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ne équipe de scientifiques (le S.T.A.R.) est chargée d’une mission inédite : ils vont réussir à brancher un cerveau humain sur l’unité centrale d’un ordinateur. Mais un matin, leur patient paralysé a disparu. Les trois scientifiques, à la recherche de leur sujet d’expérience, vont très vite découvrir qu’il y a des enjeux plus importants derrière leur prouesse technique. Entre vengeance, manipulation et règlement de comptes, ils ne sont pas au bout de leur surprise. Entre-temps, un jeune chercheur en physique nucléaire se retrouve seul face à sa hiérarchie : il pressent un grand danger à la veille d’une expérience sur l’anti-matière qui pourrait se révéler catastrophique si le moindre incident venait à se produire.
Ce dernier tome clôt une série qui n’a cessé de décliner au fil des tomes. Le postulat de départ était assez intéressant. Pourtant, au fur et à mesure, le scénario s’est dilué dans de trop nombreuses explications scientifiques. Patrick Delperdange s’est très vite retrouvé prisonnier de ces informations, ce qui a pesé sur la narration et sur son efficacité. En effet, il s’est appuyé sur des expériences menées dans deux centres universitaires pour rendre crédible son histoire et, à travers la profusion des commentaires, il semble rendre hommage aux chercheurs qui l’ont aidé. L’idée de situer son histoire dans le milieu médical et pharmacologique était intéressante car peu exploitée en bande dessinée.
Ce quatrième tome est déroutant. En effet, l’intrigue principale passe au second plan pour être supplantée par une expérience sur l’anti-matière, qui n’a qu’un faible lien avec les personnages principaux et n'apporte rien de plus à l’histoire. Ce bel exposé scientifique sur la physique nucléaire est totalement superflu.
Cet album est également différent des trois premiers en raison de l’absence de scènes érotiques, très, voir trop présentes dans les précédents. Il ne s’agit nullement d’être prude, mais ces scènes n’apportaient strictement rien à la narration, elles semblaient être présentes uniquement pour faire plaisir au dessinateur ou pour attirer le lecteur. Enfin un point positif !
Le dessin de Thierry Cayman est moins agréable que dans les premiers tomes : les visages sont plus durs, il y manque la douceur et la sensibilité. La mise en couleurs est très sombre, les tons sont ternes, les ombres sur les visages trop marquées, donnant à l’ensemble une impression sinistre.
Chacun l'aura compris, ce quatrième tome présente un scénario impénétrable et c’est l’ensemble de la série qui en pâtit. La lourdeur des informations scientifiques et cette double intrigue incompréhensible sont autant d’éléments qui inciteront le lecteur à s’intéresser à d'autres titres de la collection Ligne Rouge.
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