A
près avoir péri dans un accident de voiture en se rendant à son mariage, Kirara revient sur terre sous la forme d’un fantôme, mais elle se retrouve huit années avant l’événement. Décidée malgré cela à consommer ses noces avec Kompei, elle le titille et le harcèle sans cesse. Celui-ci, déjà tiraillé entre Amy une jeune fille amoureuse de lui et une Kirara plus jeune, doit faire face à des situations souvent bien embarrassantes. Quand la fantôme retrouve un corps bien vivant suite à un choc, les choses se corsent encore un peu plus, d’autant que les deux Kirara aux caractères diamétralement opposés cohabitent désormais avec Kompei …
Auteur prolifique et touche à tout, Toshiki Yui (IT, Kagome Kagome, Hot Tails) sait aussi bien livrer des récits de science-fiction emplis d’humour que des comédies légères et enjouées, tout en flirtant avec l’érotisme. La réédition de Kirara par Panini Comics est l’occasion de (re)découvrir ce talent.
De prime abord, la série ne propose qu’un simple et extrêmement classique triangle amoureux : celui du lycéen pris entre deux jolies filles. Les situations s’annoncent donc aussi cocasses que convenues cependant l’originalité d’avoir choisi un même personnage féminin à deux âges différents ajoute du piquant. Car la Kirara fantôme ne manque pas de charmes et ce que son alter ego plus jeune cache pudiquement, elle l’étale aux yeux de tous. Ces courbes avantageuses exhibées dans de la lingerie affriolante agacent autant qu’elles affolent le héros et l’autre Kirara. Mené tambour battant, le récit ne souffre aucun temps mort et est porté par un ton enlevé et plein d’allant qui ne sombre pas dans le frivole ni dans l’égrillard.
Toshiki Yui est parmi les premiers mangakas à avoir utilisé l’informatique pour travailler l’intégralité de ses planches sur ordinateur. Le graphisme comme le découpage sont dans la veine habituelle de ce genre de shonen. L’attention du lecteur – et on sent le malin plaisir pris par l’auteur en la matière – est évidemment et surtout portée sur les gros plans de petites culottes et de poitrines plantureuses qui peuplent les pages. Dommage que la sensualité fasse défaut !
Sans être inoubliable, Kirara est un manga plaisant et un zeste coquin. Pourquoi se priver d’un pareil moment de détente ?
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