Le contact 1. Le contact - 1

A près avoir vécu une expérience de mort imminente, Thomas Lalandes devient une sorte de lien entre le monde des vivants et celui des morts. Il est devenu le contact, celui à qui doivent s'adresser les défunts qui n'ont pu trouver le repos.

Le sujet de ce premier tome était certes prometteur. Toutefois, pour faire de cette série une réussite, les auteurs devront corriger les défauts qui font du Contact un album plein de promesses et de bonnes intentions mais au résultat mitigé. En effet, l'histoire souffre d'une narration bien trop simpliste et d'une trame par trop classique pour convaincre réellement. S'efforçant à la fois de clôturer la première aventure de Thomas, de raconter son expérience et de présenter d'autres personnages, Robberecht va de raccourci en raccourci, rendant le dénouement de l'enquête trop facile. Au final, l'ensemble paraît fort artificiel. À aucun moment, on ne frissonne... quand on ne sourit pas à la lecture de certaines répliques !

Néanmoins, la curiosité du lecteur sera ravivée à la fin de l'album et la relation entre le héros et les morts qui vont le côtoyer pourrait par exemple nous ménager un développement intéressant. Quel dommage que les dialogues soient d'une pauvreté telle qu'ils confinent souvent aux clichés !

La bonne surprise de cette bande dessinée vient certainement de son univers graphique. Maury ayant collaboré dès 1988 au studio Peyo, il n'est pas étonnant de le voir produire ici des planches de facture très classique. Alliant un trait à la ligne claire très séduisante et une mise en couleurs basée sur des nuances de brun et de gris, il donne au récit un doux parfum de fin de 19e siècle fort agréable. Seules les expressions des visages gagneraient à être moins figées.

En fin de compte, il s'agit d'un album en demi-teinte, ses qualités étant occultées par un manque de crédibilité dans le déroulement de l'intrigue. Passé ce tome d'introduction, les auteurs parviendront-ils à relever le niveau pour le deuxième volet et à donner à cette série sa pleine mesure? Affaire à suivre...