Même pas 10 ans et Astrid est déjà une terreur ! Normal me direz-vous : son papa est un chef Vandale. Oui, sauf que même chez cette peuplade du Ve siècle, les petites filles n’ont pas pour habitude de prendre exemple sur leurs guerriers de père.
Wanadur et Ursula ne ménagent pourtant pas leurs efforts pour faire de leur fillette adorée, une petite barbare modèle. Mais rien n’y fera ! Accompagnée de Roudoudou, son chat à dents de sabre, Astrid ne renoncera pas à ses rêves d’aventures. Tout le contraire d’Ulric, son frère jumeau. Lui ne décroche pas des œuvres de Platon et d’Aristote et n’a que faire des traditions Vandales, au grand dam du paternel…
Astrid est une vraie tornade, d’ailleurs un célèbre dicton vandale résume très bien l’histoire : "Là où Astrid passe, le calme trépasse !". Tout un programme… Cet album se compose de plusieurs histoires courtes plus ou moins liées entre elles. Comme souvent dans ce type de bd, l’ensemble se révèle assez inégal. Certains gags sont très réussis comme Le choc des Maux ou La Barbare Academy, tandis que d’autres tombent à plat, à l’instar de Free Mousse. Sylvain Runberg nous livre un florilège de jeux de mots et de références directes à notre quotidien (cinéma, musique, bd…), il s’en donne à cœur joie et dote ainsi son album de deux niveaux de lecture.
Karim Friha met en image tout ce petit monde en allant droit à l’essentiel. Il maîtrise ses personnages et les postures comiques sont efficaces ! Dommage donc qu’il porte si peu d’attention aux décors, les fonds colorés lassent à la longue même s’ils mettent en avant les personnages.
La collection Start s’étoffe donc d’une nouvelle série. On en vient toujours à se demander quelle en est la ligne éditoriale, tant les genres et le public visé différent d’un album à l’autre… En tout cas, les auteurs d’Astrid réussissent le pari de nous divertir, et parviennent même à nous esquisser des sourires, bien qu’ils s’adressent prioritairement aux 8/12 ans.
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