Les contes de Brocéliande 1. Livre premier : La Dryade

L a forêt de Brocéliande écarte ses branches pour vous laisser pénétrer dans la clairière aux Dryades. Une fois confortablement installé au milieu d’êtres féeriques, laissez vous bercer par les trois jolis contes qui vous sont offerts et laissez bourgeonner votre imagination à propos des grandes magiciennes que nous nommons les Fées…

Les contes du Korrigan ont déjà conquis de nombreux lecteurs, ceux de l’Ankou en ont fait frémir plus d’un, tandis que ceux de Brocéliande en combleront d'autres. Les éditions Soleil ont décidé de regrouper toutes ces séries dans la collection "Soleil Celtic" où tous les amoureux de la Bretagne trouveront leur bonheur. Cet album en est un exemple.

La magie et la féerie vous attendent dans ce tome qui invite au voyage et à l’émerveillement. Les différents contes sont très bien écrits et même si on peut regretter un certain manque d’imagination concernant "La Maison de Brocéliande", on est intrigué par "L’Enfant des Fées" et enchanté par "L’Arbre à Fées". François Debois et Nicolas Jarry s’inspirent de contes célèbres, ces références étant plus ou moins évidentes, le résultat est très agréable.

Tous ces contes sont mis en image par trois jeunes dessinateurs et on est ravi de constater que les différents styles graphiques sont peu éloignés les uns des autres, ce qui permet de ne pas être perturbé à chaque conte. Marc-Antoine Boidin a le trait qui détonne le plus avec le fil rouge dessiné par Guillaume Lapeyre, qui a également réalisé un conte au dessin influencé par le manga. Concernant celui de Stéphane Bileau, on pourra regretter ses femmes aux traits si masculins. Image de leur caractère ? A vous de chercher la réponse…

Comment ne pas parler de la colorisation d’Elsa Brants ? Une fois de plus elle nous offre de superbes couleurs qui retranscrivent bien l’atmosphère des contes et qui s’adaptent au style des dessinateurs. Le fait qu’il n’y ait qu’une seule coloriste sur l’album a pour conséquence de créer une certaine harmonie graphique. Pour deux des dessinateurs, les couleurs ont été appliquées directement sur le crayonné, c’est très joli une fois de plus.

Les contes de Brocéliande n’ont rien a envier à ceux du Korrigan, ils font rêver et c’est bien là leur but. Une réussite donc !