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éros de roman dont nombre d'aventures furent adaptées en bande dessinée, Bob Morane est sans conteste un classique du 9e Art. Car il a passé le stade de personnage pour accéder à celui de mythe universel: c'est l'Aventurier avec un grand A qu'il incarne, Indochine ne s'y est pas trompé en en faisant son plus grand succès. Vous retrouverez dans ce seizième volume trois albums parus au Lombard: Snake, l'Oeil de l'iguanodon et Les déserts d'Amazonie. Et que ce soit pour traquer une secte d'adorateurs du serpent dans les sous-sols de la capitale, pour élucider le mystère de la disparition des iguanodons ou pour sonder l'avenir de notre bonne vielle terre, il n'hésite pas à se lancer au cœur de l'action, accompagné de son inséparable Bill Balantine (qui, malgré un penchant certain pour le whiskey, n'en est pas moins d'une redoutable efficacité).
C'est donc l'aventure au sens noble du terme qui est au centre de cette série: Henri Vernes nous fait voyager de par le monde pour suivre les pérégrinations de son héros dont la devise, le monde est mon royaume, n'est jamais prise en défaut. Tous ses scénarii forment un mélange des genres rarement vu en bande dessinée: polar, thriller, roman d'aventures,… et même science-fiction! Son créateur, qui adapte lui-même ses romans, ne semble s'être fixé aucune limite.
Bien sûr, l'ensemble pourra paraître quelque peu désuet. Au point de se demander si un tel héros pourra se faire une place dans le cœur des plus jeunes lecteurs qui, sans pour autant vouloir faire de généralités, sont généralement plus avides de personnages "à la Lanfeust" (entendez par là "qui lancent des éclairs et font bouger des planètes dans l'espace"). Mais gageons que Bob Morane n'a rien perdu de son charme et pourra encore divertir nombre de générations comme il l'a toujours fait, malgré un dessin d'un classicisme exacerbé.
En effet, Coria ne cherche pas à moderniser le personnage. Au contraire, il reste fidèle à l'image qu'on s'est faite de lui au fil des années. Car un tel héros ne peut pas vieillir et se doit de conserver son caractère intemporel. Louons donc Le Lombard d'avoir poursuivi la réédition des aventures de Bob Morane… car un tel héros ne peut pas mourir…
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