A
pprentissage trop rapide ? Manque de concentration ? Quoiqu'il en soit, il ne fait pas bon avoir un cheveu sur la langue au moment de franchir une porte de téléportation. Cyann ne tarde pas à recevoir la dure punition : une arrivée subaquatique sur une planète inconnue, des gamins prêts à l'occire. En guise d'accueil chaleureux il y a mieux. Etre ensuite vendue comme esclave à la blonde irascible Aïeïa qui ne supporte pas que l'on écorche son prénom, c'est à vous guérir définitivement de tout défaut d'attention. D'ailleurs, une fois la surprise passée, Cyann retient la leçon et essaie de comprendre le monde qui l'entoure.
Tout d'abord il y a cette planète, Aldaal, au cycle de rotation si particulier qu'il contraint la population du globe à l'exil permanent, à la fuite perpétuelle devant la nuit. Et pour cause : celle -ci, glaciale, dure plus d'une année terrestre. Gare aux retardataires : c'est la mort qui les rattrape. Comment dans ces conditions, une vie humaine a-t-elle pu se développer à sa surface ? Elle a été amenée sans doute, mais par qui ? Il y a bien ces quelques privilégiés qui vivent dans des cités dômes à l'abri du froid tueur. Pourquoi achètent-ils toute la production planétaire de micomi ? Le retour vers la maison ne sera pas simple pour Cyann, et il n'est pas impossible que son voyage interplanétaire raté ne se transforme en véritable odyssée...
Si son chemin de retour s'annonce long, que dire de notre attente de retrouver la belle Cyann dans un album de bande dessinée ? De problèmes juridiques en procès, pas moins de huit années se seront écoulées au grand dam des lecteurs impatients. Et impatients à juste titre : l'univers créé par Bourgeon et Lacroix s'enrichit de belle manière. Non seulement Aldaal regorge de trouvailles tant par les hommes qui la peuplent, que dans le langage, la faune, la flore ou la géographie. Autre point fort, on distingue les contours d'une intrigue à l'échelle interplanétaire, l'histoire d'un empire qui se profile en toile de fond. Tout comme Cyann, le lecteur est d'abord désorienté par ce foisonnement puis, comme elle, il apprend et se laisse emmener par Aïeïa à la découverte d'une partie du mystère d'Aldaal.
C'est bien une science-fiction exigeante et passionnante que nous livre là le tandem Bourgeon-Lacroix, une véritable invitation au voyage, à l'imaginaire. Laissez-vous donc guider par Aïeïa d'Aldaal, mais n'oubliez pas : n'égratignez pas son nom ou votre voyage pourrait tourner court !
Il aura donc fallu plus de 7 ans à Bourgeon pour se démêler de son conflit avec son éditeur et pour nous donner une suite au "Cycle de Cyann". Résultat : le bougre a encore amélioré son dessin, et arrive sur "Aïeïa d'Aldaal" à une sorte de perfection formelle, qui fait que le lecteur a envie de faire une pause sur chaque page pour savourer les beautés qui s'offrent à lui. Dommage néanmoins que ces 7 années n'aient pas été mises à profit pour développer un scénario digne de ce nom, car, s'il faut noter quelques petits progrès par rapport aux tomes précédents, c'est toujours au niveau du récit que le bât blesse : accumulation insane de détails sur la planète "visitée" cette fois par Cyann, qui se fait au dépens de vrais enjeux scénaristiques. L'amour à sens unique d'Aïeïa pour Cyann est traité comme une sorte de plaisanterie et ne donne lieu qu'à un seul moment fort, celui des adieux de la scène finale. Les enjeux politiques et sociaux autour de l'utilisation des Portes par une société capitaliste contrôlant le pouvoir et réduisant les habitants d'Aldaal à la misère totale sont totalement esquivés, les révélations successives se faisant, comme toujours chez Bourgeon, par la bouche des protagonistes. Quand à l'abandon pur et simple de la trame narrative de base du "Cycle de Cyann" - le mensonge des DeO -, il est entériné avec une négligence ahurissante, qui semble dénoter que Bourgeon n'avait simplement plus envie de raconter la même histoire et préfère s'adonner à sa véritable passion : dessiner de nouveaux mondes imaginaires. Tant mieux pour lui et tant pis pour ses lecteurs.
