L
e chevalier Yann de Kermeur est un noble breton respecté, mais il est également l’Epervier, un corsaire prestigieux. Accusé à tort du meurtre du comte de Kermellec, il est traqué et emprisonné. Après son évasion, il mettra tout en œuvre pour prouver son innocence et déjouer le complot mis en oeuvre par ses ennemis, le marquis de la Motte et le Vicomte de Villeneuve. Parti de la rade de Brest en passant par la Rochelle, sa quête l’entraînera, malgré lui, en Guyane sur les traces d’un trésor aztèque. Il ne devra son salut qu’à son habileté et sa parfaite connaissance du terrain et pourra faire enfin toute la lumière sur cette affaire.
Trois années ont été nécessaires pour découvrir le dénouement de cette épopée maritime digne des récits de Barbe-Rouge. La filiation est naturelle, car Pellerin a travaillé avec Charlier sur les aventures du célèbre pirate, mais la comparaison s’arrête là. En effet, il a su se démarquer en ancrant son personnage dans une aventure plus réaliste, plus moderne avec un héros ayant de grandes qualités humaines. Il doit le succès de sa série à un lectorat très varié, chacun s’y retrouve, des amateurs d’aventures maritimes aux férus d’Histoire, certains allant jusqu’à visiter les lieux où sont passés l’Epervier et ses camarades.
Ce sixième album était très attendu car le précédent avait laissé les lecteurs sur leur faim, il y manquait les nombreux rebondissements présents dans les premiers tomes. Pourtant, la trame du récit est à nouveau différente. Situé dans la mangrove, le récit donne pourtant l’impression de se dérouler à huis-clos. Pellerin a donc choisi de focaliser son intrigue sur le héros en lui donnant encore plus de profondeur et en privilégiant les dialogues et les révélations. Certains remarqueront également que l’auteur a retenu un découpage qui ménage les suspens à la fin de chaque planche (ou petite série de planches), respectant ainsi la tradition des pré-publications dans des hebdomadaires tels que Tintin ou Spirou.
Le dessin est à la hauteur des précédents, le trait est fin, soigné avec un très grand souci du détail. Patrice Pellerin souhaitait réaliser une fiction empreinte de réalité historique, et le résultat est d’une grande qualité : chaque costume, chaque bâtiment ou encore chaque navire nous transporte au milieu du XVIIIè siècle, le dépaysement est total. Il a également su doser habilement les nombreuses informations qu’il souhaitait mettre en scène sans nuire à l’intrigue. Bien sûr, certains cadrages, certaines vues d’ensemble trahissent sa passion pour l'Histoire, mais très vite le conteur d’histoire s’impose à nouveau. De plus, on pourra reprocher l'aspect quelque peu figé des personnages dans les scènes de combats rapprochés.
La mise en couleur de ce sixième album est magnifique, assurée par l’auteur et de manière traditionnelle, il a su perfectionner ses techniques au fil des albums, notamment concernant les nuances de ciel. Moins vives que dans les prédédents, elles sont également plus agréables et plus homogènes. Il marie par exemple sur une même double page scènes de nuits, paysages brumeux et atmosphère de l'aube avec de très beaux tons jaunes. Il sait également jouer avec les lumières et les ombres pour placer ses acteurs, comme le ferait un réalisateur de cinéma.
Les Larmes de Tlaloc clôt donc ce premier cycle. La fin paraît un peu décevante à la première lecture. On regrettera ainsi de ne pas retrouver de combats navals ou d’actions d’éclats comme dans les premiers albums. Pour inclure tous les éléments nécessaires à la conclusion, les huit pages supplémentaires que s'autorise cet album n’étaient pas superflues. Pour patienter avant le prochain cycle, un ouvrage d’explications et d’inédits est prévu : l’Epervier, Archives secrètes.
Le trésor de Kermellec n'a jamais été aussi proche d'être découvert ... mais qui mettra le premier la main dessus ? L'EPERVIER et Agnès, sa nouvelle alliée ? Ou les sournois marquis de la Motte et vicomte de Villeneuve ? La course est lancée, dans une jungle plus hostile que jamais !
Sans être le meilleur tome de la série (certains passages sont beaucoup trop rocambolesques, notamment la fin qui déçoit légèrement), ce sixième tome conclut de manière efficace ce premier cycle de L'EPERVIER. Une série d'aventure historique au final en tous points remarquable : scénario cohérent et bien élaboré, dessin minutieux, personnages charismatiques ... Une belle découverte pour ma part.
Je lis et relis cette aventure avec la même envie de passer au volume suivant. L'une des meilleur série d'aventure historique dans un milieu et une époque je j'aime particulièrement. Une série clairement indispensable.
Cet épisode clot de façon très réussie le premier cycle des aventures de Yann de Kermeur. Les scènes en Guyanne sont passionnantes et illustrées par des planches documentées et toujours aussi soignées. Le souffle épique reste donc présent et la fin de ce périple éreintant pour notre héros voit naitre un amour apparemment impossible avec la jolie et courageuse comtesse blonde... Mais ceci marque peut-être déjà le début d'une autre histoire ???
Bonne série classique mais plein de bonnes choses a l'interieur , plein de bons sentiments , bref de la bonne BD !!
Sixième et dernier album du premier cycle. Encore beaucoup de rebondissements et d'aventure dans l'hostile fôret guyannaise ! La fin n'est pas aussi savoureuse que le reste de la série mais reste efficace.
Ce sixième tome conclue brillamment le premier cycle. Le dessin et le scénario sont toujours aussi réalistes (navires, costumes, les décors, etc). Même si je ne serai jamais un grand amateur du genre (bateaux, pirates), ce cycle m’aura procuré un bon moment de lecture avec un scénario agréable et même passionnant par moment et un dessin irréprochable !