repoussent. Pour son père, il a transgressé l'interdit et ordonne l'arrestation et l'incarcération de son fils et de ses alliés.

Quelque chose sent mauvais. Pourquoi ces Badoons ont-ils violés l'accord ? Pourquoi tant d'empressement à arrêter les Guardians ? Cela ne cacherait-il pas un plan tordu de J'Son ?


Cette nouvelle mouture de Guardians of the Galaxy joue à fond la carte du divertissement cosmique : de l'action, encore de l'action, toujours de l'action. Les dialogues font mouches, on s'amuse des interactions improbables entre le génie tacticien Rancoon et la brute épaisse Groot et du binôme Gamora/Drax unis par un authentique amour et leur haine envers Thanos. Peter campe un jeune homme sûr de lui, un peu arrogant, vomissant un paternel manipulateur et vicieux. Iron Man reste pour l'instant en retrait, mais qu'importe.

Bendis multiplie les clins d’œils cinéphiles : à Star Wars : Peter évoque étrangement Han Solo (mais en blond), comme lui il fréquente des bars douteux pour chercher des partenaires et il s'y attire des ennuis) ; Groot, lui, fait irrésistiblement penser à un Ent échappé du Seigneur des Anneaux. La relation très ambiguë entre Peter et son empereur de père fait penser à celle de Luke Skywalker et de Darth Vader.

McNiven nous offre de superbes dessins et des planches très dynamiques.

Le problème de ce tome vient de la brièveté de l'histoire principale. Elle ne tient que sur trois chapitres, c'est certes rondement mené, mais elle ne répond en rien aux questions soulevées par l'intrigue.
[Révéler] Spoiler:
On ne sait pas pourquoi l'Empire Spartax désire à ce point que la Terre soit sous embargo, ni pourquoi des membres de la coalition violent immédiatement l'accord. Même si on peut supposer qu'il y a un loup dans la bergerie, un loup nommé J'Son.

Ce récit sert assurément d'introduction à une saga qui s'annonce longue et passionnante. Mais au lieu d'un long métrage, on croit voir défiler un long teaser... On nous met l'eau à la bouche, mais on a encore soif... Que cela est frustrant !

Au final, malgré cette petite déception, il nous bien reconnaître que Bendis maitrise parfaitement son sujet et nous donne envie de lire la suite. Nous avons, le volume refermé, hâte de retrouver Peter et ses amis.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Cobalt 60 » 02/10/2013 05:14

anaxarque a écrit:Le problème de ce tome vient de la brièveté de l'histoire principale. Elle ne tient que sur trois chapitres, c'est certes rondement mené, mais elle ne répond en rien aux questions soulevées par l'intrigue.
Ce récit sert assurément d'introduction à une saga qui s'annonce longue et passionnante. Mais au lieu d'un long métrage, on croit voir défiler un long teaser... On nous met l'eau à la bouche, mais on a encore soif... Que cela est frustrant !


Mais c'est typiquement la méthode Bendis, ça !
Bendis est très fort pour lancer ses intrigues comme des feux d'artifice, le problème c'est qu'il n'y a jamais de bouquet final ou alors juste un pétard mouillé. De l’esbroufe.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 02/10/2013 07:57

Cobalt 60 écrit :
Mais c'est typiquement la méthode Bendis, ça !
Bendis est très fort pour lancer ses intrigues comme des feux d'artifice, le problème c'est qu'il n'y a jamais de bouquet final ou alors juste un pétard mouillé. De l’esbroufe.


Pas toujours, même si c 'est souvent le cas. ;)

Je crois qu'il y a deux Bendis. Un qui est capable d'écrire des histoires fines, émouvantes, avec des personnages travaillés et d'excellents dialogues (Daredevil, Alias, Powers, Moon Knight) et un Bendis tâcheron qui nous inflige des sagas interminables, stéréotypées qui se terminent en queue de poisson.

Autant il est doué pour cerner la personnalité d'un personnage (Miles Morales, Jessica Jones, Daredevil), autant il s'avère incapable de gérer un groupe de héros, comme en témoigne son désespérant run sur Avengers (malgré de très belles pages sur Sentry notamment).

