Direct Live, l'abonnement à la "deuxième saison" de Mediacop, le reality show policier ultra-réaliste, est enfin disponible. Si l'engouement des spectateurs ne se dément pas (et pour cause, le tueur du triangle rouge est toujours aussi actif), l'arrière-cour se dévoile de plus en plus à la jeune Oshii. La réalité sans le show, sans paillettes, a un goût amer : manipulations éhontées, pertes de repères, éloignement des anciennes amies... Paralèllement, les motivations du "triangle rouge" apparaissent beaucoup plus clairement et sa nature commence à percer au travers des méandres de l'action (il serait étonnant que la 4e loi de la robotique mentionnée en quatrième de couverture ne serve à rien...)
Ce second tome tient les promesses faites par le premier : les personnages gagnent en épaisseur, surtout Oshii Feal qui essaie tant bien que mal de sauvegarder son intégrité, tandis que la façade "N.K. Barron, super-flic sans état d'âme" se lézarde. Même si l'effet découverte de l'univers s'estompe un peu, l'intrigue garde sa part de mystère et tout son intérêt. L'album s'éloigne davantage de l'aspect "reality show" : une société suffisamment malade pour proposer de tels programmes audio-visuels doit également avoir d'autres scandales en réserve, parions que le triangle rouge en est un des produits !
Francis Porcel au dessin restitue toujours aussi bien l'univers créé par JD Morvan. Notamment à travers un morceau de bravoure final qui, non seulement, rend un bel hommage à l'architecte de la Sagrada Familia, Antonio Gaudi, mais en plus "explose l'audimat", dixit l'adipeux Gullick !
Direct Live, un pas vers la BD-réalité !
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