L
e capitaine William Lake, et son équipage, aux commandes d'un sous-marin de son invention, parcours les mers bordant le continent américain à la fin du XIXe siècle. A la manière d'un Jules Vernes, le récit va de rebondissement en rebondissement plus fantastiques les uns que les autres.
Delitte est passé maître dans l'art du réalisme, il l'a prouvé avec Les coulisses du pouvoirs scénarisée par Richelle. Il nous démontre maintenant avec Le Neptune qu'il est capable de crédibiliser un récit à la mode Jules Vernes, avec tout son cortège de modernité (un sous-marin du plus beau design) et ses événements fantastiques ponctuant une aventure avec un grand "A".
Si les 2 premiers tomes nous permettaient de longer la côte est-américaine et de visiter les sous-sols de ce continent, Iceberg nous emmène en Antarctique après un bref passage dans le golfe du Yucatán.
Beaucoup de chemin parcouru me direz-vous, d'autant plus que tous les événements qui défilent sous nos yeux ne sont pas tous expliqués, loin de là ! Après les amazones anthropophages des cavernes, voici un raz de marée, un baleinier en passe de devenir bateau fantôme et une base ultra secrète dans les glaces de l'Antarctique. Cela fait beaucoup pour un 3ème album dans lequel nous aurions plutôt espéré des éclaircissements sur les faits précédents. Là le mystère s'épaissit encore !
Delitte est devenu, soit un mégalomane qui ne maîtrise plus son jouet, soit un scénariste hors-pair qui nous prépare une fin en apothéose.
J'opte volontiers pour la 2ème solution, permettant ainsi d'associer un savoir-faire graphique qui n'est plus à démontrer, à une réelle compétence scénaristique. Delitte pourrait ainsi prétendre au statut d'auteur complet de qualité. Mais attention tout de même à ne pas aller trop loin avec des albums de transition de ce type.
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