Beau rebondissement dans ce tome.
On plonge dans une planète inquiétante et très violente.
Les dessins sont très beaux, les décors sont magnifiques. On ne se lasse pas de regarder chaque case.
Et Cyann est toujours aussi sexy !
Troisième tome et début d'un nouveau cucle pour notre héroïne.
Je trouve cet album plus abouti que le tome 2 au plan du scénario.
Les dessins restent fidèles à eux-mêmes et l'ensemble reste très agréables à lire.
7/10.
Note maximum pour c'est album. Dessin magnifique de Bourgeon, il se bonifie avec les années. Précision du trait, de l'univers décrit, traduisant un scénario riche, voir très riche.
Nous découvrons un univers dur avec des gens en perpétuel fuite en avant... Lacroix raconte ce monde avec une richesse de détails, beaucoup de détails même. Ses gens, ses mœurs, ses cultures, ses exploiteurs, sa faune... Ça tient la route, et ça passionne le simple lecteur que je suis.
Un grand moment de plaisirs.
Cet épisode nous emmène dans un voyage qui trouve son origine dans une erreur de porte... Les planches sont superbes et les aventures de Cyann succulentes. Aïeïa dont le nom semble si difficile à prononcer nous sert de guide. Un guide dont l'amour impossible pour Cyann maintient la narration en équilibre fragile mais subtil. On quitte avec regret cet univers quasiment onirique sur une dernière planche, belle et poignante, comme une promesse...
Sur une idée de départ assez crétine, faut le reconnaitre (le trompage de porte), ce n'est somme toute qu'un prétexte pour la description d'un nouvel univers...TOUJOURS aussi fabuleux ! Les dessins sont à tomber par terre ! que de couleurs, que de précisions ! L'histoire en elle même est moins interressante que le plaisir de retrouver cyann, personnage attachant...La série gagne en complexité (et c'est dommage)...Bref, c'est du bon mais ça aurait pu être mieux quand même...
Thelma et Louise à la poursuite de l'épice dans un univers digne de mad max sont sur un bateau. Si l'une d'elles tombe à l'eau, on verra ses p'tits lolos.
Pour le reste, pas grand chose...
Cyann, franchissant une porte de téléportation se trompe de planète et se retrouve piégé dans un monde sauvage. Il faut un peu de temps à Cyann et au lecteur pour s’habituer au nouveau décor, aux personnages cruels et au langage particulier (pas toujours très lisible). Le dessin est, comme toujours, lumineux et coloré. Aidée d’Aïeaï, Cyann tentera de quitter ce piège et (dans le prochain album) de trouver qui tire les ficelles dans ce nouveau monde.
Voici enfin le nouveau tome du cycle de Cyann, tant attendu.
Il est vraiment dans la lignée de précedents, l'univers est toujours envoûtant et le personnage de Cyann toujours aussi attachant.
Bravo à Bourgeon et Lacroix et il eut été dommage qu'il ne parraisse pas
J'ai adoré cette série orsqu'elle se limitait aux deux premiers tomes.
J'appréhendais donc ce troisième tome avec une certaine crainte...
j'ai adoré !!!
C'était pourtant pas gagné : cyann qui se trompe de monde (oh flûte, j'ai appuyé sur la mauvaise touche... j'étais perplexe). Pourtant, tout colle à merveille. Les auteurs m'ont fait découvrir un nouveau monde superbe, sauvage et violent (attention, pas gratuite mais nécessaire dans ce monde difficile à vivre).
j'ai hâte d'être demain pour le relire à nouveau : comme toujours, il est difficile de saisir toutes les allusions, remarques, ... à la première lecture.