Il n'est pas toujours incapable de terminer convenablement une histoire : le dernier épisode de son run sur Daredevil reste un petit chef-d'oeuvre.

Je pense sincèrement que Bendis n'est pas le seul responsable de ses faiblesses, il faut aussi s'en prendre à l'éditeur. Bendis, s'il veut faire du bon travail, a besoin de temps et n'excelle que dans la description d'un personnage à la fois ; dès qu'on le presse où qu'il doit travailler sur un groupe, cela ne va plus du tout et cela part dans tous les sens.

Pour en revenir aux Guardians, Bendis semble avoir trouvé un compromis : le seul personnage qui compte vraiment est Peter Quill, l'intrigue repose essentiellement sur ses difficiles filiales avec J'Son.

Les autres Guardians sont réduits aux rôles de porte-flingues, interchangeables. Ils ne comptent pas vraiment et on comprend vite que leur psychologie, stéréotypée, ne sera pas développée par Bendis. Tant pis pour les fans de Drax et de Rancoon, dont je suis...

Mais, franchement, ce premier volume est une bonne surprise. Pour une fois, j'ai le sentiment que Bendis sait où il va, et qu'il ne va droit dans le mur comme je crains qu'il ne le fasse avec ses All New X-Men.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Oncle Hermes » 02/10/2013 13:07

anaxarque a écrit:Pour une fois, j'ai le sentiment que Bendis sait où il va, et qu'il ne va droit dans le mur comme je crains qu'il ne le fasse avec ses All New X-Men.

Hum : je n'ai rien contre Bendis -- pour tout dire je ne connais pas assez sa production (en dehors d'Alias) pour prétendre me lancer dans quelque analyse générale que ce soit --, mais en ce qui concerne les All New X-Men, j'ai regardé le début, et personnellement j'aurais tendance à dire que le mur a déjà pris cher dès le premier numéro... :siffle:
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 02/10/2013 16:16

mais en ce qui concerne les All New X-Men, j'ai regardé le début, et personnellement j'aurais tendance à dire que le mur a déjà pris cher dès le premier numéro... :siffle:


Je ne serai pas aussi cruel que toi.
J’avais beaucoup aimé, sur le papier, l’idée que les premiers X-Men voyagent dans le temps et découvrent ce qu’ils deviendront. Malheureusement, Bendis fait du remplissage. Si le premier TPB laissait espérer, le second s’embourbe et l’action n’avance pas.
On attend désespérément une confrontation entre les deux Cyclopes et entre le Scott du passé et l’Havok du présent ou entre Jean et Emma Frost etc. Cela n’arrive que trop tardivement.
Le lecteur est déjà parti se coucher avec des séries sympas à lire comme Deadpool, Young Avengers (où le jeune Loki est absolument magnifique), Journey into Mystery, Indestructible Hulk (où Waid s'amuse comme un petit fou) qui, si elles ne révolutionnent pas le genre, sont au moins très divertissantes.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 03/10/2013 08:23

Shazam !, volume 1, scénario de Geoff Johns, dessins de Gary Frank, DC Comics, 2013.

Image

Ce recueil regroupe les histoires annexes de Justice League 7 à 11, Justice League 0 et Justice League 14 à 17.

J'étais très sceptique quant à la pertinence de conserver ce personnage qui symbolise la pureté et la naïveté de l'Age d'or des comics dans le monde particulièrement cynique de New 52. Qu'allait devenir Billy Batson, Black Adam, Sivana, le Wizard, Mary Marvel ?

Heureusement, Johns connaît fort bien la Shazam family. Il l'a fait (re)vivre dans son run admirable sur la JSA. Sa présence en tant que scénariste laissait présager de belles choses dans ce Shazam !. Qu'en est-il, au final ?

Philadelphie de nos jours. Billy Batson est un jeune orphelin ballotté entre différentes familles d'accueil. Rebelle, cynique, préférant la vie de la rue et vivre de vols et de combines plutot que de rester dans des familles d’accueils peu accueillantes, il ne compte que sur lui-même. Cependant, il déteste que des petites terreurs s'en prennent aux faibles, et il joue les casses-cous.

