K
ama, mutant à tête de loup, part retrouver sa soeur enlevée. Le ravisseur s'avère être un éminent chef de gang, dans une cité éloignée de la civilisation en déclin. Dans ce monde post-apocalyptique violent règnent la loi du plus fort et le Yajé, une drogue surpuissante. Les mauvaises rencontres sont alors nombreuses pour des étrangers en quête de vérité.
Fruit du partenariat original entre le scénariste français Nicolas Tackian (qui travaille autant dans le jeu video que dans la BD en passant par le cinéma) et le dessinateur coréen Mook (dessinateur de G plus - g), Rage s'annonçait accrocheur.
L'univers cyber-punk plonge immédiatement le lecteur dans une ambiance connue des amateurs d'Akira et consorts. Le dessin mêle habilement les styles occidentaux et orientaux avec une belle colorisation et le fait d'être un one-shot permet de s'évader un moment sans prendre un crédit sur dix ans pour terminer une collection.
Si l'ensemble s'avèrait accrocheur, précisons de suite que la forme l'est bien plus que le fond. Le tout se lit (trop?) rapidement, les personnages sont peu fouillés, les combats se suivent sans laisser de grands souvenirs, le suspense est quasi absent et la fin laisse un peu à désirer. Il y avait pourtant de bonnes idées dans cette histoire, mais qui se retrouvent maladroitement exploitées.
Heureusement le dessin offre un beau spectacle, avec parfois de larges plans d'ensemble, un sens du détail et une compréhension parfaite des mouvements des personnages quand ils sont dans le feu de l'action. La colorisation est largement appréciable, avec des teintes parfois pastel et un ensemble très froid, jouant principalement de variations de bleu et de gris surtout.
Malgré quelques éléments prometteurs, Rage ne sera pas l'étendard de la fusion des genres.
Les graphismes sont intéressants, certains dessins ressemblent à des photos alors que d'autres sont volontairement flous !
L'histoire est bateau et la chute précipitée.