V
ingt ans après l'acte de traitrise et le mensonge des sept héros, Koinzell se retrouve face à Glenn. Ne pouvant contenir sa rage et sa soif de vengeance, il l'attaque de front. Mais l'affrontement ne se déroule pas comme il le souhaitait tant, et le jeune prodige de l'épée se retrouve bien malgré lui face à un nouvel adversaire qui compte bien le faire disparaître de la surface de la Terre.
Ce deuxième tome continue de corriger les défauts des précédents opus (le tome 0 surtout) et la saga se bonifie avec le temps. Le récit gagne en intensité dramatique, et le personnage principal s'assombrit, gage de qualité dans un genre qui se veut mature et tragique. Par ailleurs, les scènes de sexe apparaissent moins gratuites et trouvent désormais une justification. Pourtant, et il y a matière à le regretter, l'objectif principal de Koinzell est trop rapidement mis de côté, et le héros se trouve entraînés dans des histoires sans véritable rapport avec sa quête. Les nouveaux personnages permettent d'explorer de nouveaux thèmes tels que les conséquences souvent inattendues des actes de vengeance. Les flashbacks sont toujours fréquemment utilisés et ralentissent agréablement l'action. Un humour rare mais plus discret se met en place. Enfin, les affrontements mériteraient d'être plus longs et plus nombreux.
Le dessin n'est pas exempt de reproches, avec ses traits trop arrondis et son manque du détail. La peur ou la colère des personnages par exemple transparaît mal. L'immersion dans un monde sordide et dangereux est loin d'être totalement convaincante, l'identification aux personnages ou ne serait-ce que l'envie de les soutenir dans leur entreprise en pâtit. En marge de ces défauts formels, l'ensemble progresse cependant et gagne en intérêt.
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