Les autorités finissent par le placer chez une famille comptant déjà de nombreux autres orphelins, dont Mary, Darla, Pedro, Freddy Freeman.

[Révéler] Spoiler:
Billy repousse violemment leur amitié spontanée, il sera durement remis à sa place par Mary. Cependant, dès son premier jour de classe, il n'hésite pas à mettre une méchante raclée à deux gosses de riches qui prennent pour cible ce groupe d'orphelins. Ce qui suscite la colère du paternel de ces fils de riches, un individu aussi puissant que détestable...

Pendant ce temps, le Docteur Sivana cherche à prouver que la magie existe bien. En faisant des fouilles archéologiques, il réveille Black Adam, le premier Champion du Wizard enfermé par lui en raison de sa dangerosité...

Quand le sorcier à vent du retour de son ancien champion, il n'a d'autre choix que d'en choisir un autre. Par un concours de circonstances malheureux, Billy atterrit dans son palais, le Rocher de l’Eternité, où doivent être scellés les Sept pêchés capitaux ou plutôt devrait.

Billy est-il digne d'être le nouveau champion ? Pour ne pas créer un second Black Adam, le sorcier recherche un être totalement pur. Le magicien observe son âme et relève l’égoïsme, le cynisme, la dureté, les larcins commis par le jeune homme. Billy n'a rien d'un être vertueux...
Billy s’étonne de l'exigeance du mage et lui rétorque que la pureté n'existe pas (ou que ceux qui en font preuvent meurent jeunes, comme ses parents), il n'est guère étonnant qu'il ne trouve personne pour devenir son héraut. Lassé par le discours moralisateur du vieillard, Billy est prêt à partir...
Le magicien réfléchit et observe une nouvelle fois la psyché de Billy : si certes il est arrogant, impulsif, pénible, Billy a un bon fond : il éprouve le besoin irrépressible de protéger les plus faibles et n'aime pas faire de la peine aux autres. Alors pourquoi pas ? Il est toujours mieux qu'Adam. Le magicien lui confère alors ses pouvoirs et disparaît.

Devenu Shazam, Billy qui va retrouver Freddy Freeman, s'amuse follement dans la cité en détruisant la voiture du père des affreux de son collège où en frappant quelques criminels minables.

Mais cela n'a rien d'un jeu. Adam arrive. Il a bien l'intention de tuer le nouveau champion pour s'emparer de sa force, puis de prendre le contrôle du Rocher de l’Éternité, il est aidé de Sivana qui réveille les Sept Pêchés capitaux enfermés dans des corps d'humains. Billy est bien seul face à un guerrier impitoyable, ou tout du moins se croit-il seul, car sa nouvelle famille tient à lui, reste pour lui à comprendre que l'on peut s'attacher à quelqu'un sans arrières pensées...


Johns qui s'empêtre dans ses différentes Justice League réussit, ici, a relancer avec une grande pertinence Shazam.

Si l'on retrouve les éléments fondateurs du mythe (le magicien, le roc, le tigre, le môme orphelin qui déboule avec un métro magique, etc.), Johns supprime les éléments les plus enfantins et essaie de proposer un Billy Batson réaliste . Ballotté de familles en familles (c'est un peu de sa faute, comprenons-nous vite), cela lui a laissé des séquelles : il n'a confiance en personne et est profondément égoïste, il est souvent un vrai appeau à gifles. Ne comptez donc pas entendre de sa bouche les fameux Holly Molley et cie !

Heureusement pour lui, ses « frères » et « sœurs » n'hésiteront pas à le remettre à sa place ou, dans le cas de Freddy, à l'encourager dans ses travers... Mary joue le rôle de la grande sœur autoritaire avec un cœur d'or. Darla est une petite fille naïve qui ne comprend pas le mal : elle énerve Billy qui ne peut cependant s’empêcher de la protéger dès qu'elle est en défaut. Pedro est complexé par son embonpoint. Freddy, est handicapé. Tous ces gosses, ont eu des parcours difficiles (les parents de Mary sont comme ceux de Billy décédés, ceux de Freddy dorment en prison et ceux de Darla l'ont abandonnée bébé...), ils peuvent néanmoins compter sur leurs parents adoptifs aimants et désintéressés.

