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ason, Lisa , Billy et Smithy arrivent dans une ville de l'Est américain. Lisa veut reprendre sa carrière de danseuse tandis que Jason est persuadé d'être près du but et d'enfin retrouver son père. C’est au Pacific Saloon que Jason le retrouvera, mais dans un état inattendu : momifié et toujours apprécié par la pègre de la ville. En tant que croque-mort, il trouve cela inacceptable et décide d'enterrer définitivement son père. Mais c'est sans compter sur la détermination des hors-la-loi et celle des membres des ligues de vertu qui, eux, voudraient brûler le corps pour marquer que l'ordre règne à nouveau.
Quatre ans après le début de la série, Dieter et Fourquemin nous offrent une fin digne des trois épisodes précédents. Comme dans le reste de la série, les auteurs touchent juste car tout en décrivant un monde hyper-violent (ici proche du film Gangs of New-York), ils arrivent à nous dévoiler un récit plus déjanté et sarcastique que jamais. L’histoire y est parfaitement maîtrisée et n’offre aucun répit au lecteur tant les évènements caustiques se succèdent à un rythme effréné. Les auteurs s’octroient même le luxe d’un clin d’œil au film « Le Bon, la Brute et le Truand » afin de conclure le conflit entre les différents fantômes qui hantent la tête de Jason.
Côté dessin, Fourquemin allie toujours aussi bien caricature et un certain réalisme, ce qui alimentent le côté ambigu de la série, louvoyant ainsi entre burlesque et brutalité. Depuis le début de la série, Fourquemin a nettement affiné son trait le rendant plus fluide et agréable.
Outlaw se termine donc par un sans faute, son originalité et son côté irrésistible la plaçant déjà, sans aucun doute, en bonne place dans la liste des meilleures séries Western publiées à ce jour.
Découvert les quatre tomes en médiathèque : c'est vrai que c'est assez amusant et déjanté, on finit par se faire aux dessins, donc au final pas désagréable mais pas indispensable.