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Ciel en ruine 1.

29/11/2007 11155 visiteurs 6.0/10 (1 note)

J anvier 1945, l'Allemagne dévastée sacrifie ses derniers pilotes aux commandes du chasseur à réaction le plus performant, mais aussi l'un des plus instables, de la deuxième guerre mondiale : le ME 262. Nikolaus Wedekind est un de ces pilotes, hâtivement formé et voué à une mort certaine. Les statistiques sont en sa défaveur, la survie sur ce type d'appareil n'excédant pas trois missions. Mais le diable veille.

Les amoureux de prouesses aériennes et de belles mécaniques volantes vont être ravis. Ciel en ruine est à l'image des autres séries de la collection Cockpit : bourré de voltiges et de beaux avions. Extrêmement détaillées - les spécialistes de l'aviation apprécieront - les descriptions ne s'arrêtent pas au tableau de bord mais à l'ensemble des manœuvres nécessaires pour décoller, atterrir ou plus prosaïquement éviter de s'écraser. Pour le "simple" amateur de bande dessinée, cela tend néanmoins à ralentir le rythme du récit. L'ensemble laisse penser par moments à une revue technique ou un manuel de pilotage. Petit bémol vite oublié face à l'intérêt apporté par la fin d'un conflit majeur vu du coté du perdant qui, en plus, se trouve être le méchant de l'histoire : découvrir ce que peuvent être les derniers moments d'un peuple en ruine au travers de sa jeunesse envoyée à l'abattoir. Si on oublie la forme prise par le diable et l'utilité de sa présence qui laissent perplexe.

Pour cet album, la ligne claire est tirée à quatre épingles. Grand admirateur du genre, notamment de Jacobs et de Chaland, Olivier Dauger parvient à restituer avec fidélité une ambiance digne de ses maîtres, avec son lot de traits précis et nets, ses ambiances épurées mais si détaillées dès qu'il s'agit de technique ou d'être fidèle à la réalité. La recherche documentaire est sans aucun doute l'un des passe-temps du dessinateur et ses dossiers doivent être d'une épaisseur honorable. Les admirateurs en ont pour leur argent avec cette atmosphère qui rappelle sans équivoque les meilleurs moments de Blake et Mortimer, une touche de psychodrame en plus.

Pourquoi avoir ajouté des éléments fantastiques à un récit qui se suffisait à lui-même ? Le diable aura sûrement un rôle à jouer dans le tome suivant mais, pour le moment, il brouille un peu les pistes. Restent les acrobaties aériennes et la détresse de jeunes soldats pour que le Malin ne parvienne pas à tirer une fois de plus la couverture à lui en éclipsant les qualités de ce Ciel en ruine.

Par T. Pinet
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

Ciel en ruine
1. Ciel en ruine

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Note: 3.7/5 (49 votes)

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 05/09/2020 à 01:33:46

    Cette série nous décrit la vie des jeunes pilotes allemands de la Luftwaffe durant les derniers mois de la Seconde Guerre Mondiale alors que l'Allemagne est prise en tenaille à l'Est par les Russes et à l'Ouest par les Alliés. C'est intéressant de voir que le 3ème Reich possède alors l'un des premiers chasseurs à réaction : le ME 262 qui en fait l'avion le plus performant au monde. On sait que ces armes de la dernière chance pour Hitler ne suffiront plus à inverser le cours de la guerre. Ces pilotes le savent et veulent fuir le régime nazi aux aboies.

    C'est dans ce contexte historique palpitant que démarre l'histoire d'un jeune pilote dont le frère vient de se suicider. Puis, subitement, on s'apercoit que le chien commence à parler et il propose d'ailleurs un pacte faustien. On se dit alors qu'il y a une erreur de philactère, que ce n'est pas possible que cela vienne tout gâcher. Oui, mais non ! Une fois qu'on aura digérer l'orientation fantastique prise, tout deviendra plus facile. Cependant, cela sera certainement l'étape la plus difficile à franchir pour un lecteur passionné d'Histoire.

    Le dessin n'est pas celui d'Hugault. Il est plutôt classique dans un style ligne claire donc sans surprise. Par contre, on ne pourra que souligner l'orignalité du scénario entre derniers jours de la Luftwaffe et mythe de Faust. Bon, la couverture rouge du premier tome pouvait déjà nous mettre dans l'ambiance. On vous aura prévenu !

    zastava73 Le 22/02/2016 à 15:55:08

    Bon, pour les fan d'aviation c'est a lire.
    Cependant malgré une grande qualité graphique ( au moins sur les 4 premier tomes ) , des scénarios avec des péripéties intéressante , le souci c'est la présence plus ou moins importante suivant les tomes de ce chien ( qui représente un serviteur ou le diable lui même ).
    C'est assez déconcertant.
    Mais si on laisse ceci de coté on a des BD qui se lise et se relise bien .
    Et qui plus est sont très bien documenté techniquement !

    patrik Le 04/03/2009 à 14:01:32

    les deux premiers tomes sont bons,et meme tres bons .
    il faut entrer dans le livre car au début ca donne la facheuse impression de deja vu, puis la maitrise du role du malin en chien (galeux) donne un tour sans effet specieux( ni speciaux comme ailleurs avce ces diables delirants de flammes).
    les scenes aériennes sont sobres ( c.f. le crépuscule des aigles -Guillermin 1966)
    cela me rappelle " Biggles" en meilleur.
    on aimerait des dessins pleines pages.
    j attend la suite (ou plutot la fin du reich hitlerien)

    sansache Le 01/12/2007 à 17:08:23

    Un album bien documenté, calibré pour les passionnés d'aviation ou nostalgiques de Buck Danny (croyais-je) et qui se laisserait lire avec plaisir si les auteurs n'avaient pas eu le goût douteux d'y introduire un chien qui parle ?! Un pacte avec le diable ?! Quel dommage ! On ferme vraiment cet album avec le regret de cet écart narratif bien inutile. Puisqu'une suite est prévue, espérons que les auteurs sauront se rattraper (il faudra une sacrée pirouette mais bon !).

    f_manu Le 07/11/2007 à 22:03:53

    Une couverture rouge sang qui attire l'oeil ... Un ciel sanglant dans lequel évoluent deux Messerchmitt 262 à réaction, l'un des plus formidable chasseurs de la deuxième guerre mondiale. Deux ailes en flèche, une gueule de requin ...pour ce qui était en effet un grand prédateur vorace, aussi dangereux pour ses adversaires que pour ses jeunes pilotes inexpérimentés.

    Tout commence comme une classique histoire d'amitié et d'aviation : deux jeunes pilotes allemands - Nikolaus Wedekind, frère d'un as de la Luftwaffe et son ami Alex - sont affectés à la JG7 sur Me262 après une formation très succincte. Fervents anti-nazis, conscients de leurs chances de survie plus que minces, ils cherchent un échappatoire. Amphi cabine, premier vol catastrophique ... C'est là que l'histoire jusque-là très classique bascule dans le fantastique puisque le diable s'en mêle et propose un marché de dupe à Nikolaus.

    Le dessin est très classique - ligne claire. Le Me262 est magnfiquement réussi, sous tous les angles (ce qui n'est pas une mince affaire). L'album regorge de détails, tous rigoureusement exacts, ce qui me laisse accroire que les auteurs se sont très sérieusement documentés sur "la bête" et sur la Luftwaffe à l'aube de son "crépuscule des dieux".

    Encore une (très) bonne surprise dans la collection "Cockpit".