« La civilisation telle que nous la connaissons a disparu et le Japon subit la dictature d'une famille royale impitoyable depuis 300 ans, quand, dans le village de Byakko, le jeune Tatara est assassiné. Sarasa, sa soeur jumelle, endosse alors l'identité de « L'élu » pour combattre le souverain et ses enfants : les Rois Noir, Bleu, Blanc et Rouge.
Au hasard des sources d'eau chaude parsemant le pays, Tatara redevient Sarasa et découvre l'amour avec Shuri. Tous les deux cachent un lourd secret, qui les empêchent de s'aimer pleinement...»
Dans ce quinzième volume, pour la première fois, Tatara l'Elu et Shuri le Roi Rouge se retrouvent face à face, épée contre épée, yeux dans les yeux.
Au long des tomes précédents, Sarasa découvre l'horreur de la guerre, la responsabilité des combattants envers les vaincus, mais aussi envers les vainqueurs : renverser la dictature est une chose, mais pour instaurer quelle forme de gouvernement ensuite ?
Yumi TAMURA fait d'une jeune fille fragile et si peu préparée à ça, un guide qui s'avère être le véritable « Elu », mais qui doute sans arrêt de ses capacités, de ses motivations dès qu'elle prend conscience de ses faiblesses, de sa féminité. L'auteur joue avec les fils du Destin, se plaisant à faire s'entrecroiser ceux de Sarasa et Shuri pour mieux les défaire par la suite, tout comme elle le fait pour la multitude de personnages secondaires, dont le rôle est souvent de guider Sarasa-Tatara vers l'âge adulte, ou de faire prendre conscience à Shuri de ce que doit être vraiment un roi.
Yumi TAMURA sait jouer avec nos nerfs. Au moment tant attendu où Sarasa se donne enfin à Shuri, succède celui où la vérité sur leurs identités respectives est dévoilée et plonge chacun de ces enfants dans les pires tourments.
Si le dessin peut en rebuter quelques-uns au départ, la richesse des planches, la qualité des décors et de l'histoire mise en place ne peuvent que passionner un public avide de combats épiques. Ce shojo manga (manga pour filles) convient donc aussi tout naturellement aux lecteurs masculins. Laissez-vous emporter par le vent du désert dans cette épopée, vous ne le regretterez pas.
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