Stella est hôtesse de l’air, à bord d'un cargo interstellaire. Malheureusement, celui-ci est pris d’assaut par une bande de pirates de l’espace. Elle est faite prisonnière et se destine à assouvir l’appétit virtuellement sexuel du chef des pirates. Très vite, elle est adoptée par la bande et se découvre des aptitudes étonnantes qui font vite l’admiration générale. Tout bascule le jour où la flotte de l’Alliance s’intéresse d’un peu trop près à ses nouveaux amis…
Froideval, le scénariste des Chroniques de la Lune Noire, nous présente Anamorphose, une série de science fiction dénuée de toute originalité. Il y a malheureusement fort à parier que les lecteurs s’intéressent plus à la plastique de Stella qu’au scénario concocté par l’auteur. En effet, les dialogues se révèlent quelque peu insipides et sans surprise et les planches s’enchaînent sans réel lien pour nous offrir des scènes grotesques.
En fait, le principal intérêt de cet album, bien que très limité, est de voir déambuler une blonde à forte poitrine, le plus clair du temps les seins à l’air. Celle-là même qui, avec un air faussement naïf, ne s’interroge presque pas sur son passé oublié ! Les personnages sont peu attachants et sans intérêt... Bref, une histoire des plus classiques qui agacera sans doute les amateurs de science-fiction.
Francard, qui a déjà participé à la série Fatum avec le même scénariste, nous offre un dessin calibré pour ce genre de récit. Exceptées les scènes se déroulant dans l'espace, et le physique désagréable de Gruna, une des pirates de l'espace qui accompagnent l'héroïne, le style n’est pas déplaisant et l’héroïne est même plutôt agréable à regarder. Malgré tout, les planches sont souvent difficiles à suivre du fait d’un découpage non approprié et de bulles mal positionnées. Quant aux couleurs, elles sont trop vives et ne servent pas le dessin, au contraire.
Vous l’aurez compris, ce premier tome d’Anamorphose n’est en rien indispensable. A moins d'être fan de Froideval ou amateur de science-fiction 'pop corn', je ne saurais trop vous conseillez de bien feuilleter l'album avant achat...
Par Flocon
Au cinéma, il y a "2001, Odyssée de l'espace" et "Les chroniques de Riddick", il y a "Dracula" (de Coppola) et "Blade". A la vue d'une planche d'Anamorphose, on est fixé quant à la catégorie choisie par les auteurs. Là, il est clair qu'au menu ce sera croque-monsieur plutôt que vol aux vents.
Effectivement, ici, rien n'est novateur. Prenez un lot de personnages caricaturaux en diable : un chef de bande moins impitoyable que sa réputation le voudrait, un(e) gros(se), un dur et une héroïne qui ne manque pas de charme(s). On commence comme dans un buddy movie classique qui confronte tous ses beaux profils dans un contexte tendu pour qu'ils apprennent à se connaître. On continue en introduisant une course poursuite qui lance deux groupes aux motivations distinctes aux trousses de la troupe . Aux détours de rebondissements improbables, on dévoile le passé du personnage central et ses extraordinaires aptitudes. Le tout est servi par un trait qui privilégie les belles carrosseries, qu'elles soient de type « navette spatiale » ou « bimbo à la plastique irréelle ». En somme, le seul effort à faire pour le lecteur sera celui de suivre les dialogues, non pas qu'ils soient inspirés des actes du dernier séminaire de l'Amicale des astrophysiciens réunis mais parce que le positionnement des phylactères se révèle inutilement fantaisiste.
Bref, pas de quoi casser trois pattes à un (millenium) Falcon. Pas de quoi susciter non plus une quelconque levée de boucliers quand on sait qu’on a tenté de nous servir la même trame, souvent moins bien accommodée, des dizaines de fois. Des catalogues entiers en attestent. Anamorphose se mange sans faim mais, parfois, un croque-monsieur sur un plateau télé, ce n’est pas si désagréable.
Je comprend pourquoi cette série a été abandonné. C'était certainement la chose la plus judicieuse à faire. On ne connaîtra jamais la suite après le terrible cliffhanger de la fin. Certes, mais on ne pleurera point.
C'est construit presque à la manière d'un jeu vidéo avec une bonne proportion de poitrine pour notre héroïne la délicieuse Stella intergalactique. Cela fait gonfler les ventes, paraît-il. Cependant, en l'espèce, le lectorat ne semble pas fait avoir. C'est du sous-Jodorowski. Tout est caricatural à l'extrême entre les gentils pirates et les méchantes forces de l'alliance.
Bref, très peu pour moi! 2 étoiles quand même car je suis très gentil et dans un jour de grâce.