K
eroro est envoyé sur Terre en éclaireur afin de préparer l'invasion de la planète bleue. Ce petit extraterrestre vert à l'apparence d'une grenouille débarque alors au Japon. Le voilà immédiatement découvert par la famille Hinata au sein de leur foyer. Prévenu de sa capture, son peuple l'abandonne lui et ses quatre compagnons dispersés dans la ville. Rapidement adopté par la mère et les deux enfants, l'invité ne renonce pas à son plan initial ni à retrouver ses collègues tout en découvrant les joies de la vie humaine...
Mine Yoshizaki a créé Keroro-gunsō ("Sergent Grenouille" ou "Sergent Keroro") en 1999. Depuis, une quinzaine de tomes sont déja disponibles au Japon, l'animé compte plus de 100 épisodes et un long métrage d'animation a été produit récemment. Sans oublier un merchandising massif à en faire baver les collectionneurs.
Appartenant au genre humoristique, la saga utilise notamment bien des clins d'oeil à d'autres séries explicitement citées ou suggérées. L'auteur se contente par exemple d'une allusion à Evangelion par le biais une illustration alors qu'il ne se gêne pas pour citer Gundam ou la marque Bandaï affiliée commercialement au manga.
Voilà pourquoi l'envahisseur se régale en assemblant des maquettes de robots de la société quitte à en oublier la raison de sa présence dans notre monde. Mais avant tout, Keroro apporte une touche de fraîcheur aux personnages comme aux lecteurs. Le volume est découpé en chapitres offrant chacun une scène plus hilarante que la précédente. L'ensemble forme une histoire principale où s'enchaînent des situations pour la plupart inattendues. Ainsi le sergent retrouve déja un compère explosif dans ce premier opus, découvre que le contact avec la pluie le rend saôul, lit des collectifs mensuels de manga qui rappellent sa propre histoire et devient source d'inspiration de la mère de famille qui travaille dans l'édition de bandes dessinées nippones...
Le dessin use de formes simples et de décors peu fouillés comme c'est l'usage dans le genre humoristique. Tant que les gags font leurs effets et que le point de vue est le meilleur pour chaque scène, que demander de plus ? Kana offre une fois encore une édition à la hauteur de l'oeuvre, avec des couleurs vives et des couvertures qui donnent déja un aspect comique au manga avant même la lecture. Attention cependant à deux-trois pages où l'impression n'est pas au sommet de sa forme.
Alors qu'on souhaiterait tous que le petit Keroro soit arrivé chez nous plutôt que chez les Hinata, son histoire entre nos mains permet de s'y croire.
N.B : Le tome 2 est du même acabit, 7/10
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