U
n jour de pluie dans le sud-ouest de la France, Guéric prend à contre cœur le jeune Alain en auto-stop après avoir manqué de le renverser. Mais ce dernier est en fait la cible de gangsters et va entraîner Guéric dans une dangereuse course poursuite.
Vous l’aurez deviné, l’histoire contée par Laurent Moënard est on ne peut plus classique : le genre de trame policière très à la mode dans les téléfilms français diffusés en début de soirée. Mais ne boudons pas notre plaisir : passé le constat d’une d’intrigue a priori assez simple, la lecture est tout de même divertissante. L’histoire est bien racontée, s’appuyant sur des dialogues agréables et surtout sur un graphisme de très grande qualité.
En effet, Eric Stalner réussit une fois de plus à nous ravir. Dans un style réaliste, son trait est toujours aussi juste et élégant, les défauts sont rares. Pour la première fois, il travaille en couleurs directes, un choix judicieux lui permettant un rendu de lumière remarquable parfaitement adapté à l’ambiance automnale. On regrettera toutefois que, le scénario ne s’y prêtant pas, son dessin ne laisse passer aucune émotion. Ses personnages sont froids, durs et aucun d’entre eux ne présente le charme ou la sensualité qu’un tel dessinateur doit sûrement être capable de leur inculquer.
En définitive, La chanson de septembre, première partie d’un diptyque, est une BD tout à fait plaisante qui permet à Eric Stalner de confirmer qu'il est l’un des meilleurs dessinateurs réalistes du moment.
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