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u XVe siècle, un complot se trame dans le Duché d’Horowitz en Lituanie. Le Connétable Wilhem von Schöneberg est victime d’une machination ourdie par quelques aristocrates jaloux de sa gloire et de ses talents. En effet, sa victoire sur leurs ennemis, les Tatars, vient d’être immortalisée par le peintre Hans Rœghlin. Cinq siècles plus tard, les descendants des personnages du tableau sont tour à tour assassinés par un mystérieux tueur à l’arbalète. Le collectionneur Adam Robak, en possession de cette fameuse peinture, est également sur la liste, et son enquête sur l’histoire de ce tableau l’amène à découvrir des secrets qui dérangent. Certains sont prêts à tout afin d’empêcher leur révélation.
Giroud est un scénariste prolifique à l’expérience solide. On lui doit entre autres le succès de la série Le Décalogue, mais également des histoires plus fortes tels que Azrayen ou Les Oubliés d’Annam. Pourtant, ce deuxième tome de l’Expert ne convainc pas. Si le premier paraissait prometteur avec deux histoires parallèles se déroulant à deux périodes différentes, le deuxième donne l’impression de s’enliser un peu : l’intrigue avance mais trop doucement. Ce qui était attrayant au début de la série l’est moins maintenant, et les va-et-vient incessants entre le passé et le présent alourdissent le rythme de la narration. L’histoire n’est pas inintéressante pour autant, et l’on pressent un secret plus important lié à ce tableau. Il aurait sans doute été judicieux d’en dévoiler un peu plus. L’allusion à un élément fantastique dans Le Triomphe de Saint Waldemar n’est malheureusement pas plus exploitée pour l’instant. A noter également que le minutieux travail de recherche de Giroud est perceptible aux travers des nombreuses explications historiques. Enfin, à l'image de Wayne Shelton ou Sam Bracken, Adam Robak fait partie de ses héros quadragénaires qui ont actuellement le vent en poupe, se lançant dans l'aventure par intérêt ou lorsque les circonstances l'exigent.
Le dessin de Brada est agréable et correspond bien à ce type de récit. Il s’en tire de manière honorable pour son deuxième album en jouant assez facilement avec les angles de vues, même s’il manque encore un peu de fluidité. Une mention particulière pour le traitement du fameux tableau qui est superbe. Les faiblesses de l’album viennent plutôt de la mise en couleurs, trop fade et trop terne. Elles manquent de vitalité et de chaleur. La palette du coloriste Paul gagnerait à évoluer vers des tons un peu plus vifs, moins uniformes. Certaines couleurs sont un peu maladroites, à l’image de ces traits de pinceaux numériques trop visibles.
L’Etole du Chaman n’est pas le meilleur album de la Loge Noire, ni le moins bon. Ce n’est pas non plus le meilleur album de Giroud. Cela reste un album agréable, mais qui ne marquera pas les esprits et qui sera sans doute vite oublié dans le contexte actuel d’abondance de titres.
Nous sommes à la directe suite du 1er tome (logique) à la fois dans l'action de la bd, mais aussi dans la construction de l'histoire. Alors que l'expert, de son petit nom Adam, découvre que d'autres descendants de personnages présents sur le tableau sont assassinés à l'arbalète (ça rigole pas quand même), il se fait cambrioler, et voler tout ce qui relève de l'affaire. Tandis qu'une de ses amies-conquètes-amantes-collègues-héritières-etc. lui apprend que selon un livre d'histoire qu'elle possède (mais qui sera volé, sinon, c'est pas drôle), il s'est passé tout autre chose que la version officielle historique, à l'époque de la création du tableau (et donc, il se peut que celui-ci retrace la vérité?). De plus, les recherches peuvent également s'orienter sur l'étole (volée, évidemment!) que le personnage principal du tableau porte (d'où le titre!). Et si le vatican s'en mêle...
Un bon rythme, de l'action, une situation qui se précise et qui nous donne envie, une bonne répartition de l'action entre moyen age et temps présent, du beau boulot! Seul reproche: on a quand même l'impression d'avoir lu ça 100 fois...
L'effet de surprise du premier album est passé. Il n'en resta pas moins un excellent album aux rebondissements multiples. Un bon polar qui sait allier en parallèlle la période moderne et celle qui clôt le Moyen-Age.
Un premier tome prometteur pour cette nouvelle série de Franck Giroud. Un mystérieux tableau, peint par Hans Roeghin en 1477 représente une scène intervenue bien après sa mort ! Les descandants des personnages dessinés sur la toile trouvent les uns après les autres la mort, tués par un carreau d'arbalète du XV siècle. Cette vengeance qui se poursuit au-delà du temps nous tient en haleine !
Ce second opus demeure de qualitée égale par rapport au premier. Il y a toujours un bon dosage entre action, histoire et avancée dans l'intrigue. Les personnages sont toujours aussi intéressant. Bref d'une manière générale cet album est tout aussi passionnant que le précédent. Ceux qui n'avaient pas aimé n'aimeront pas davantage mais ceux qui avaient appréciés aimeront cette suite.