Gary Frank est assurément au sommet de sa forme et la lutte entre Shazam et Adam est spectaculaire.

Johns, comme dans son précédent run sur JSA, donne beaucoup d'épaisseur à Black Adam . Il a certes commis des choses horribles et impardonnables, mais il avait un but : protéger son pays. Comme Billy il méprise l’oppression mais sa réponse est beaucoup plus expéditive.
Johns conserve cette bonne idée qui fait qu''Adam ressemble plus qu'on ne pourrait le croire à Shazam. Billy pourrait lui aussi basculer et devenir Adam. Adam, lui, pourrait redevenir quelqu'un comme Billy... Il manqua de le faire dans 52 quand il épousa Isis... Cela rend leur combat d'autant plus dramatique : les deux opposants sont acharnés, mais il se respectent.

On ressort de ce premier volume vraiment satisfait. Sivana, le Wizard, Adam, Tawny, la marvel family sont redéfinis avec brio, on attend déjà la suite dans laquelle le docteur Sivana jouera le rôle principal.
Dernière édition par anaxarque le 03/10/2013 17:56, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Tireg » 03/10/2013 10:40

C'est toujours un plaisir de te lire Anaxarque ! :ok: [:flocon:2]
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 09/10/2013 10:54

Wonder Woman, volume 3, Iron, scénario de Brian Azzarello, dessins de Cliff Chiang, DC Comics, 2013.

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Ce recueil regroupe les numéros 0, et 13 à 17 de la série mensuelle.

Le relaunch de Wonder Woman dans l'univers New 52 continue d'être une bonne surprise. Outre le design séduisant, mais détonnant, des dieux olympiens, Wonder Woman n'est plus cantonnée, comme c'est le cas dans Justice League, au rôle d'une "Superwoman" un peu cruche, restant dans l'ombre pesante de l'homme d'acier.

Petit résumé des épisodes précédents : Zeus a disparu, l'Olympe n'a plus de maître. Wonder Woman a découvert une prophétie annonçant qu'un des fils de Zeus mènerait l'Olympe à sa fin. Sollicitée par Hermès, elle va protéger Zola, une énième conquête éphémère de Zeus enceinte de ses œuvres, de la haine d'Héra et des machinations des autres dieux.

A la fin du tome précédent, si Wonder Woman avait pu sauver Zola d'Héra et des Olympiens comme Apollon et Hadès, elle n'avait pas pû anticiper la trahison d'Hermès qui a enlevé l'enfant dès sa naissance pour le confier à Déméter.

C'est avec colère et détermination que Diana décide de retrouver Hermès et de ramener l'enfant à sa mère. Mais comment débusquer le dieu de la ruse et du mensonge qui maîtrise à la perfection la manipulation et l'esquive. Il lui faut trouver de l'aide, oui, mais où et qui ?

[Révéler] Spoiler:
L'épisode 0 se déroule bien avant les événements de la saga. La jeune Diana a en assez d'être méprisée par les amazones qui la considèrent comme une statue vivante d'argile (l'identité de son divin père est jalousement protégée par sa mère, pour sa sécurité). Elle rencontre Arès qui accepte de l’entraîner au combat. Comme dernière épreuve, elle devra aller tuer le Minotaure qui en dépit d'un physique peu aguichant n'est pas aussi monstrueux qu'on pourrait le penser... Acceptera-t-elle, malgré son jeune âge d'être une marionnette ?


[Révéler] Spoiler:
Retour au présent, Wonder Woman doit gérer une vraie situation de crise. Lennox est restée avec elle, comme Héra, rendue mortelle et chassée de l'Olympe par Apollon qui s'est auto-proclamé nouveau maître. Inutile de dire que la cohabitation avec Zola est difficile et que Diana passe souvent son temps à les séparer...

Pressé par le HighFather, Orion, membre des New Gods, arrive sur Terre. La prophétie qui annonce la destruction de l'Olympe aurait des conséquences funestes pour New Genesis (la terre des New Gods) suivant les calculs de The Source, l’ordinateur omniscient et infaillible des New Gods. Orion est chargé de détruire préalablement la menace.

