S
hôko, dix-huit ans, ne sait pas ce qu’elle veut faire de sa vie. Elle passe ainsi de petit boulot en petit boulot, incomprise par sa mère qui n’en a que pour son frère apparemment si parfait. Et ce n'est pas son petit ami volage, Takeshi, qui l'aide à se sentir mieux. Lorsque Maki, une ancienne camarade de classe devenue mangaka, lui propose de travailler pour elle, c’est l’occasion pour Shôko de saisir sa chance. Sa confrontation avec le quotidien de Maki qui file un amour visiblement sans nuage avec l’étrange Hajime, réveille en elle bien des envies.
Dans Dites-moi que j’existe, Ryo Ikuemi (Honey Bitter) s’intéresse au passage de l’adolescence à l’âge adulte à travers son héroïne Shôko qui végète dans une existence sans saveur et sans avenir réel. A la recherche d’elle-même et de sa voie, elle incarne ces jeunes gens en manque d’inspiration et d’aspiration. L’auteure souligne également le mal-être et le malaise de Shôko, ainsi que sa quête de reconnaissance et ses difficultés relationnelles aussi bien familiales qu’amicales ou amoureuses. Parallèlement, les autres personnages apparaissent plus sûrs d’eux mais on s’aperçoit très vite que pour eux non plus la vie n’est pas un long fleuve tranquille. L’histoire se développe sur un bon rythme, les événements et retournements de situations se déroulant sans à-coup. Le ton est humoristique, plutôt léger, et se retrouve dans le dessin très expressif, parfois un peu caricatural de Ryo Ikuemi. De facture classique, le graphisme est doté d’un trait simple et recourt fréquemment aux trames typiques des shôjo.
Sans être exceptionnel, ce premier tome de Dites-moi que j’existe s’avère plaisant et intéressant.
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