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our la première fois dans l'histoire de l'humanité, la Terre a reçu un message de détresse venant d'une autre planète ! 212 ans plus tard, le gros porteur Explorer IV arrive en vue de celle-ci. Mais est aussitôt détruit par un missile sol-air. Seul survivant de la catastrophe, Adam Reith, capitaine de l'armée américaine, se crashe dans une jungle hostile. Il devra compter sur son extraordinaire sens de l'adaptation pour survivre sur cette extravagante mais dangereuse planète que ses habitants nomment Tschaï.
Adam Reith s’associe avec un homme-Dirdir renégat et un jeune habitant des steppes du Kotan. À trois, ils tentent l’exploit de voler des sequins sur l’île de Carabas, terrain de chasse des redoutables Dirdir. Ayant réussi, ils s’associent avec un trafiquant local afin de se faire construire un astronef. Mais leur nouvel allié est loin d’être sûr et les cruels Dirdirs n’ont pas dit leur dernier mot…
Morvan continue donc son adaptation BD du fameux roman de Jack Vance. Ce 6ème tome permet de mieux entrer dans les mœurs des Dirdirs : Morvan balaye ainsi les critiques qui avaient fusé lors de la parution de l’album précédent où selon certains, l’action avait été privilégiée par rapport à l’explication sur les coutumes Dirdirs. De plus, ces explications sont bien amenées sans jamais donner un sentiment de trop plein. Les lecteurs apprécieront cet album plus calme et agrémentée de quelques scènes d’action bien placées, dans lequel Reith tente de se construire un vaisseau sans attirer l’attention des Dirdirs.
Du côté du dessin, Li-An reste égal à lui-même. Depuis le début de la série et malgré une certaine amélioration, le trait de Li-An souffre toujours autant d’un manque de finition et de détails. De plus, les scènes d’action sont toujours aussi statiques : Li-An peine à retranscrire le mouvement et assure donc le minimum syndical. Assurément, un tel monument de la littérature SF aurait mérité mieux qu'un graphisme franchement moyen. On appréciera néanmoins que pour les Didirs, Li-An ait enfin (plus ou moins) respecté les couvertures des romans (dessins de Philippe Caza), dessins qui avaient pour beaucoup de lecteurs figés la manière dont ils se figuraient les différentes races de Tschaï.
Le Dirdir Volume 2 est donc à l’image de la série, à savoir une retranscription honnête des romans originels (ce qui en soit est déjà un exploit) mais servie par un graphisme décevant.
Même remarque que précédemment pour le raccourci du scénario, mais ici on nous propose une histoire simplifiée plus facile à suivre pour qui ne connait pas le roman.
A noter que certains dessins sont horribles tant ils paraissent brouillons.
7/10