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n 1912, alors que l'Europe se prépare à subir les affres de la guerre, la Turquie se range du mauvais côté et destine son aide aux Allemands. Le sultan se reposera sur Jade, sa favorite, pour retrouver le trésor qu'il veut offrir à ses alliés, un trésor issu des légendes de son peuple et dont seule une djinn peut s'emparer.
Depuis le premier tome, paru il y a maintenant trois ans, Dufaux se plait à brouiller les cartes entre réalité historique et récit de pure fiction : les faits avérés ne sont là que pour soutenir l'histoire qui, elle, plonge ses racines dans l'imaginaire qui entoure encore aujourd'hui la Turquie de l'Empire ottoman. Le harem, symbole ô combien suggestif de ces temps éloignés, en est certainement l'élément le plus à même de nous fasciner. En faire l'atour principal d'un univers graphique peut s'avérer délicat mais Dufaux évite l'écueil de la vulgarité dans la mise en scène de ce temple du charme et de l'érotisme. Il est aidé en cela par le dessin d'Ana Miralles dont la finesse et la sensualité nous offrent de grands moments de bande dessinée. Sous ses coups de pinceaux, le corps d'une femme est tout simplement beau. Un mot trop souvent galvaudé mais qui trouve ici tout son sens. Et si c'était là le véritable trésor de cette histoire ?
Dufaux n'en reste pas là et mêle habilement passé et présent, sans pour autant se perdre un instant dans la trame de son récit. Car il y a deux héroïnes dans cette histoire : Jade, qui se débat dans un empire sur le déclin et tente d'y trouver sa propre voie, et Kim, sa petite-fille, qui brave périls et humiliations pour retrouver cette part de magie qui habitait son aïeule. Mais l'Ombre du trésor plane toujours sur leur destinée, un trésor qui, en plus de susciter bien des convoitises, saura défier le temps pour rassembler ces deux femmes dans l'esprit du djinn.
Entre passé et présent, entre réalité et fiction, Jean Dufaux et Ana Miralles réalisent l'union parfaite pour nous faire voyager dans ces légendes qui, finalement, sont un peu les nôtres. Car elles ont marqué le monde de leur empreinte et hantent à jamais les rêves et fantasmes d'une civilisation occidentale fascinée par le luxe et la luxure de ces vies qui, derrière le voile de l'Histoire, se muent en chimères pour mieux nous intriguer.
Là se termine ce qui est excellent dans la série. On a pu suivre avec interêt les péripéties, les rebondissements et les personnages de ce premier cycle.
Pourquoi donc continuer avec les navets qui vont suivre ? Parce que l'éditeur a constaté que la série se vendait bien ? Parce que dans les cartons il y avait dès le départ une suite ?
Quand on lit la suite on est en droit d'en douter ! Cela devient creux sans interêt, on sent le remplissage et cela aurait pu avoir un tout autre titre qui n'aurait pas entaché la première partie...
Bravo pour les quatre premiers....
Haro pour les autres
Voici mon avis qui vaut pour le premier cycle (les tomes 1 à 4). Série envoutante, sensualité, superbes dessins, scénario bien ficelé. La seule déception pour moi, c'est le 4ème tome "Le Trésor" et surtout à partir du moment ou ils se retrouvent face au soi-disant trésor. A partir de ce moment et jusqu'à la fin, j'avoue ne pas avoir tout compris. A cause de ça, pour moi il s'agit d'une bonne série, mais ce n'est pas un chef d'oeuvre.
Fin de se premier cycle de Djinn, toujours mené superbement par Dufaux et Mirallès.
Kim toujours acompagné de Malek, ont réussi à sortir du harem, et se dirigent cette fois dans le désert pour y retrouver un trésor caché.
En 1912, les anglais cherchent à savoir se qui est arrivé à plusieurs de leur hommes disparus lors d'une sortie avec Jade, auprès du sultan.
On reconnait le style de Dufaux qui aime méler historique avec une touche de fantastique.
Avec le dernier tome de ce magnifique quatuor ce clos le premier cycle de Djinn. Dufaux leve le voile sur ses personnages et sur le tresor du sultan, mais le mystere ne s'efface jamais tout a fait, un peu comme a la maniere du harem. Son temps est revolu, il entre desormais dans le monde du fantasme.
La sensualite et les couleurs de Miralles sont toujours aussi seduisantes, et contribuent majestueusement a tisser le lien entre les deux heroines par dela les epoques.
Un album merveilleux.