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aud préfère l’équitation et l’escrime aux soirées mondaines. Elle ne cache pas non plus sa fascination pour un bandit de grand chemin au grand cœur qu’on appelle Le Renard et pour lequel elle n’hésite jamais à prendre fait et cause. Son père ne l’encourage pas dans cette voie mais tolère ses frasques, s’en amusant presque. Lorsque celui-ci est assassiné, c’est à son grand-père, le Comte de la Roche, qu’elle sera confiée. Adieu le Périgord, bienvenue dans la Ville aux lumières ! Précisément là où opère Le Renard…
Voici donc une nouvelle série qui lorgne vers le genre « Capes et d’épées » pour lequel, comme c’est aussi le cas pour les aventures de pirates, on avoue volontiers une faiblesse chronique. Là, c’est avec une touche de manga en sus qu’il faudra compter. Pour quel bénéfice ? On peut honnêtement se le demander. Les références affluent en fait plus vite que l’intérêt ne s’éveille à la lecture de ce premier tome. Comme le dit l’éditeur, on pense naturellement aux classiques du cinéma du début des années 60 (la Tulipe Noire, Cartouche ou Le bossu en tête), voire de la BD lorsque Maud revêt un masque rouge, en y ajoutant une fragrance de… Rose de Versailles (Lady Oscar pour les amateurs d’anime). Mais là où chacun des deux tomes de ce dernier titre nous avait offert plus de 900 pages de lecture dans son édition française publiée en 2002, il faut se contenter de 46 planches très vite tournées et d’une histoire si souvent lue qu’elle ne réserve plus aucune surprise.
A moins qu'on la destine à la cible du « jeune lectorat féminin » à qui l’on offre alors une aventure romanesque en cinq tomes agréablement mise en image et en couleurs. Tout semble en effet réuni pour de futures fans adeptes des péripéties des Witch par exemple : souffle épique, toilettes d’époque, vengeance, identités non révélées, jeune rebelle avec laquelle l’identification est aisée. Les parents, ceux qui tiennent les cordons de la bourse au fond, seront peut-être aussi rassurés d’offrir à leur descendance de beaux albums plutôt que des petits formats en papier apparemment recyclé (plus difficilement trouvables de surcroît). L’écrin est donc soigné sans réellement sortir des sentiers banalisés et stéréotypés par les animes classiques (lignes de fuite à gogo pour souligner l’action ou les rebondissements, visages extrêmement expressifs, effets comiques appuyés).
Peut-être est-il inutile d’attendre un nouveau Dumas au pays du petit miquet mais on a quand même envie d’y croire. Croyez-vous vraiment qu’il ne soit plus lisible par nos chères têtes blondes ?
Je ne pensais pas être aussi agréablement surpris par une bande dessinée destinée à la jeunesse. Un super rythme, beaucoup de mystère savoureusement entretenu, des personnages charismatiques... Et puis, et surtout, ce graphisme et cette colorisation absolument extraordinaires pour les yeux. Note maximale pour le dessin qui ressemble à ces mangas animés qui ont bercé notre enfance à l'image de Candy ou même Lady Oscar par exemple. Les décors notamment de ces magnifiques châteaux de la France du XVIIème siècle sont tout simplement éblouissants. De la beauté à l'état pur entre les rayons de lumière et les reflets étincelants...
Cette série est bien construite et les aventures s'enchaînent avec logique. Bien sûr, on pourra objecter que l'oeuvre paraît légère et sans aucune prétention. Ce n'est pas la première fois qu'on assiste à une histoire de vengeance.
Cependant, force est de constater sa redoutable efficacité notamment au niveau du scénario. La mise en page des cases colle parfaitement au rythme de l'histoire. Et puis, on retrouve de l'humour et une fraîcheur qui m'ont tout de suite enthousiasmé. Cette série assume parfaitement son côté fleur bleue. Les références à notre génération (celle des années Dorothée) y sont nombreuses pour notre plus grand plaisir.
Maud est une jeune fille qui vit dans le Perigord avec son père, forgeron. La jeune fille est un garçon manqué, et manie l'épée très bien, pour ressembler au Renard, ce bandit masqué dont elle est secrètement amoureuse. Son père meurt un soir, assassiné par un bandit qu'elle a réussi à balafrer. Celui ci en voulait aux Carnets d'Orient du père de Maud, ancien grand voyageur. Ayant réussi à sauver le livre, la jeune fille monte à Paris, chez un grand père dont elle ignorait l'existence pour essayer de venger son père.
Certes, la série n'est pas très originale, et se contente d'exploiter la légende de Zorro, vue de manière féminine. Pourtant, par son dessin manga type dessin animé des 80's, par ses couleurs agréables, par son humour et sa fraicheur bienvenue, la lecture est très agréable et devrait faire le plaisirs des jeunes (et moins jeunes) amateurs de BD. Rafraichissant, et bien vu!
Graphiquement très réussi.
Le scénario est, certe, un peu coussu de fil blanc. Rien d'original. Mais plaisant.
De toutes mes lectures de bd, celle-ci remporte trés largement le prix de la moins original....
Aucune case, aucun mot d'un dialogue, aucune pseudo peripetie, n'evite le cliché.... C'est vraiment particulier à lire, pas désagréable, mais surprenant tellement on sait ce qui va se passer constament...
Une vraie réussite,très beaux graphiques et tout...
L'histoire est très sympa:suspence,amour,secrets.
Ce livre est vraiment très bien.