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loyd Singer est chef comptable au F.B.I. Reconnu pour ses grandes qualités humaines, en particulier en ce qui concerne son sens du dialogue avec la gente féminine, il est chargé de gagner la confiance de Zéna, jeune femme d'origine russe. Son témoignage est crucial pour le démantèlement d'un réseau de prostitution.
Elle comprendra vite que Lloyd est en fait un homme beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît : derrière une personnalité douce et effacée se cache Makabi, un justicier masqué aux facultés physiques hors du commun.
Voici donc la fin très attendue du premier cycle de Makabi. Depuis l'époustouflante série Le Pouvoir des innocents, Luc Brunschwig est considéré à juste titre comme l'un des scénaristes les plus habiles en activité. Chaque nouvel album est pour lui l'occasion de nous démontrer son sens du scénario parfaitement huilé où rien n'est laissé au hasard. Une narration minutieuse, des rebondissements judicieux, des histoires marquantes, des personnages particulièrement travaillés sont tout autant de preuves de son indéniable talent. Travailler sur une série plutôt grand public déclinée sous forme de cycles est cependant un exercice qui laisse moins de liberté. Si les deux premiers tomes offraient tout de même une certaine marge de manœuvre puisque la plupart des protagonistes nous étaient encore inconnus, celui-ci clôt cette première histoire de manière très classique, sans réelle surprise. Mais qu'importe, Luc Brunschwig a su placer l'intérêt de cette série bien au-delà de la simple intrigue policière : la grande richesse de Makabi vient de sa dimension humaine. Les personnages sont tous remarquablement exploités avec leurs qualités, leurs défauts, leurs soucis, leurs secrets... Cela apporte une profondeur au récit et l'entourage proche de Lloyd en offre une belle illustration. Cette cellule familiale protectrice et omniprésente paraît être appelée à jouer un rôle majeur tout au long de la série.
En ce qui concerne les dessins, Olivier Neuray a un style réaliste ultra classique particulièrement bien adapté à ce genre de récit. Si les erreurs de proportions ou de mouvement étaient fréquentes dans le premier tome, elles sont maintenant complètement oubliées. Ce n'est certes pas un graphisme propice à l'émerveillement mais il a le mérite d'être efficace et lisible.
Au vu de ce premier cycle, Makabi a tout pour s'imposer comme une grande série, à la fois très accessible et intelligemment construite.
Le troisième tome est un peu en dessous des deux autres.
Le modeste comptable se transforme en un redoutable agent ce qui rend le scénario peu crédible.
La fin est plutôt sympathique remplie d'humour ce qui rend l'ensemble réussi.
6/10.
Ce tome nous mène en Russie et raconte le démantelement du réseau de filles. Dans la meme trempe que les deux albums précédents, cet album conclue ce premier cycle avec sensibilité et action. Le dessin est clair et précis, et dessert parfaitement cette aventure bien menée.
J'ai beaucoup aimé cet album. L'intrigue est bien menée, on en apprend pas mal sur le personnage de Makabi et de son passé. Les personnages sont vraiment très intéressants et complexe. On a encore pas mal de choses à apprendre notamment sur la famille de Makabi et ce dernier mais pour le moment ça tiens bien la route. Bref voici une série que je conseille vivement