Il se présente à Diana et lui annonce son plan. Il sait qu'il pourrait avoir à combattre Diana et également sa conscience qui lui interdit d’assassiner un gamin... Mais, il a le moyen de localiser l'enfant et Hermès ; enfin un ami à lui le possède...

Au même moment, un étrange personnage, le Premier Né est réveillé par un groupe mystérieux en Antartique. Il n'a pas de nom, pas de visages, sa force est invraisemblable comme sa rage envers Zeus est immense...


Azzarello continue son petit bonhomme de chemin en privilégiant, au lieu de l'action, une exposition minutieuse de cette étrange famille olympienne, gravement dysfonctionnelle.
A coté d'un Apollon arrogant, Arès est parfait en dieu cruel qui rappelle sournoisement à Héphaïstos qu'il partage quelque-chose qui lui tient à coeur avec lui (Aphrodite). Discorde est toujours aussi retorse et change de camp comme tourne le vent. Héra, devenue humaine, est une femme immature, une égoïste pleurnicharde, pourtant, avec tout ce que son mari infidèle lui a fait endurer, on ne que la prendre en pitié.

Outre ces dieux, Azzarello nous présente de nouveaux rejetons de Zeus comme Sirracca, maudite par Héra, qui a le don de maîtriser le vent du désert et de tout entendre. Et il y a Orion. Orion "New 52" ressemble physiquement à Orion pré New 52. Il reste un homme d'honneur, un brin brutal et arrogant, un guerrier accompli, mais son honnêteté et sa franchise tranchent avec les Olympiens qui restent détestables, Highfather l'a bien éduqué.

On peut avoir le sentiment que l'histoire patine. Effectivement, Azzarello semble prendre beaucoup de plaisir à décrire les rivalités mesquines des dieux et des mortels, mais temporiser ainsi le récit à l'avantage de rendre plus dramatique ce qu'il risque de ce produire. Tous les personnages sont persuadés que l'être dangereux mentionné dans la prophétie est le fils de Zola et tous essaient soit de le tuer, soit de conjurer la prophétie. Ils sont aveuglés par cette certitude et ne comprennent pas le véritable danger qui les menace.

Le dessin de Chiang est toujours aussi efficace, les dialogues d'Azzarello sont exquis, il sait passer de la pédanterie affichée par les dieux au langage moins châtié de Lennox et d'Orion dont on découvre qu'il a la main baladeuse.

Je comprends que cette série soit jugée lente par certains, pourtant je persiste à penser que c'est une des meilleures surprises de la gamme New 52. On retrouve enfin une Wonder Woman qui reste féminine, guerrière et intelligente qui n'est pas qu'une pale copie "femelle" de Superman. Les dieux, méchamment gratinés, sont irrésistibles et, enfin, on retrouve les New Gods.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 17/10/2013 09:49

Earth 2, volume 2, The Tower of Fate, scénario de James Robinson, dessins de Nicola Slott et de Yildiray Cinar, DC Comics, 2013.

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Ce recueil regroupe le numéro 0 ainsi que les issues 7 à 12 de la série mensuelle.

A la fin du premier arc, cinq ans après la disparition de la Trinité dans leur lutte contre les hordes d'Apokolyps, de nouveaux héros se sont levés et ligués contre Salomon Grundy : Le Green Lantern (Alan Scott), Flash (Jay Garrick), Hawkgirl, The Atom (Al Pratt). D'autres merveilles existent (Sandman, Mr Terrific, etc.).
Mais, dans l'ombre, un étrange Conseil agissait, celui-ci, dirigé par un individu aussi intelligent qu'antipathique, Mr Sloan, bien décidé à contrôler ou à détruire ces Merveilles...

[Révéler] Spoiler:
Le tome commence par l'issue 0, elle nous présente enfin Sloan, connu précédemment comme Mr 8. Allié de la Trinité, il combattit avec eux de nombreuses fois contre Apokolyps. Un an avant leur chute, à la différence de ses compagnons, constatant les effets de l’Équation de l'Antivie sur les mortels (ils deviennent des marionnettes serviles, des soldats loyaux de Steppenwolf et ne peuvent être guéris), il choisit de sacrifier ceux-ci pour sauver les autres mortels. La Trinité ne l'entendit pas de cette oreille.
Sloan, est à la fois un tacticien génial et un ignoble salaud prêt à tuer par millions : il fait, sans remord, ce qu'il estime devoir être fait. Mais, ces actions ne plaisent pas à tous, même au sein du conseil... Le jeu d'échec commence.

Au début de notre récit, Alan Scott, qui ne se remet pas de la mort de son compagnon, reçoit la visite d'Hawkgirl qui lui annonce qu'ils sont traqués par l'armée. Pour Hawkgirl, leur seule chance de survie est de s'allier et de travailler en équipe. Qui plus est, elle connaît un autre candidat, un magicien de talent, Khalid. Il a trouvé le heaume de Nabu, un mage de l’Égypte ancienne qui contient ses pouvoirs et sa mémoire.

Jay, qui vient de devenir Flash, rentre chez lui retrouver sa mère. Las, les Sandmen l'attendent comme Atom. Sa mère est menacée et ils ne doivent leur salut qu'à l’intervention de Khalid qui les envoie, lui comprit, dans une dimension magique d'où s'élève la Tour de Fate...

Khalid est terrifié par la vision et par le masque de Nabu. l'esprit du mage défunt à la facheuse tendance de vouloir s'emparer de celui qui porte son masque : Khalid en a a fait l'expérience et l'a repoussé, mais sous la menace d'un des nombreux magiciens ennemis de Nabu, il n'aura d'autre choix que d'entrer dans la Tour pour reprendre le casque en or...

Pendant ce temps, dans un petit état d'Europe centrale, Steppenwolf se construit une armée avec les débris de ses Parademons. Il est aidé par une jeune femme très, très forte, qui manie comme personne un fouet magique : elle répond au nom de Fury, mais son aspect physique montre qu'elle n'est pas originaire du Fourth World, comme Big Barda et Mr Miracle qui sont coincés sur la Terre 2, eux-aussi...


Robinson continue, dans ce second volume, la redéfinition complète de la JSA dans cet univers New 52. Les puristes crieront à l'outrage en voyant un Jay Garrick gamin, mais qu'importe au fond.

Ses personnages sont remarquablement bien construits. Si le premier volume donnait le premier rôle à Alan Scott ; ici, Jay, Sloan et Khalid sont passés au scanner.

Non décidemment, cette JSA n'a pas grand chose à voir avec son incarnation précédente. Ici, les héros vivent dans un monde qui a connu une grande catastrophe aux séquelles toujours visibles et irréparables (la Trinité est morte, Metropolis n'est plus, comme une partie de l'Europe du Sud).

L'innocence est à jamais perdue : Alan a perdu l'homme qu'il aimait et ressent une haine profonde, Jay ne comprend pas ce qui lui arrive et maitrise encore imparfaitement ses pouvoirs même s'il fait de son mieux. Khalid est un être fragile qui craint, à raison, de devenir fou et de se perdre lui-même, à chaque fois qu'il devient le docteur Fate. Steppenwolf se prépare à la guerre. Sloan l'attend...

Les dessins de Nicola Slott et de Yirldiray Cinar sont admirables, comme les dialogues de Robinson. Même si, comme à son habitude il est un peu trop bavard et commente des scènes parfaitement lisibles grâce aux talents des dessinateurs, mais bon, l'auteur de Starman ne va pas se refaire !

Earth 2 constitue une des meilleures surprises de la gamme New 52.

Robinson, qui, hélàs partira à la fin du troisième tome, redéfinit complètement l'ancienne JSA : il ne se contente pas de durcir un peu l'univers DC, comme dans beaucoup de séries de la gamme pour faire ressembler un peu la DC à la Marvel, il la réinvente complétement. Merci à lui.
Dernière édition par anaxarque le 17/10/2013 19:13, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Oncle Hermes » 17/10/2013 13:37

anaxarque a écrit:Earth 2 constitue une des meilleures surprises de la gamme New 52.

Même avis ici :ok:
Les Belles Histoires de l'Oncle Hermès

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